Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

Le nouveau long playing de Bodega "Our brand could be yr life" paraîtra ce 12 avril 2024. En fait, il s’agit d’un ‘remake’ de l'unique LP de Bodega Bay, l'ancien groupe de Ben et Nikki, un disque auto-édité de 33 titres qui remonte à 2015. Sur cette nouvelle…

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The Smashing Pumpkins

Mellow collie and the infinite sadness

Après avoir sorti le remarquable "Siamese Dream", nous nous demandions comment le quartet de Chicago allait manœuvrer pour s'extraire du post grunge au sein duquel il semblait s'être abandonné corps et âme. "Mellow collie and the infinite sadness" dissipe toutes nos appréhensions. D'abord il est double. Vingt-huit morceaux pour plus de cent dix minutes. Une sorte de concept album découpé en deux volets. Sous-titrés  "Dawn to dusk" et "Twilight to starlight". Le premier morceau de plastique est essentiellement découpé dans le heavy metal. Mais exempt de clichés et épargné d'accès de nombrilisme gratuit. Un métal limpide, effilé, efficace. Parfois teinté d'une pointe d'exotisme (Tea Party?) ; mais le plus souvent luxuriant, écorché, torturé, tailladé par le timbre vocal âcre, ricanant de Billy Corgan qui épanche ses lyrics existentiels fignolés, intrigants, empreints de mélancolie. Certains climats frôlent même parfois l'intensité exaltante de Led Zeppelin. D'autres, plus somptueux réveillent entre notre for intérieur, le monde prog rock des seventies. Surtout lorsque le mellotron ou la section de cordes s'en mêle. Le deuxième volume se révèle beaucoup, beaucoup, plus recherché, plus expérimental, mais sans jamais tomber dans l'abstrait. En poussant le bouchon, nous pourrions imaginer qu'il a été aussi finement sculpté que « Sgt Peppers » ou « Abbey Road » des Beatles. Les chansons sont bourrées de subtilités, d'effets spéciaux, de sonorités synthétiques. Mais injectées avec un tel à propos qu'elles n'altèrent jamais le produit fini. Plusieurs écoutes sont d'ailleurs indispensables avant de pouvoir commencer à percer le mystère de ce "Twilight to starlight". Et l'étonnement se mue progressivement en charme. Maintenant, nous vous déconseillons vivement d'écouter cette œuvre d'une seule traite. Votre citrouille (!) risque d'éclater, alors qu'à dose homéopathique, vous en découvrirez sans cesse de nouvelles saveurs...

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Pulp

Different Class

Impossible d'aborder le renouveau de la pop insulaire sans évoquer Pulp. Et impossible d'évoquer Pulp sans aborder le renouveau de la pop insulaire. Un phénomène également revendiqué par Suede, Oasis, Blur, Menswear, Cast; et la liste s'allonge de jour en jour. Pour Pulp, l'aventure est cependant totalement différente, puisque la formation existait déjà en 1977. Mais seul Cocker a traversé, parfois laborieusement, toutes les étapes de l'histoire du groupe ; les autres musiciens du line-up actuel ne rejoignant Pulp, qu'entre 85 et 88...

"Different Class" ne constitue pourtant que le quatrième véritable elpee du quintet de Sheffield. Une œuvre qui confirme les excellentes dispositions affichées sur "His 'n hers". D'abord, il y a ce formidable single, "Common People", conte sordide sur la lutte des classes, à l'échelle du monde contemporain. Ce qui explique le titre de l'opus. Jarvis a voulu élargir son chant de vision en abordant avec ironie cruelle et amertume, les problèmes liés au chômage, au désenchantement causé par la drogue, au calvaire de la déchéance humaine. Tout le disque n'est cependant pas focalisé sur des thèmes aussi noirs, laissant une place assez conséquente à des sujets plus traditionnellement (pour ne pas dire naturellement) libidineux, davantage parodiques aussi. "Different Class" dispense ainsi douze fragments de pop synthétiquement fignolée, dramatiquement arrangée qui réalisent la parfaite fusion entre accessibilité et expérimentation. Des chansons subtilement, malicieusement, sordidement réalistes croonées par le timbre vocal impassible, lugubre, maladivement glam de Jarvis Cocker.

 

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Deep Purple

In Rock (Réédition)

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Clef de voûte de tout l'édifice hard, "In Rock" constitue aujourd'hui l'œuvre la plus importante et le plus controversée de Deep Purple. En fait, dans le style plus aucune formation ne parviendra à agréger une telle énergie et une telle intensité sans se prostituer aux clichés. Un phénomène qui va d'ailleurs toucher un langage musical parallèle. Le heavy métal. Celui de Led Zeppelin, bien sûr. A l'issue des volumes II et III de leurs elpees éponymes. Revenons à "In Rock", qui avait pourtant déjà été reproduit sur compact disc précédemment. Mais dont le résultat devait sans doute être insuffisant, puisque la nouvelle mouture a été remasterisée. Un opus élargi au single "Black night", à quatre remixes opérés par Roger Glover, à une version piano de "Speed king" et enfin à un instrumental inédit, "Jaw stew". Le tout enrichi de photographies, d'un historique, de commentaires, et des arcanes de son enregistrement...

 

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Pavement

Wowee Zowee

Groupe aussi controversé qu'exclusif, Pavement jouit d'une énorme popularité en Europe, alors que ses trois premiers albums ont été mal distribués. Allez comprendre! Musicalement, la formation semble être arrivée à un tournant. Ces lords de la lo fi, ces sultans de la flemme viennent de réaliser un album riche et intéressant. Intéressant parce qu'imprévisible. Parfois aussi déstructuré que Captain Beefheart, expérimental que Sonic Youth, basiquement rock ou même country. Mais une country conçue dans le même esprit que Grant Lee Buffalo ou Jayhawks. C'est à dire qui permet à la steel guitare de se vautrer dans sa magnificence. Dix-huit titres au lyrisme ésotérique autant qu'humoristique et à l'intelligence rampante. Alors, groupe génial ou fumiste? Peut être un peu des deux. Comment comprendre d'ailleurs, que ce groupe, considéré comme la formation américaine la plus anglophile, puisse à la fois détester James et Smashing Pumpkins? L'univers n'est pas uniquement pavé de bonnes intentions...

 

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Radiohead

The Bends

Plébiscité en 1992, pour avoir gravé le remarquable hit single "Creep", puis responsable d'un premier elpee chargé de promesses ("Pablo honey"), mais nourri au sein de plastique yankee, Radiohead vient d'enregistrer un disque plus conforme à ses racines britanniques (Oxford). Un formidable album qui a reçu le concours de John Leckie à la production. Une énergie étonnante, brumeuse filtre à travers les mélodies. Mid tempo, chargées d'électricité statique, meurtries par les cordes de guitare puissantes, croustillantes, crépitantes, lustrées par la basse glacée, elles alternent climats délicats et sauvages. La voix gémissante, falsetto, androgyne, de Thom Yorke épanche ses lyrics acerbes, hostiles, venimeux, nihilistes, dramatiques, romantiques  et dépressifs sous un angle ironique dans des chansons empreintes de dégoût et de sensualité où se déchirent les concepts établis de beauté et de laideur, de subjectivité et de désir... A mentionner dans votre carnet rose, à la suite de Kingmaker, Auteurs, Shed Seven, Suede et Oasis.

 

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dEUS

Worst Case Scenario

Pour bénéficier d'un tel tam-tam, ce quintet anversois devait vraiment sortir de l'ordinaire. C'est vrai que le groupe avait participé à la finale du ‘Rock rally 1993’, et que depuis les labels majors lui font les yeux de Chimène. Mais de là à parier sur l'avenir avec pour seuls atouts deux singles encourageants sans plus, il y a une marge que nous n'aurions pas osé franchir. Et nous avons eu tort, il faut le reconnaître. Car le premier opus de dEUS va au-delà de toutes les espérances. Une œuvre originale, mais difficile, parce que courtisée à la fois par le jazz, le classique, le dub, le hardcore, le psychédélisme, la pop, le folk et la musique contemporaine au royaume de Clock DVA, Tuxedo Moon, Tinderstick, Big Black, Cypress Hill, Pixies, Tom Waits et Red Hot Chili Peppers. Un album dont la richesse et la complexité mélodiques sont heureusement balisées par le violon grinçant mais fascinant de Klaas Janzoons et le piano électrique aventureux, fluide de Rudy Trouvé ou de Tom Barman... Etonnant!

 

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American Music Club

San Francisco

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‘L'œuvre d'American Music Club ressemble à un imposant mur de lamentations, sur lequel les journalistes peuvent battre leur coulpe et écrire tous les articles qu'ils auraient pu consacrer à Tim Buckley, s'il était encore de ce monde’ (Phil Nicholls - MM). Une belle métaphore qui donne une idée plus ou moins exacte de ce que l'on ressent à l'écoute d'un album d'AMC. Et pourtant, son septième opus est relativement moins pessimiste. Pour ne pas dire plus optimiste... Faut pas exagérer, quand même! Pas dans les lyrics, qui demeurent toujours aussi caustiques et introspectifs. Mais dans le ton. Plus rock, dans la lignée du fabuleux "Son" de Toiling Midgets gravé l'an dernier (NDR: pour rappel, Mark Eitzel y avait cumulé les fonctions de compositeur et de lead singer). Comme sur le sulfureux, lancinant, cuivré, "It's your birthday", l'intimiste, vertigineux, presque minimaliste "Love doesn't belong to anyone" ou l'insidieux, le venimeux "I'll be gone". Plus hymnique également, comme imprégné des vertus originelles ("Boy") de U2 sur "What holds the world together". Mais également plus pop. Avec un certain parfum réminiscent de Prefab Sprout ou de Deacon Blue. Mais d'une manière inattendue dans un registre vocal proche de Jean-Louis Murat sur "How many six packs does it take to screw in a light". Un album brillant. Mieux, éclatant. Qui par son éventail de nuances et sa richesse mélodique rencontre des émotions aussi complexes et pures que la joie torturée, le bonheur angoissant ou la fragilité sauvage ; des émotions qui, à la limite, deviennent même insupportablement magnifiques. Un must!

 

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Oasis

Definitely Maybe

Oasis est occupé de gagner la faveur de toute la jeunesse insulaire. Ils sont jeunes, beaux, ambitieux, impertinents. Et ont déjà hérité du pseudonyme Sex Beatles. Pourtant, dans leur musique, pas question de samplings, de sequencers ou de boîte à rythmes; mais une solution électrique conçue dans la plus pure tradition britannique. Nous vous avions annoncé la couleur lors de la sortie du single "Love Forever". "Definitely Maybe" répond tout à fait à notre attente. Onze hits potentiels qui scellent idéalement le point de rencontre entre la pop et le rock. Onze mélodies contagieuses, amphétaminées par la voix ‘rottenesque’, gémissante de Liam Gallagher et transcendées par les cordes de guitares crépitantes, acérées, soniques de son frère Noël. Onze chansons qui réverbèrent les échos les plus vulnérables des Fab Four, des Stones, Pistols, Smiths, T Rex, Mondays, Crazy Horse et puis surtout des Stone Roses, auxquels ils n'auront guère de difficultés à se substituer depuis que cet autre ensemble mancunien brille par son silence. Et n'imaginez surtout pas qu'Oasis risque de souffrir du même syndrome, puisque apparemment Liam compose comme il respire. Epatant!

 

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Pulp

His´ N´ Hers

Fondé au tout début des eighties, Pulp ne s'est jamais tellement montré prolifique. A ce jour, il n'a toujours gravé qu'une poignée de singles et quatre elpees y compris "His' n' Hers". En fait, le groupe insulaire (Sheffield) n'a pris son véritable envol qu'en 1991. Soit après avoir recruté la claviériste Candida Doyle. Le quintet enregistre alors, dans la foulée, trois singles puis un opus qui ne sortira cependant qu'en juin 92. Mais libéré du joug velvetien, ces disques vont enfin permettre à la formation de sortir de l'anonymat. Aujourd'hui, Pulp nous revient avec un nouvel album, "His'N'Hers", une œuvre qui devrait bénéficier de l'engouement provoqué par la vague néo pop qui déferle aux Iles Britanniques (Frank & Walters, Radiohead, Blur, Dentists, etc...). Parce que son style rafraîchissant, fruité, raffiné, à la trame instrumentale riche, au lyrisme profond, ironique, parodique, et ses vertus mélodiques –les singles "Lipglass", "Babies" et Do you remember the first time" en sont les plus belles illustrations– cueillies dans les jardins de Soft Cell, Doctors Of Madness, Sparks, Saints, Orange Juice et Saint Etienne nous ont purement et simplement envoûtés...

 

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Stone Temple Pilots

Purple

Soundgarden, Smashing Pumpkins, Pearl Jam et Stone Temple Pilots semblent, à ce jour, être les rares formations à avoir le mieux négocié l'après grunge. Et dans des registres différents, il faut le souligner. Auteur d'un premier elpee épatant en 92, sur lequel figurait le formidable hit "Plush", le quartet de San Diego pourrait, bien qu'il s'en défende, prendre la place dans le cœur des aficionados du défunt Nirvana. Viscéral dans le bon terme, "Purple" combine la quintessence du métal avec la sensibilité et la spontanéité des grands groupes traditionnels des sixties et des seventies (Small Faces, Led Zeppelin, Blue Cher, Montrose). Tout comme "Core", il a bénéficié de la production de Brendan O'Brien (Red Hot, Black Crowes). Ce qui explique sans doute pourquoi le son des Pilots n'a subi aucune altération. Les onze titres de cet opus sont toujours taillés dans la mélodie sombre, rageuse, menaçante, le rythme imprimé sur un tempo implacable, les cordes de guitares croustillantes, gémissantes, chaudement texturées alors que le baryton profond, venimeux de Weiland jaillit avec une force cinglante et un charisme indélébile. Superbe !

 

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