La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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La maternité, source d’inspiration pour The Wandering Hearts…

Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Chroniques

The Nomads

Powerstrip

Fondé au tout début des eighties, The Nomads continue son petit bonhomme de chemin sans se soucier des temps et des modes. Adeptes du garage-punk coloration sixties, ces Suédois ont concocté en treize années d'existence, six albums, une douzaine de singles et accompli d'interminables tournées à travers le monde. Pas pour rien qu'ils se sont appelés les Nomads! Pour enregistrer "Powerstrip", ils se sont rendus à Seattle. Pas qu'ils avaient envie de se convertir au grunge, mais ils souhaitaient bénéficier de la production du célèbre Conrad Uno fidèle à son tout aussi célèbre ‘Egg Studio’. Un disque qui tout en puisant dans le réservoir sixties continue à faire une fixation ‘stoogienne’ bercée de relents psychobilly à la Cramps, voire à la Fleshtones. Un morceau de plastique chargé d'adrénaline, d'électricité et de fun qui recèle une cover du premier single des Wipers, "Better Off Dead"...

 

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Noise Gate

Illusion Of Victory

Bien que tombé en désuétude, le hardcore post-industriel compte toujours de fervents adeptes. Noise Gate appartient à cette catégorie d'utopistes qui continuent de défendre une doctrine musicale périmée, contre vents et marées. Et malgré toute sa bonne volonté, il faut reconnaître que le quartet bruxellois ne parvient plus à nous impressionner. Hormis "Dear Innocence", titre plus acoustique sur lequel se promène le violon spectral de Bernard Plouvier, "Illusion Of Victory" macère au sein d'une atmosphère sulfureuse, encombrée de rythmes obsessionnels, de bruitages intempestifs, de riffs de guitares sursaturés, tourmentés, de vocaux irascibles, agonisants et de lyrics venimeux; une atmosphère irrespirable qui ne peut conduire qu'à l'asphyxie...

 

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Noir Désir

Dies Irae

Jamais les qualificatifs radical, puissant, apocalyptique, dangereux, malsain et insidieux ne se sont révélés aussi pertinents pour évaluer ce double CD enregistré en public. Tels des flibustiers, ces Girondins se lancent à l'abordage d'un punk électrique sans concessions. Même les parties vocales sont au diapason de la prestation (ça rime). Enfin presque! Puisque celles écumées sur "I Want You", cover des Beatles, ont de nouveau la fâcheuse tendance à grincer comme sur le dernier album studio. Ce n'est heureusement pas le cas pour "Long Time Man", autre reprise mais de Nick Cave, ni de "Here It Comes Slowly" et surtout de "Totsaky" dont les versions ‘live’ constituent de véritables brûlots de générosité et d'authenticité, balancés au sein d'une œuvre qui risque fort de vous embraser...

 

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No One Is Innocent

No One Is Innocent

Personne n'est innocent ! Rarement un nom n'a si bien collé à la personnalité d'un groupe. Un groupe français, parisien très exactement, constitué d'un ex-Shifters, d'un ex-David Vincent, d'un ex-Rimbaud et d'un ex-rien du tout. Qui chante tantôt dans la langue de Voltaire, tantôt dans la langue de Shakespeare. Parce que la formation veut faire passer un message. En fait de message, on assiste plutôt à une diatribe musclée à l'intention de la société contemporaine. Et en particulier à l’égard du système politique qui fait le lit du racisme, de l'égoïsme et de l'oisiveté. Et pour véhiculer toutes ces idées, le quartet hexagonal courtise un style musical au goût du jour. Point de rencontre entre le groove de Red Hot et les coups de gueule de Rage Against The Machine, il réalise un mélange d'énergie, de feeling et de passion au sein d'un climat tendu, radical et cinglant. Alors, si personne n'est innocent, sommes-nous tous coupables?

 

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(The) Nits

Da Da Da

En 1992, les Nits s'étaient complètement plantés en nous infligeant un "Ting" emphatique, sophistiqué à l'extrême, à la limite du prétentieux. Aujourd'hui, l'ensemble batave semble vouloir faire marche arrière. D'abord, le trio de base Hofstede-Stips-Kloet est revenu à une forme instrumentale plus conventionnelle. Impliquant la guitare, par exemple. Et même si elle n'est pas encore suffisamment mise en évidence, elle a enfin de nouveau voix au chapitre. Le mellotron et l'harmonium également. Quant à la participation d'un bassiste et d'un violoniste-percussionniste, elle permet au groupe d'élargir son horizon sonore... Ensuite, la construction mélodique épouse les vertus les plus naturelles, les plus beatlenesques de la pop. Pas seulement à cause des harmonies vocales qui sont toujours aussi raffinées et savoureuses. Mais parce qu'elles réverbèrent certains accents mélodiques courtisés par John Lennon, tout en abritant l'un ou l'autre intermède savoureusement chaotique, réminiscent de "Good Moorning, Good Morning" voire de "A Day In The Life". Un seul regret, l'album se complaît un peu trop dans un style confidentiel, sentimentaliste. Pourtant avec davantage de fragments de la trempe de "Bilbaoboa", cet opus aurait véritablement pu décrocher la timbale... Ce n'est peut être que partie remise.

 

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Nirvana

Unplugged in New York

Enregistré en novembre de l'année dernière, au cours de la célèbre émission ‘Unplugged’ d'MTV, cet album constitue, en quelque sorte, le testament du combo de Seattle. Parce que, faut-il encore vous le rappeler, six mois plus tard, son leader se donnait la mort. Témoignage dramatique, vibrant, d'un passé encore tellement récent, "Unplugged in New York" implique quatorze adaptations acoustiques, parmi lesquelles figurent un extrait de "Bleach" ("About a girl"), quatre de "Nevermind" ("Come as you are", "Polly", "On a plain" et "Something in the way"), trois d'"In Utero" ("Pennyroyal tea" , "Dumb", "All apologies") et un éventail de reprises partagé entre celles de Meat Puppets ("Plateau", "Oh Me" et "Lake of fire"), de David Bowie ("The man who sold the world") et enfin de Leadbelly ("When did you sleep last night"?). Ce disque, qui établit la balance vibrante entre le formalisme délicat et l'émotion âpre, exerce cependant autre chose que la fascination morbide d'un album posthume. Nirvana se montrant sous un angle auquel, jusqu'alors, il nous avait peu habitués. Suivant les nombreuses déclarations recueillies dans l'entourage de Kurt Cobain, il appert que Nirvana avait projeté d'enregistrer un album studio entièrement acoustique. Son projet s'est quand même concrétisé. Mais il sera le dernier. En tous cas sous la férule du James Dean des nineties.

 

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Nine Inch Nails

The Downward Spiral

Seul maître à bord au sein de son Nine Inch Nails depuis 1991, Trent Reznor poursuit inlassablement ses expérimentations dans le domaine de la musique électronique. Plus seulement électronique, c'est vrai, puisque pour enregistrer "The Downward Spiral" il a fait appel à l'ex-guitariste de Peter Gabriel et de David Bowie, Adrian Belew; et puis au drummer de Porno For Pyros, Stephen Perkins. Hybride alors? Exact! Mais qui colle davantage à l'esprit des Young Gods plutôt qu'aux perspectives cybernétiques développées par Front 242 et Cassandra Complex. D'abord "The Downward Spiral" est un concept album qui véhicule un véritable réquisitoire contre toute forme de doctrine dogmatique. Mais en plus il baigne dans un climat ambigu, vindicatif, malsain, tantôt marqué par les stigmates de Ministry et de Revco, tantôt investi par une forme de synthétisme pop, post John Foxx. Revu et corrigé par la technologie moderne vous vous en doutez...

 

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New Fast Automatic Daffodils

Love it all

Les New Fast ont donc abandonné une partie de leur patrimoine. Exit donc Automatic et Daffodils pour faire place à un patronyme plus facilement mémorisable. Et par la même occasion, le groupe de Manchester s'est déniché un producteur capable de transformer son funk surréaliste en pop agressif et percutant. En l'occurrence Jeremy Allen, un des mixeurs du fameux "Blue lines" de Massive Attack. Les compositions insidieuses, implacables ont ici une meilleure élasticité, un meilleur feeling ; et leur groove épouse un profil davantage hypnotique. Vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'écouter le single "Life is an accident" ; et bien ce "Love it all" est de la même veine. Avec leurs percussions épileptiques, les riffs de guitares acérés, pépiants, la ligne de basse caoutchoutée et le vocal ‘neurotique’, sardonique d'Andy, les New Fads peuvent aujourd'hui se poser en dignes successeurs du défunt Happy Mondays…

 

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Nemo

Nemo

En 1992, ce trio limbourgeois (Houthalen) s'était distingué lors de la finale du Rockrally, tremplin qui lui avait permis de décrocher une signature sur Brinkman, sous label de PiaS. Auteur d'un premier maxi single encourageant ("Bicycle Called Love"), Nemo vient de passer au stade de l'album. Un disque autoproduit qui recèle pas moins de dix-huit titres abrasifs et sauvages de popcore (Pixies?). Dix-huit fragments imprimés sur un tempo tantôt fracturé, variable ou féroce, promenés au gré de guitares filandreuses, ébréchées ou courroucées, et revêtus d'un timbre vocal acéré, ténébreux proche du Lou Reed velvetien…

 

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Nyah Fearties

Skud

Si à l'origine, les Nyah Fearties étaient de véritables prospecteurs du son, n'hésitant pas à piocher dans le reggae, l'electro, le punk ou le rock pour transcender leurs racines celtiques, il faut admettre que depuis 1991, soit depuis l'engagement d'un violoniste, le groupe obéit à des conceptions folkloriques beaucoup plus conventionnelles. C'est d'ailleurs un peu le reproche que nous pourrions adresser à cette formation qui malgré un évident sens de l'humour, ne parvient que difficilement à nous embraser. D'autant plus que cette compilation a négligé d'inclure l'hymne fétiche de ces Ecossais, "Looking For Buble". Heureusement, sur les planches, les Nyah Fearties sont capables de réaliser des miracles…

 

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