Un kit de survie pour Bertrand Betsch…

Au crépuscule du grand et joyeux ballet de ses 19 précédents ouvrages, l’exubérant Bertrand Betsch s’inscrit, une nouvelle fois, dans ce qu’il fait de mieux : la belle chanson française en première lecture, l’ironie ensuite, la justesse enfin. Comme toujours,…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Chroniques

Band Of Susans

Wired for sound 1986-1993

A l'origine, ce combo new-yorkais se singularisait par la présence de trois Susans. Lyall, Tallman et Stenger. Cette dernière ainsi que Robert Poss sont d'ailleurs les seuls rescapés du line-up initial. Le groupe a, en outre, connu trois formules, la seconde impliquant le futur guitariste d'Helmet, Page Hamilton. Ce double CD réunit des extraits de cinq albums de B.O.S., mais pas de la Peel Sessions réalisée en 1992 ni du premier maxi single "Blessing and Curse". Hormis la cover du "Paint it Black" des Stones et la présence d'un inédit "Out of the question", le second disque se consacre presque exclusivement à des exercices de style instrumentaux. Et ne suscite donc qu'un intérêt très limité. Par contre le premier morceau de plastique épingle un éventail de titres très intéressants. Respecte la chronologie des enregistrements. Donc permet d'observer l'évolution du groupe. Depuis, "Throne of blood" à "Mood swing", en passant par "The Pursuit of happiness" et "It's locked away". Depuis la réponse yankee à Three Johns et Red Lorry Yellow Lorry aux jaillissements d'électricité épileptiques, en passant par le mur de feedback et la cold post Jesus and Mary Chain.

 

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Band Of Susans

Here comes success

Cinquième album studio pour B.O.S.. Et première constatation, hormis le final "Sermon on competition, part 1 (Nothing is recoupable)" et un intermède de cinquante-deux secondes, "As luck would have it", les sept autres compositions oscillent entre plus ou moins sept et dix minutes. Des morceaux construits, en général, suivant un schéma assez similaire. Amorcés par un riff que vous avez déjà entendu une centaine de fois, soutenus par une seconde guitare, puis une troisième, profilés sur une ligne de basse rigide, monolithique et canalisés par un tempo post wave métronomique. Les guitares commencent alors à jacasser, à saturer de feedback, alors que les intersections des différents instruments créent des couches de son, un peu comme une alchimie naturelle, se transformant graduellement en mélodie blanche complexe, riche et magnifique. Et au sein de cet espace tridimensionnel, les vocaux austères, étouffés de Robert et de Susan épanchent leurs lyrics aux connotations sociopolitiques. Un chouette album qui mériterait enfin une consécration. "Here comes success"? C'est tout le mal que nous souhaitons à la bande à Stenger et Poss...

 

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Bailter Space

Wammo

Curieux! Un combo néo-zélandais qui ne relève pas du label Flying Nun. En fait, ce trio né à Kilgour s'est exilé à New York. Et en changeant de continent, il a tout simplement changé de firme de disques. Ce qui cependant n'a rien changé au style si caractéristique de cette formation antipodale. Pop bien sûr. Noisy pop, même. Cold également. Un peu comme si sa musique était née de la rencontre entre My Bloody Valentine et Jesus & Mary Chain. Dix titres tantôt décadents, cryptiques, intenses ou languissants déchiquetés par les cordes de guitare ébréchées, grésillantes, imprimés sur un tempo austère, implacable, et embués de vocaux en état perpétuel de léthargie. Dix mélodies menaçantes, qui rôdent tels des vautours au dessus de leur future et inéluctable proie...

 

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Alice In Chains

Alice In Chains

Si à l'origine, Alice In Chains constituait le chaînon (!) manquant entre Metallica et Motörhead, aujourd'hui le quartette de Seattle semble vouloir tâter du grunge. Pas le post grunge de Smashing Pumpkins ou de Foo Fighters, mais celui de Nirvana voire des Melvins. A cause de la manière de traiter le métal. Dans l'esprit de Black Sabbath... Et des harmonies vocales malveillantes, méphistophéliques qui hantent les mélodies insidieuses, sombrement mélodramatiques, chargées d'amertume (NDR: encore!) Bref un album éponyme destiné aux nostalgiques de la défunte, quoique déjà légendaire, bande à feu Kurt Cobain...

 

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After Silence (Belgium)

Willow Tree

Fameux défi pour ces quadragénaires qui viennent de plaquer leur boulot pour remonter un groupe apparu en 72 et dissocié voici quinze ans. Probablement poussés par la nostalgie d'une époque féconde en musique progressive et stimulés par le retour en forme des papys (Robert Plant, Jimmy Page, King Crimson, Yes, Hawkwind, etc.), Colin Burton, Jean-Michel Walravens et Henri Simons ont donc décidé de se consacrer exclusivement à leur passion. La musique. Pour enregistrer leur premier album, ils ont pris le soin de s'entourer de trois autres musiciens. Un claviériste/flûtiste/saxophoniste, un bassiste, et un drummer. Maintenant, n'essayez pas de trouver une quelconque corrélation avec des ensembles comme Ozric Tentacles ou The Orb. After Silence n'a recours à la technologie moderne que pour la production. Excellente par ailleurs. Mais sans parvenir à extraire les compositions d'une certaine autosatisfaction revivaliste. Genesis circa "Foxtrot", Kansas, Supertramp polarisent le jeu de références. Parfois même Bon Jovi ou Scorpions, lorsque la solution s'égare dans le hard FM nombriliste ou mielleux. Néanmoins si vous êtes demeuré un baba cool jusqu'au fond de l'âme, cet After Silence répondra à vos aspirations les plus profondes...

 

 

 

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Aerosmith

Big Ones

Encore une compilation réservée au célèbre quintette yankee, mais limitée aux trois derniers elpees produits par Bruce Fairbairn. Soit tous ses hits, un inédit ("Walk on water") et la version originale du single "Blind Man". Les "Big ones"? "Crying", "Crazy", "Livin' on the Edge", "Amazing", "Love in an Elevator", "Janie's got a gun", "What it takes", "Angel", etc..

 

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The Action Swingers

Quit while you´re ahead

L'ex-Pussy Galore Julia Cafritz ayant quitté le groupe en 1992, il ne reste plus aujourd'hui que le chanteur/guitariste Ned Hayden comme membre fondateur. Ne nous demandez pas combien de musiciens intérimaires ont transité par ce groupe new-yorkais. Ce serait à la fois inutile et fastidieux. Sachez toutefois que le groupe a engagé dernièrement deux musiciens de hard rock. Et que dans ces conditions, ses actions (!) risquent fort de baisser dans notre estime. Attachons-nous donc au passé de cet ensemble. Et en particulier à ce " Quit while you're ahead". Il réunit des enregistrements réalisés entre 89 et 90; soit au moment ou Julia et Ned avaient fait appel à Don Fleming (Dinosaur Jr, Gumball), et surtout John Mascis (Dinosaur Jr également) pour participer aux sessions. Il en est né (NDR: trait d'esprit grivois mais involontaire) dix titres torturés par l'électricité noisy punk à la manière de Sonic Youth. Un disque fort intéressant sur lequel Ned épanche, de sa voix acide, ravagée, son ras-le-bol vis à vis du climat social, politique et financier des States.

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A Subtle Plague

No Reprise

La composition de ce sextuor n'est pas très banale, puisqu'elle implique trois frères. Benjii, Christopher et Patrick Simmersbach. Des bourlingueurs. Puisque nés en Autriche, ils ont sillonné les States depuis leur tendre enfance. Aujourd'hui, ils se sont enfin fixés à San Fransisco. Après avoir transité par New York, lieu de la formation du groupe. Un ensemble qui vient quand même d'enregistrer son troisième album. Un disque visionnairement politique, aux lyrics aussi vitriolés que ceux de Jello Biafra. Musicalement, ce "No Reprise" manque quand même de transparence. Le son est touffu, filandreux, rudimentaire. Les interventions vocales alternativement dispensées par Pat Ryan et Analùcia da Silva, trop peu mises en évidence. La production approximative. Une bouillabaisse sub Hole qui ne mérite certainement pas le qualificatif de ‘Subtle Plague’...

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A Split Second

Megabite

Apparemment Chrismar Chayell, alias Jean Pierre Dekeukeleire, ne figure plus dans le line-up du groupe, puisque toutes les compositions de ce "Megabite" sont signées par Mark Ickx et subsidiairement Pete Bonne. Fondé en 1986, A Split Second est aujourd'hui encore considéré comme le responsable involontaire de l'explosion de la new beat. C'était en 1988, lorsqu'un DJ a eu l'idée saugrenue de faire défiler le maxi "Flesh" en 33 tours... Si à l'origine, la formation belge était contaminée outrancièrement par la musique post-industrielle de Cabaret Voltaire, au fil du temps, elle s'est personnalisée, pour finalement, à l'instar de Front 242, devenir un des piliers de l'electro body music. Après une longue période de silence, A Split Second nous revient donc avec un album. Plus métallique mais toujours aussi claustrophobe, il tente une incursion dans la musique dite hybride. Pensez aux Young Gods lorsqu'en 1992, ils étaient branchés sur "TV Sky". Mais dans le contexte actuel, cette démarche arrive trois ans trop tard...

 

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aMiniature

Murk Time Cruiser

aMiniature trempe dans le popcore. Celui-là même qui hydrate les Sugar, Buffalo Tom, Cold Water Flat et irriguait le défunt Pixies. Quatre Californiens issus de San Diego qui font la part belle aux guitares. Dans la panoplie des qualificatifs électriques elles peuvent se révéler duales, acérées, nerveuses, crépitantes, chargées de feedback ou jaillissantes. La voix est âpre, gémissante. La basse inévitablement menaçante. Les drums arides mais souples. Un bon exercice de style, mais qui ne parvient véritablement à s'extraire de ses propres références que sur le seul "Maximum accident", composition beaucoup plus fluide et pulsante abordée avec l'esprit d'Ash. Le disque recelant même un onzième morceau caché dont la minuterie (!) est décroissante...

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