Un kit de survie pour Bertrand Betsch…

Au crépuscule du grand et joyeux ballet de ses 19 précédents ouvrages, l’exubérant Bertrand Betsch s’inscrit, une nouvelle fois, dans ce qu’il fait de mieux : la belle chanson française en première lecture, l’ironie ensuite, la justesse enfin. Comme toujours,…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Michel Serry

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mardi, 31 août 2010 02:00

Strange Change Machine

On lit un peu tout et n’importe quoi sur la grande toile à propos de la musique de The Grip Weeds : ‘The Grip Weeds sonne comme les Byrds sous stéroïdes’, ‘Ce sont les Who en version psychédélique’, ‘Ils sont influencés par le Fleetwood Mac des seventies et même par Yes’. Bref, beaucoup de blabla pour décrire ce qui, à mon humble avis, tient en une seule référence : ‘The Beatles’. Car si on décèle parfois chez The Greep Weeds, des traces de Byrds du Who, de pop rock circa Fleetwood Mac et de prog proche de Yes sur ce « Strange Change Machine », en général, on a surtout droit à une version modernisée, power pop et vaguement psychédélique de la musique des Fab Four.

Si, chez ce quatuor issu du New Jersey, qui cite les quatre de Liverpool comme l’une de ses influences principales, ‘sonner’ comme les Beatles est probablement un compliment, l’auteur de ces quelques lignes, lui avoue s’être ennuyé ferme à l’écoute des 24 titres réunis sur ce double Cd. Certes, Kurt Reil (chant-batterie), Rick Reil (chant-guitares), Kristin Pinell (guitare-chant) et Michael Kelly (basse) semblent être au top de leur art. Les harmonies vocales sont magnifiques et les mélodies aux six cordes, très inspirées. Cependant, à l’instar du pop/rock des Beatles, les compos sont bien trop clean, trop léchées, trop ‘radio-friendly’, bref trop pop pour intéresser véritablement un fan de rock musclé.

Si, malgré tout, sur les quatre-vingt deux minutes de musique proposées, il fallait absolument épingler un titre, j’opterai sans conteste pour « Don’t You Believe It », une compo plus garage rock, nonobstant son aspect un peu trop propret.

Un disque que votre serviteur borné réservera en priorité aux fans de pop rock, power pop ainsi qu’aux nostalgiques de la pop psychédélique du début des seventies.

 

mardi, 31 août 2010 02:00

Houston

Nous l’avions déjà compris il y a quelques mois, les nouveaux dieux du A.O.R. sont suédois. Les rockers mélodiques dont question dans cet article se nomment Hampus ‘Hank’ Erix et Freddie Allen. Mais vous pouvez les appeler tout simplement ‘Houston’. Car c’est sous le nom de la ville texane que ce talentueux duo originaire de Stockholm remet au goût du jour le style musical qui a fait la gloire (et la fortune) de tous les Journey, Survivor et Foreigner d’Amérique.

Il y a fort à parier que, sorti dans les années quatre-vingt, ce premier elpee éponyme aurait cassé la baraque de l’autre côté de l’Atlantique. Tout ce qui enchantait la bande FM yankee, il y a trois décennies, figure sur cette plaque et se concentre en dix hits potentiels : mélodies superbes, refrains aisément mémorisables, guitares solides mais pas trop musclées, claviers soutenus, chant classieux, chœurs enchanteurs et soli virtuoses. Bénéficiant de la production béton de Ricky Delin et du concours de quelques invités suédois de marque, comme Tommy Denander (Talk of the Town, Radioactive, House Of Lords) à la guitare, Thomas Vikström (Candlemass) aux chœurs et Mats Olausson (Yngwie Malmsteen) aux claviers, ce premier opus nous renvoie directement aux meilleures réalisations de Journey, Boston, Survivor et Giant. Si « Escape », « Eye Of The Tiger » ou « Last of the Runaways » ornent fièrement les rayonnages de votre cédéthèque, Houston ne devrait éprouver aucun mal à conquérir votre cœur de rocker !

mardi, 31 août 2010 02:00

Ostend Powers

Combiner le nom de l’une de nos plus célèbres villes côtières à l’illustre espion à la ‘Shaguar’, fallait tout de même oser. Pourtant, le patronyme ‘Ostend Powers’ va comme un gant à ce groupe originaire d’Ostende qui, à l’instar d’Austin Powers, cultive l’humour débridé avec une ferveur communicative.

Si les Ostendais citent volontiers Incubus, Red Hot Chili Peppers, System Of A Down, Tool, Faith No More et Mr Bungle, comme sources d’inspiration, seule l’influence des deux dernières formations est vraiment manifeste dans leurs compos. Il faut dire que Sing Thing, le vocaliste, incarne un clone vocal de Mike Patton ; et impossible de penser à autre chose que FNM ou Mr Bungle, en entendant une telle voix. Côté musique aussi, d’ailleurs, l’empreinte des divers projets de Patton est réellement palpable. Les rythmes solides et pétillants de la batterie de Guy Drum Bump évoquent le style de Mike Bordin, tandis que le mélange de guitares heavy et de groove funky rappellent les meilleurs moments d’« Angel Dust » ou de « The Real Thing ». Sur le titre « All Rise » le son du clavier est identique à celui utilisé sur l’album éponyme de Mr Bungle.

Pourtant, malgré des références parfois un peu trop évidentes, les Ostendais arrivent à tirer leur épingle du jeu en proposant onze titres d’excellente facture et assez personnels pour ne pas être considérés comme le ‘Mini-Me’ de Faith No More. Les climats sont variés, et oscillent du funk-métal à la pop en passant par le hardcore. De quoi, au final, nous faire vivre un excellent moment.

Groovy Baby !

mardi, 31 août 2010 02:00

Shine Not Burn

Paul McKenzie, le chanteur/fondateur des Real McKenzies raconte, à qui veut l’entendre que le concept musical de son groupe lui est venu lors d’une fête, en 1992, alors qu’il traînait entre deux pièces. Dans l’une, quelqu’un jouait la musique traditionnelle du poète/barde écossais Robert Burns tandis que dans l’autre, la chaîne stéréo beuglait un titre des Sex Pistols. De cette cacophonie lui est venue l’idée de mélanger la musique traditionnelle écossaise au punk rock. Bien qu’originaire de la ville de Vancouver, au Canada, McKenzie est le descendant direct d’immigrés écossais. De quoi baigner, dès son plus jeune âge, dans la culture traditionnelle du pays d’origine.

Depuis huit albums, et à l’instar de leurs alter-egos irlando-américains de Dropkick Murphys, les Real McKenzies marient les riffs électriques et les chansons à boire aux cornemuses imbibées de whisky pur malt. « Shine Not Burn » est la devise du Clan McKenzie. C’est aussi le titre du premier opus live du groupe. Enregistré à Berlin en 2009, l’album a la double particularité d’être entièrement acoustique et surtout, très imbibé de boissons euphorisantes. Ceux et celles qui voulaient goûter aux sonorités punk celtiques en sont donc un peu pour leurs frais, puisque, cet elpee est exclusivement consacré à de la musique folklorique et acoustique. Qu’à cela ne tienne puisque la bonne humeur est vraiment au rendez-vous. Le public germain, chante à tue-tête, tandis que McKenzie et sa clique distillent une musique festive plus souvent proche de celle des Pogues que de celle des Sex Pistols.

L’euphorie des musiciens, manifestement plus imbibés que de raison, est communicative et on s’amuse tellement à écouter leurs élucubrations entre chaque titre que l’on en oublie presque l’absence d’électricité au niveau des six-cordes. Si l’abus d’alcool est déconseillé au volant, il n’empêche manifestement pas ces vieux routards (NDR : certains membres du groupe ont fait partie de formations punk célèbres comme D.O.A., Good Riddance ou Exploited) de conduire habilement leur instrument. Pour l’occasion, un second set de cornemuses à été ajouté à la formation. Ambiance celtique garantie. Du pur bonheur !

 

mardi, 24 août 2010 02:00

Pussy Sisster

Pussy Sisster est un groupe plutôt atypique au sein du catalogue de Black Bards Entertainment. Alors que les signatures habituelles du label trahissent de nettes affinités pour le heavy/viking/folk/black/gothic métal, ce quintet allemand, lui, verse carrément dans le hair/glam/sleaze rock tel qu’on le pratiquait au milieu des eighties. Sur le site officiel du label, Pussy Sisster est même présenté comme la réponse allemande à Mötley Crüe et Guns'n'Roses. Formé en 2002, alors que ses membres étaient à peine sortis de l’adolescence, Pussy Sisster a tourné en Allemagne et aux Etats-Unis. Il a même chauffé les salles pour des noms prestigieux tels que Stephen Percy (Ratt), Billy Idol, Gilby Clark, Y&T, Quireboys et bien d’autres.

A l’écoute de cet album éponyme (NDR : il s’agit de la première sortie du groupe pour B.B.E., mais déjà du quatrième opus de la formation, tout de même), on ne peut pas vraiment dire que nous soyons trompés sur la marchandise. Si ce n’est qu’à la place des influences de Guns’n’Roses scandées par le label, nous aurions plutôt cité en référence, leurs concurrents directs de chez Poison. Déjà, au niveau du look, Pussy Sisster ne trompe personne : jeans déchirés, t-shirts moulants, lunettes noires, foulards, képis militaires ou stetsons vissés sur la tête, nous sommes carrément revenus à la grande époque du ‘hair métal’, quand le blond Bret Michaels et sa clique faisaient la loi sur MTV.

Mais le look n’est pas tout, et, côté musique, pas de problème : ‘what you see is what you get’ comme on dit outre-Atlantique. Du hard rock’n’roll qui fait secouer les cheveux et taper du pied, des refrains entraînants, et surtout, pas de prise de tête. La voix nasillarde d’Alex ‘Sex’ Nad rappelle Bret Michaels, bien sûr, mais aussi Vince Neil (Mötley Crüe). Les guitares, simples et efficaces comme un direct dans le bide nous renvoient à la grande époque du hard rock made in Los Angeles, pratiqué au cours des eighties.

Les ballades (« Melody Of Pain », « Back Again ») aussi sirupeuses que l’était le « Every Rose Has Its Thorn » de Poison sont de véritables pièges à jouvencelles (NDR : enfermez vos filles, vos sœurs et leur ‘pussy’ si le groupe transite un jour, par votre région !)

Pussy Sisster, c’est le retour inespéré de la ‘philosophie sex, drugs & rock’n’roll’ qui fera l’affaire des groupies, des dealers et des amateurs de bonne musique !

 

mardi, 24 août 2010 02:00

Return To Zero

Cinq ans sans nouvelles des Spiritual Beggars (NDR : « Demons », le dernier album studio, est sorti en 2005) : le temps commençait à se faire long. Il faut dire que les musiciens du groupe suédois sont tous très occupés, sur d’autres projets. Michael Amott (Guitare) et son Arch Enemy tournent depuis plus de deux ans ; en outre, il a aussi passé du temps pour réactiver la carrière de son premier amour extrême : Carcass. Lorsqu’il n’accompagne pas Leif Edling (Candlemass) et Krux, Per Wiberg (Orgue Hammond) se charge d’affiner le son d’Opeth. Sharlee D’angelo, le mercenaire de la basse, milite chez Arch Enemy et Witchery depuis que Mercyful Fate est en ‘stand-by’. Ludwig Witt, a siégé derrière les fûts pour les blacks métalleux suédois de Shining, tout en flagellant les peaux du combo classic rock Firebird. Quant à JB (Vocaux), il a décidé d’abandonner définitivement le navire pour se consacrer uniquement à Grand Magus, son groupe principal. Son remplaçant, Apollo Papathanasio, mi-grec/mi-suédois est issu du combo métal hellénique Firewind. Celui-ci est décidément un vivier de talents puisque que Gus G, le nouveaux six-cordiste d’Ozzy Osbourne, y a opéré ses premiers pas. 

Prévu pour fin août 2010, « Return To Zero » sera le septième opus des Spiritual Beggars. Petit à petit, Amott et ses sbires continuent de transformer leur chenille en en merveilleux papillon. Au rock/métal stoner des débuts se substitue désormais un classic hard rock sublime qui fleure bon les seventies.

Le brassage tendancieux de l’orgue Hammond de Per Wiberg et des soli dantesques de Michael Amott évoque les joutes célèbres de deux autres duellistes : Jon Lord et Ritchie Blackmore. Cette impression d’assister au retour du Deep Purple Mark III, ou même de Whitesnake et Rainbow est encore accentuée par le timbre de voix d’Apollo Papathanasio qui rappelle tour à tour David Coverdale, Ronnie James Dio et Graham Bonnet. De leurs débuts stoner, les ‘Mendiants Spirituels’ ont toutefois gardé le sens du riff pachydermique inspiré de l’œuvre du grand Tony Iommi. Si Purple et Sabbath constituent manifestement les influences principales du groupe, il semble aussi évident qu’UFO et surtout Michael Schenker aient laissé une marque indélébile sur la patte ‘guitaristique’ de Michael Amott. Le titre « Concrete Horizon », pourrait d’ailleurs avoir été extrait de la discographie solo du génial six-cordiste allemand.

Comme c’était déjà le cas pour « On Fire » (2002) et « Demons » (2005), « Return To Zero » a été produit par Michel Amott en collaboration avec Rickard Bengtsson (Armaggedon, Last Tribe, Tristitia, Arch Enemy). La version digipack limitée inclura une reprise du classique « Time To Live » d’Uriah Heep.

Comme le bon vin, les Spiritual Beggars s’améliorent au fil de l’âge. Ces musiciens, presque tous issus des milieux les plus extrêmes du métal, sont parvenus à capturer l’essence du rock des seventies et la restituent tout au long d’un opus qui fait déjà office de futur classique du groupe.

 

mardi, 17 août 2010 02:00

Capricorn One

« Capricorn One » constitue l’ultime hommage du label Fatwreck Chords rendu à Good Riddance, véritable pilier de la scène punk/hardcore mélodique californienne. Formé à Santa Cruz, en 1993, Good Riddance a enregistré sept albums officiels et une tonne d’Eps, de singles et de split-albums avant de se séparer en 2007. Bon débarras ! Ne vous méprenez pas, le split de ce groupe influent ne me rend pas heureux, bien au contraire. ‘Bon Débarras’ c’est tout simplement la traduction française de l’expression ‘Good Riddance’.

Les fans de la formation et les collectionneurs seront ravis, puisque Fatwreck Chords ne s’est pas contenté de sortir une compilation vite faite/mal faite de style ‘Best Of’ ou ‘Greatest Hits’. C’est même un véritable trésor que le label américain vient d’exhumer. En effet, cette compilation de raretés réunit pas moins de six inédits ainsi que dix morceaux qui, jusque là, n’étaient disponibles qu’au format vinyle. Ajoutez-y un emballage digipack plutôt sympathique reprenant tous les lyrics ainsi que les commentaires de Russ Rankin, le chanteur du groupe, pour chaque chanson ; et vous aurez compris que ce Cd est carrément indispensable.

Le combo était devenu notoire pour sa propension à combiner les riffs punk rapides à la limite du hardcore et les mélodies accrocheuses. Les 21 titres de « Capricorn One » suivent cette règle. Du punk mélodique, accrocheur qui ne sombre jamais dans la pop. Un groupe de qualité, à découvrir ou à redécouvrir.

mardi, 17 août 2010 02:00

Legacy

Le nouvel opus d’Hypnos 69 est terriblement planant. Probablement un des meilleurs albums de psyché prog rock vintage jamais écouté à ce jour. 

L’aventure musicale de Steve (chant, guitare) et Dave (batterie, percussions) Houtmeyer débute à la fin des eighties. A l’époque, ils pratiquaient un style tout à fait différent. Les frangins militaient même au sein d’un combo punk répondant au patronyme de Massagraf. Steve sévit ensuite chez Agathocles. En 1994, il quitte les pionniers du grindcore belge pour former son propre projet, plus inspiré par le son des seventies. D’abord appelé Starfall, le groupe est rebaptisé en Hypnos 69, dès 1995. Outre Steve et Dave, le line up du combo implique Tom Vanlaer (basse et guitare baryton) et Steven Marx (saxophone et claviers). Hypnos 69 a tourné partout en Belgique et a visité de prestigieux festivals européens dont, entre-autres, le Roadburn de Tilburg, le Psychedelic Avengers de Berlin et le Swamp Room Mania de Hanovre. Sa discographie s’enorgueillit de six albums et de quelques Eps. Depuis 2004, la formation belge est signée par le label allemand Elektrohasch Records.

Hypnos 69 joue du rock psychédélique teinté de rock progressif, de space rock et même de jazz rock. Ce qui frappe le plus, à l’écoute de « Legacy », c’est son authenticité. C’est simple, l’album n’aurait pas sonné autrement s’il avait été enregistré il y a quarante ans. L’incorporation de matériel vintage (Theremin, Moog, Taurus, Mellotron, Orgue Hammond, Xylophone) justifie, dans les grandes lignes, la teinte sonore. Cependant, le matos n’explique pas tout. Car Hypnos 69 vit sa musique et cela s’entend tout au long de l’album. Les compostions sont longues (deux des six titres approchent les vingt minutes) et pourtant, elles ne suscitent jamais l’ennui. La pochette, signée par l’artiste italien Malleus, la tonalité savoureusement surannée, la dextérité des musiciens, les changements de rythmes et d’ambiances ainsi que les longues plages instrumentales : tout sur « Legacy » évoque le spectre psychédélique des seventies. J’adresserai cependant une mention toute spéciale au guitariste, Steve, dont les soli gorgés de feeling sont hallucinants et renvoient à l’école tous les gratteurs primaires du stoner instrumental.

Les influences évidentes de King Crimson, Pink Floyd, Hawkwind, Jethro Tull (la flûte sur « My Journey To The Stars »), Black Widow et Van Der Graaf Generator (le saxo couplé aux guitares sur « An Aerial Architect ») sont brassées, mélangées et malaxées, puis recyclées à la sauce 2010 pour le plaisir de nos oreilles enfumées. Un must !

mardi, 17 août 2010 02:00

Böses Blut

Ingrimm est un groupe ‘métal-médiéval’ allemand comme il en existe des dizaines. Surtout depuis que Subway To Sally et In Extremo ont posé les bases du genre vers le milieu des années 90. On recèle, dans le métal de ces cinq Bavarois, les mêmes mélodies moyenâgeuses typiquement germaniques rencontrées chez leurs collègues de Tanzwut, Schandmaul ou Nachtgeschrei. A l’instar d’In Extremo, Ingrimm use et abuse de la cornemuse ainsi que de cet instrument à manivelle baptisé le ‘Hurdy-Gurdy’.

Stephan ‘Fenris’ Zandt, le vocaliste à la coiffure presque aussi impressionnante que celle de Dee Snider (Twisted Sister), s’exprime comme il se doit dans la langue de Goethe. Son organe, quand il n’est pas poussé à l’extrême, ressemble étrangement à celui de Michael Rhein (In Extremo).

L’originalité n’est donc pas vraiment au rendez-vous chez ce combo. Il se différencie seulement de ses ainés par l’utilisation d’un son de guitare un peu plus thrash et donc de riffs plus violents que ceux exécutés habituellement dans le genre. « Böses Blut », le nouvel opus, fait suite à « Ihr Sollt Brennen » (2007) et « Todgeweiht » (2008). Certains titres comme « Eisenwind » ou « Die Pest » sortent un peu du lot, mais ne permettront jamais à ce disque de devenir un incontournable du genre.

Ni mieux, ni pire que les autres. 

mardi, 17 août 2010 17:02

Northland

Ne vous fiez pas au patronyme de cette formation. Northland ne vient pas des froides contrées nordiques, mais bien du sud torride de l’Europe. De Barcelone plus précisément (NDR : ben oui, c’est sur la côté méditerranéenne…) Pourtant, l’expression sonore de cet ensemble espagnol est vraiment convainquant. Un folk/viking métal à la scandinave (NDR : fallait s’en douter) qui met en exergue violons, claviers, percussions, guimbarde, flute growls death métal et chœurs grandioses. Bref, les gringos n’ont pas lésiné sur les moyens pour nous proposer un voyage drakkar première classe, naviguant vers les lointaines terres du nord.

A l’instar de leurs collègues scandinaves, les Ibériques chantent les combats glorieux, les forêts immortelles, le sang des héros et la soif de revanche. Cependant, c’est bien connu : les Méditerranéens ont le sang chaud, et ne dérogent pas à la règle. Chez Northland, le froid banquet d’Odin se transforme souvent en ‘fiesta pagana’. Sur « The Old Town's Inn », par exemple, l’accordéon festif nous emmène danser la ‘humpa’ avec autant de plaisir que s’il était joué par un troll finlandais.

Epique, guerrier, festif et même romantique à ses heures, Northland signe un album qui plaira autant aux fans de Magö De Öz, qu’à ceux de Finntroll, Thyrfing, Cruachan ou Turisas. Cette année, la sangria aura un arrière-goût d’hydromel. Santé !

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