La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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The 1975 - Vorst Nationaa...
Chroniques

Small

Silver gleaming death machine

A l'origine, cet ensemble répondait au nom de Small 23. Ce n'est que vers 1993, que la formation a décidé de le réduire (!) en Small. "Siver gleaming death machine" constitue déjà le cinquième elpee de ce groupe yankee. Issu de Caroline du Nord. De Durham, pour ne rien vous cacher. Hüsker Dü, Superchunk et Mega City Four tourmentent plus que probablement l'imagination de Small. Basiquement punkcore. Explosif, vivifiant, échevelé. Mais redessiné un profil post grunge. Celui de Smashing Pumpkins. A cause des harmonies vocales rauques, glamourisées. Mais également du phrasé de guitare luxuriant, torturé, gémissant. Une seule entorse, le final "Top of the hill"; sorte de mélopée lancinante, lugubre, presque morbide, hantée par l'esprit de Come. Mais traduite dans un langage masculin. Faute de Thalia Zedek...

 

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Slowdive

Pygmalion

Depuis que Brian Eno a collaboré avec Slowdive pour l'album "Souvlaki", la musique de ce quintet de Reading a pris une étrange coloration. Ses expérimentations soniques, à l'origine inspirées par My Bloody Valentine, Loop et Spacemen 3, sont ici encore poussées plus loin dans l'ambient extatique. Dérive dans le vide où flotte mystérieusement une électricité cristalline, translucide et des vocaux murmurés, presque somnolents. Une seule composition échappe à cette torpeur, à cette léthargie, "Rutti". Dix minutes au cours desquelles Slowdive parvient à se diffuser dans la pureté du son, un peu à la manière d'un Pale Saints ou même de Durutti Column. Une petite déception!

 

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Slipstream

Slipstream

Fatigué de ses expérimentations studio, menées pour Jason Pierce au sein de Spiritualized Electric Mainline, Mark Refoy a décidé de monter son propre groupe. Il s'est adjoint un second guitariste. Un certain Ian Anderson qui n'a strictement rien à voir avec le célèbre flûtiste de Blackpool. Un bassiste répondant au nom de Barry Lennon, qui n'a pas davantage de lien familial avec le mythique et défunt Fab Four ; et puis bien sûr un drummer. Cet album auto-titré constitue le premier opus de Slipstream. Psychédélique dans le sens le plus raffiné du terme il offre une palette de coloris sonores particulièrement ample. Depuis les scintillements semi-acoustiques de "Harmony" au garage de "One step ahead" en passant par les réverbérations cosmiques de "Pulsebeat", hawkwindiennes de "Sundown", les spasmes joydivisionesques de "Sweet Mercy" et de "Feel good again", l'intimisme de "Riverside" et la cover glamourisée du "Computer Love" de Kraftwerk. Mark Refoy incarnait donc la face la plus moelleuse de Spiritualized. Et Slipstream en est la plus belle démonstration...

 

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So

Miles and Miles / Wait

Premier album pour ce quartet bruxellois. Et pour un coup d'essai, il vient de frapper en plein dans le mille (!). Un elpee aussi contrasté que ses deux singles "Stay" et "Wait". Alternant ballades pop contagieuses, fruitées, semi-acoustiques, avec la sensibilité postcard d'un James; le chant de Mark Egen épousant même des inflexions vocales proches de Tim Booth. Et compositions plongées dans un "Oasis" d'électricité vivifiant, audacieux. Un chouette disque qui recèle, en outre, une savoureuse cover de Daniel Lanois, "O Marie". La meilleure surprise depuis dEUS!

 

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Todd Snider

Songs for the daily planet

Né à Portland dans l'Oregon, mais établi à Memphis dans le Tennessee, après avoir transité par la Californie et le Texas, Todd Snider est un poète dont la muse profonde et sincère évoque instantanément Willie Nelson et Kris Kristofferson. Il aime la country. Celle de Joe Mac Donald, de Warren Zevon et surtout de Bob Dylan. La musique sudiste aussi. En particulier Creedence Clearwater Revival et Lynyrd Skynyrd. Enfin, il a enregistré ce "Songs for the daily planet" à Nashville. Un décor qui devrait vous permettre de bien cerner la démarche de cet artiste. Ses chansons, il les interprète à la manière de Zimmerman ou de Tom Petty. D'une voix légèrement poussiéreuse, en s'accompagnant d'une sèche acoustique et d'un harmonica. Et pour respecter les règles de l'art, il s'est entouré d'un groupe qui se partage instrumentation traditionnelle (violon, mandoline, etc.) et conventionnellement plus rock (guitare, basse, drums, claviers) que renforce épisodiquement des choristes. Another folk rock singer? Oui, mais qui ne manque pas de talent!

 

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Smog

Wild Love

Album étrange mais attachant pour ce combo californien (San Fransisco) qui avait été, à l'issue de la sortie de ses premiers disques, un peu trop hâtivement relégué au stade de la lo-fi des Sebadoh, Swell et consorts. En fait, hormis l'une ou l'autre composition qui aurait pu figurer sur le magnum opus de Pavement, "Crooked Rain", ou dont le profil correspondrait à un hypothétique Palace Brothers countryfié, la quintessence de "Wild Love" procède de ce contraste saisissant entre maximalisme et minimalisme. Maximalisme des orchestrations, harmonieusement luxuriantes comme chez Tindersticks, et en particulier sur la pièce maîtresse de l'opus "Prince alone in the studio". Ou vulnérablement intimistes à l'instar de Shelleyan Orphan. Minimalisme des accords grêles, plaqués, des cordes de la guitare, même chargés de feedback, des drums épars, des claviers à trois sous. Une ambivalence propice à ces chansons glaciales, romantiques, mélancoliques que Bill Callahan interprète d'une voix blessée en mêlant les sentiments de solitude, de désespoir, de chagrin et de trahison...

 

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Kendra Smith

Five ways of disappearing

Premier album solo pour Kendra Smith, mieux connue pour avoir tenu la basse au sein du line up initial de Dream Syndicate, puis pour s'être impliquée, en compagnie de l'ex-Rain Parade David Roback, dans le projet Opal. Mais frustrée de n'être estimée que pour ses capacités de chanteuse, elle a donc choisi de voler de ses propres ailes. "Five ways of disappearing" n'a donc plus guère d'atomes crochus avec le Paisley underground, consommé pourtant pendant plus d'une décennie par cette artiste. Peut-être sur "Bold Marauder", fragment qui ponctue le disque, mais alors en filigrane. Son esprit s'est ainsi ouvert à d'autres horizons sonores. La pop sylvestre, légèrement jazzifiante, mélancolique, fouettée de percussions typiquement folk, un peu comme chez Everything But The Girl. L'univers velvetien de Nico. A cause de ce recours fréquent à l'orgue pneumatique, comme sur cet excellent "Bohemian zebulon", adaptation d'un hymne folklorique georgien. Et puis de cette voix laconique, quoique limpide. Et pourtant, la quintessence de ce morceau de plastique nous est venue d'une composition arty (4AD oblige), énigmatique, réminiscente d'un certain passé progressif hérité de Curved Air, "Aurelia". Une composition qui donne sans doute tout son pesant d'or au disque...

 

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Smile (USA)

Maquee

Smile n'a ni la notoriété d'Helmet et encore moins celle de Nirvana. Pourtant, cette formation étasunienne aurait pu, à l'issue d’un hyménée fugitif, procréer ce fils illégitime. Vous voyez donc facilement le topo! Attaque massive (et pas l'inverse!) de cordes de guitare. Mélodies gémissantes, oppressives. Basse menaçante. Voix plaintive. Metal percutant, éclaboussé de grunge. Clichés habilement essaimés. Mais aujourd'hui, faut-il rire ou bien pleurer de cette progéniture?

 

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Southern Culture on the Skids

Dirt track date

En remuant les entrailles du swamp rock, du bayou, du rockabilly, du blues et du boogie, Southern Culture on the Skids affiche une coloration franchement revivaliste. Et pourtant, ce "Dirt track date" nous a fait bigrement plaisir. Pas tellement sur les fragments taillés dans le surf, réminiscents des interludes diffusés sur le tube cathodique au cours des fifties, et encore moins sur les morceaux noyés dans le funk, mais surtout lorsque les chansons manifestent ce feeling marécageux, irrésistible, sudiste propre à Creedence Clearwarter Revival et à Tony Joe White. En l'occurrence sur "Fried chicken and gasoline", "Voodoo cadillac" et "8 Pice Boy". On quand on pénètre dans le monde malsain, insidieux des Cramps ("Greenback fly", "Skullbucket"), voire tribal, stoogien, implacable sur "White trash". Et rien que ces cinq titres sont parvenus à polariser toute notre attention, notre admiration...

 

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Sonic Youth

Washing Machine

En près de quinze années d'existence, ce quartet new-yorkais n'a jamais concédé la moindre parcelle de création au temps et à la mode, s'évertuant à déflorer les moindres recoins de l'underground. Et ce douzième opus ne déroge pas à la bonne règle, poursuivant et même approfondissant les expérimentations menées sur "Experimental jet set trash and no star".

Découpé en onze fragments, "Washing Machine" implique ainsi deux compositions particulièrement copieuses. Une de dix minutes. Et l'autre de près du double. Le titre maître d'abord. Pour un voyage dans le garage rock dévasté et futuriste. En final ensuite. Pour prendre un bain d'ambient noise dans la "Diamond sea". Dans l'intervalle, la formation yankee vous propose toute une série de nouvelles aventures soniques. Brumeuse et narcotique sur "Daydream nation", pardon, "Becuz", velvetienne ("Junkie's promise"), kraukrock (Neu, Can) chez "Saucer-Like", à l'agonie psychédélique ("No Queen Blues"), beefheartienne ("Party lies"), à l'exotisme volatil ("Skip trace") ; sans oublier la ballade luxuriante ("Unwind") ou contagieuse ("Trouble girl")... En secrétant toujours cette électricité écorchée, en dents de scie, savoureuse, Sonic Youth n'est pas prêt de perdre sa crédibilité sur la scène rock alternative...

 

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