Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Chroniques

Terry ‘Big T’ Williams and Wesley ‘Junebug’ Jefferson

Meet me in the cotton field

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Terry Williams est né en 1960. A Clarksdale. Il a ensuite passé sa jeunesse dans la plantation de Farrell. A 12 ans, il est déjà placé sous la protection des Jelly Roll Kings (Frank Frost, Sam Carr et Big Jack Johnson). Son existence a été très mouvementée. Son addiction à la drogue lui a valu un séjour de six longues années au sein du pénitencier de Parchman Farm. Heureusement, à sa sortie, Morgan Freeman le catapulte comme directeur musical de son club Ground Zero, à Clarksdale. Il ouvre ensuite son propre club. Un juke joint situé à quelques dizaines de mètres du fameux carrefour ‘Crossroads’. Il a également enseigné au sein du Delta Blues Museum. Pour y dispenser des programmes éducatifs. Il a milité au sein d’une multitude de formations. Et sa toute dernière répond au patronyme de Big T Review Band.

Il a enregistré cet album en compagnie du bassiste/chanteur Wesley Jefferson. Il est également issu de Clarksdale. Un disque paru sur le label Broke & Hungry de St Louis. Son précédent opus, "Hellhounds in my shadow", remonte à 2002. Edité chez Stand on the Ocean, il avait reçu le concours de son Big T's Band. Quant à Wesley, il est âgé de 62 ans. Il est originaire de Coahoma County et pratique le blues depuis les 60’s.

"Meet me in the bottom" ouvre l’opus. Jefferson chante ce ‘field holler’, a capella. Pas de doute, nous sommes bien plantés dans le berceau du blues. Il Interprète d’une voix fatiguée  "Pocketful of money". Lee Williams siège derrière la batterie. Big T joue de ses six cordes en toute discrétion. Terry prend le relais aux vocaux pour attaquer son "Incarcerated blues". Sur cette plage autobiographique, ses accords sont acoustiques, mais également métalliques ; à cause du recours à une national steel. Pour le traditionnel "CC Rider", Lee est revenu aux drums. Big T a rebranché l'amplification pour sa gratte. Il chante d’un timbre grave, qui semble tout aussi las que celui de Wesley. Il est vrai que le long fleuve tranquille, qui s’écoule aussi paresseusement, juste à côté, ne prête guère à l’accélération des tempos. Jefferson chante son "The wreck". Il manifeste plus de puissance pour déclamer ses mots ; et le résultat est probant. Howlin’ Wolf transita autrefois par Clarksdale. Terry lui rend hommage, en chantant "The wolves are howling". Caractérisée par ce riff hypnotique répété à l’infini, cette compo est manifestement inspirée par ce musicien célèbre. Big T reprend le micro pour se farcir "Let's go down to Red's". Une référence au club. Il en profite pour citer tous les musiciens qui s’y sont produits. La cover du "Catfish blues" constitue la meilleure plage de l’elpee. L'intensité et le sens dramatique inondent la voix de Williams. Ses cordes sont largement amplifiées et accentuent encore le mal-être qui plombe cette plage. La voix et la démarche me rappellent même quelque part Jimi Hendrix. Et surtout sa manière d'aborder la pureté du blues. En y injectant bien moins d'artifices sonores, bien entendu! Le titre maître mérite également une mention particulière. Wesley y parle de sa jeunesse, de son père qui travaillait dans les champs de coton… Big T interprète en solitaire une version très primaire du "Can’t be satisfied" de Muddy Waters. Sa voix et sa sèche. De bonne facture, cet opus de downhome blues s’achève comme il avait commencé ; c'est-à-dire dans une interprétation a capella. De "Blues is like the river". Une nouvelle fois, Jefferson se charge de cet exercice de style. Une complainte qui aurait pu être reprise en chœur. Par les travailleurs des champs au début du siècle dernier, quelque part du côté de Clarksdale…

 

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Babyshambles

Shotters Nation

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Doherty arrêterait-il de jouer aux cons si les gens s’intéressaient beaucoup plus à sa musique qu’à ses grotesques tribulations ? Rien n’est moins sûr. Heureusement, le Briton est beaucoup plus doué pour manipuler la guitare et le micro que son image. Et avec un putain de disque comme « Shotters Nation » qui s’en soucierait, après tout ?

Second essai du trublion préféré des tabloïds et de sa bande, « Shotters Nation » nous dévoile un Doherty presque sincère et poétique, à mille lieues de son personnage médiatique. Bien que la plage d’ouverture, « Carry On Up the Morning », évoque inévitablement The Libertines, le reste s’en éloigne légèrement pour lorgner du côté des Stone Roses ou encore des Kinks. Pete Doherty y cosigne l’intégralité des titres. Sa bien-aimée et partenaire de guindaille Kate Moss n’est pas en reste puisqu’elle collabore sur pas moins de quatre morceaux dont les sympathiques « French Dog Blues » (coécrit également par Ian Brown) et « Baddie’s Boogie ». Le jeune homme a beau ne pas être un exemple à suivre, il n’en demeure pas moins une légende du rock’n’roll et ce « Shotters nation » d’excellente facture ne fait que le confirmer, une fois de plus.

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Demon’s Claws

Satan’s Little Pet Pig

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Nouveaux venus au sein du catalogue In The Red Records, les cinq Canadiens de Demon’s Claws prouvent sur ce premier effort que la réputation rock & roll du label n’est pas usurpée. S’ils n’inventent rien de bien neuf, leur cocktail de rock garage, de blues, de country et de punk s’avère suffisamment explosif pour tenir l’auditeur en éveil. Que ce soit à travers le groove bluesy de « Shadow Of A Castle » ou le presque punk « Unemployement », Demon’s Claws maîtrise son terrain et sait dérouter son auditeur. Ainsi le très countrysant « That Old Outlaw » ne laisse en rien augurer de l’explosion furieuse qui tient lieu d’intro à « Wrong Side Of Town ».

Côté production, In The Red ne faillit pas à sa réputation : vocaux boueux, son cradingue, le tout dégage un furieux parfum de premières prises et confère au résultat final une sérieuse dose d’énergie et d’authenticité. Pour ceux qui ont prêté l’oreille aux précédentes productions du label telles que le duo de sauvages The King Khan & BBQ Show, on est en terrain connu. Un tracklist à la répartition nostalgique –face A/face B– soit une douzaine de titres pour 39 minutes. Droit au but et sans déchets. Rock & Roll.

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Dirtmusic

Dirtmusic

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Dirtmusic est né de la rencontre entre Chris Eckman (The Walkabouts, Chris & Carla), Chris Brokaw (Codeine, Come, Pullman, Steve Wynn) et Hugo Race (ex- Bad Seeds et ancien leader de True Spirits). Les deux premiers sont yankees. Le troisième est australien. Tous trois sont multi-instrumentistes et se partagent les vocaux, les guitares acoustiques et électriques (y compris le steel bottleneck), les claviers (hammond, wurlitzer, harmonium), un zeste de percus, des drums, du mélodica et du banjo. En connaissant le profil des trois membres du projet, vous vous doutez que leur musique trempe dans un climat ténébreux. Souvent. Mais pas toujours. Certaines compos épousent ainsi la pop allègre. Celle du défunt Guided By Voices, par exemple. A l’instar de « Face of evil », traversé subrepticement d’un éclat d’électricité chatoyante. Du bref et déterminé « Panther hunting », également. Et si « Summer days » brille par sa mélodie ensoleillée, alors que le climatique « No sorrow more », dominé par ses riffs de guitare convulsifs et son filet de clavier fluide, aurait pu figurer au répertoire d’un Mark Knopfler, le reste nous plonge dans un univers bien plus sombre. Une sorte de folk blues urbain cinématique. Suffit de regarder les images de la pochette et du booklet pour s’en convaincre. En extrapolant, on pourrait imaginer un road movie, tourné à travers l’Amérique profonde… Ce qui n’empêche pas cet opus de receler l’une ou l’autre petite perle. Et je pense tout particulièrement à l’instrumental élégant et subtil « Erica moody », au vibrant et atmosphérique « Sun city casino », au dylanesque « Ballad of a dream » (même les inflexions sont empruntées au Zim), une remarquable compo de sept minutes imprimée sur un mid tempo, et de la séduisante cover du « Morning Dew » de Tim Rose qui clôt l’elpee. En outre, le reste de l’œuvre réserve son lot de bonnes surprises, nous entraînant aux confins des univers de Red House, Painters, Idaho ou encore Songs : Ohia. 

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Incubus

Look Alive (Dvd)

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Après « Alive At The Red Rocks », sorti en 2004, « Look Alive » constitue le deuxième Dvd ‘live’ d’Incubus. Enregistré lors de la dernière tournée accomplie par la formation californienne, « Look Alive » se concentre essentiellement sur les morceaux extraits de « A Crow Left Of the Murder » et « Light Grenades », ses deux derniers efforts studio. Les aficionados seront donc peut-être déçus de ne pas y retrouver les tubes de la bande à Brandon Boyd qui a préféré éviter la redite et se concentrer sur des titres absents du Dvd précédent. Au programme donc « Anna Molly », « Love Hurts » et autres « Megalomaniac ». Techniquement, « Look Alive » est presqu’impeccable. A cause de ses somptueuses images et du son quasi irréprochable. Par contre, côté contenu, le quintet s’est satisfait du minimum syndical. D’une durée totale de 2h, les morceaux ‘live’ sont entrecoupés de quelques images des coulisses de la tournée mondiale et rien d’autre. Aucun bonus. On fera donc comme eux : merci, au revoir.

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Various Artists

Dr Boogie presents Rarities from the Bob Hite Vaults

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Notre Dr Boogie national voue un culte au boogie band par excellence : le Canned Heat! Ce n’est plus un secret pour personne. Bob Hite, fondateur, chanteur et harmoniciste de cette formation mythique était un énorme chasseur de disques. Tout particulièrement de 78 tours obscurs, enregistrés par les bluesmen d'avant et d'après-guerre. Une collection qu’il avait entamée dès son plus jeune âge et qui lui avait permis de réunir un véritable trésor de guerre. Malheureusement, à sa mort, ce pactole a été dispersé. Les reliques ont ainsi été vendues, volées ou même données. Par bonheur, une bonne partie a été récupérée par Adolpho ‘Fito’ de la Parra, lui-même discophile incorrigible. En tombant sur cette nouvelle source de plaisir, le bon Walter Boogie a eu bien de la peine à s'en relever ; mais généreux devant l'éternel, il a décidé de nous faire découvrir ces impérissables vestiges de la boogie music.

Dix-neuf plages remontent aux années 50. La première a été immortalisé en 1941 : "Death Ray Boogie". Du piano boogie woogie. Un homme : Pete Johnson. Deux mains et 88 touches. Un des génies du style. Le reste est partagé entre artistes notoires et méconnus. Pianiste tombé dans l’oubli, Googie Rene est le responsable de "Wiggle tail", un instrumental très boogie, balayé par un saxophone bien huilé. Saxophoniste californien, Chuck Higgins est un honker de la trempe des Joe Houston ou Big Jay McNeely. Mad Mel Sebastian est tout aussi irrévélé. Mais son "Pachuca Hop" est percutant. Empruntant le tempo répétitif de "Honky Tonk", mais caractérisé par l’intervention d’une très belle guitare, "The itch" se révèle plutôt détonant. Le personnage le plus célèbre ici est manifestement le producteur/musicien Johnny Otis. Il chante "You got me cryin", un blues fin de soirée au cours duquel, on imagine les couples enlacés. Bill Haley chante le remuant "Birth of the boogie". Nous sommes à l'époque de la naissance du rock'n'roll. Les musiciens brûlent littéralement les planches et le gratteur jumpe à mort. Texan, Clarence ‘Gatemouth’ Brown concède "Taking my chances". Encore un blues pour couples en sueur, alimenté par cette guitare à la T-Bone. Les enregistrements opérés par Otis Rush sur Cobra, constituent une révélation pour de nombreux musiciens. "Jump Sister Bessie" consacre sans doute un des meilleurs témoignages pour une des guitares les plus remarquables du blues! Eddie Hope dispense "Fool no more" et "Lost child", deux superbes shuffles à l’énergie bien texane, mais chantés nonchalamment dans l’esprit des swamps louisianais du blues. "Eating and sleeping" date de 1954. La guitare d’Earl King brille de mille feux. On en arrive au coup de cœur de ce recueil : les deux faces de trois singles d'Elmore James. Millésimés 1953, sur les labels Flair, Checker et Meteor. Né en 1918, le Roi de la slide guitare était alors à l'aube de sa carrière (NDR : il est décédé en 1963, alors qu'il n'avait que 45 ans). Il est épaulé par ses Broomdusters ; en l’occurrence le pianiste Little Johnny Jones, le drummer Odie Payne et le saxophoniste J.T Brown. Elmore avait tout compris. Son jeu sur "Some kinda feeling" est une leçon claire de boogie jump. "Please find my baby" est caractérisé par le riff célèbre qu'Elmore a usé et abusé, après avoir édité "Dust my broom", son premier succès récolté en 1952. Les échanges opérés entre JT Brown et Johnny Taylor sur "Country boogie" et "Baby what's wrong", sont d'une richesse inouïe. L'influence de James deviendra énorme pour les artistes des générations futures (Jérémy Spencer, Jimi Hendrix, Duane Allman, Stevie Ray Vaughan, George Thorogood, etc.). Il est suivi par d'autres spécialistes de la slide : J.B Hutto, Hound Dog Taylor, Homesick James, John Littlejohn, etc. Cette anthologie exceptionnelle porte le sceau de la Communauté Française Wallonie – Bruxelles. Dont acte! Ce testament constitue le premier volume d'une collection d'enregistrements datant des années 20 aux années 60, et dont on avait perdu la trace…

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Puscifer

V is for Vagina

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Puscifer, « V is for Vagina ». C’est une blague ou quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce titre ? Passés les premiers sursauts étonnés dus, entre autres, à la piètre qualité de la pochette, un élément plus perturbant encore apparaît à son revers, le petit logo « SonyBmg ». Il trône comme seul élément à prendre au sérieux au milieu de tout ce fouillis visuel. Composé tel un livre de bord où les règles élémentaires de sécurité ont été revues, le triptyque en carton nous présente le capitaine de la flotte Puscifer :Myanrad James Keenan. Ok, on commence à comprendre. Pour rappel, Harry Merkin est le fondateur des ‘très discrets’ Tool et A Perfect Circle, groupe légendaire du milieu métal post/grunge. Respect donc. En grattant plus loin les informations sur le nouveau groupe du ‘Padre’, on prend connaissance de l’équipage qui l’accompagne : Danny Lohner (Nine Inch Nails), Tim Commerford & Brad Wilk (Rage Against The Machine), Lisa Germano,... Pas possible qu’il n’y ait pas quelque chose de bon là-dessous. Assez futé le capitaine Merkin, mais ayant la réputation d’être complètement déjanté. Oserions-nous embarquer avec ce malade qui se fout complètement de tout, et nous hypnotise de son organe ? Si le titre « V is for Vagina » a un relent ado/pubère attardé, il n’en est rien quand le Captain Keenan ouvre la bouche. Un ton grave et juste, comme à son habitude, sort tout droit de ses entrailles, accompagné en retrait par des cordes sombres et légèrement frottées. Entre hymne et cri, il nous subjugue, et nous nous laissons embarquer en toute insouciance. Un voyage sombre et envoûtant de 10 plages, où ceinturés du début à la fin, il nous sera impossible de nous lever de notre siège. Le capitaine, seul maître à bord, n’a prévu ni escale, ni ravitaillement. Il ne reste qu’à boire ses paroles, et pour le petit coin, fallait prévoir avant… c’est tout.

MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6229114

i-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=266272879&s=143446

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Various Artists

Paranoid Park (B.O. film)

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Cinéaste profondément original, Gus Van Sant est aussi musicien. C’est peut-être la raison pour laquelle il affiche un goût très sûr pour illustrer musicalement ses films de plus en plus épurés. Les dix-neuf titres de cette bande originale partent dans tous les sens et reflètent bien l’état d’esprit du personnage du film, un jeune skateur rongé par la culpabilité. Et pour cause, il a tué un agent de sécurité…

Nino Rota est sans conteste l’invité d’honneur du disque. Le compositeur attitré de Federico Fellini participe à quatre titres. Issus de « Giulietta degli Spiriti » et « Amarcord, ils portent sa géniale patte : une atmosphère féerique susceptible à tout moment de verser dans le cauchemar. A côté de deux très belles plages signées Elliot Smith, figurent des fragments de la neuvième de Beethoven, un vieux tube de Billy Swan, le hardcore old –school (et inécoutable) de « The Revolts », la belle pop expérimentale de Menomena, les ‘soundscapes’ inquiétants de Robert Normandeau et Frances White, l’electronica d’Ethan Rose ainsi que le hip hop pas très inspiré de Cool Nutz. Sans oublier la country acoustique et surannée de Cast King, vieil homme de 79 ans qui vient d’enregistrer son premier album. Cette figure oubliée de la country des années 50 chante un intriguant « Outlaw » semblant provenir tout droit d’un ‘field recording’ d’Alan Lomax. Original et vivement conseillé !

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Orchestra Baobab

Made in Dakar

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Légendes de la musique africaine des années septante, les membres de l’Orchestra Baobab animaient les nuits chaudes de Dakar. Ils ont dû se ranger des voitures au début des années 80, suite à l’arrivée d’un nouveau style de musique. Popularisé par Youssou’N’Dour, le m’balax a tout balayé sur son passage et les ambiances caribéennes du Baobab sont passées de mode. A l’orée des années 2000, Nick Gold (le patron de World Circuit) les a convaincus de se remettre à la musique. Belle initiative puisque ce deuxième album depuis le come-back est très bon. Une salsa à l’africaine où les tambours sénégalais se mélangent parfaitement aux percus latinos pour des résultats qui touchent au sublime sur des titres comme « Nijjay » (ambiance très western rehaussée par la présence de Youssou’N’Dour au chant), « Ami Kita Bay », « Sibam » ou encore « Ndéleng Ndéleng ». Des morceaux un peu plus graves que le reste de « Made In Dakar », mais les plus essentiels. Comme d’habitude chez World Circuit, les artifices de production s’effacent devant le talent des musiciens présents. Les cuivres se lancent dans des beaux thèmes mélodiques mais ce sont surtout les parties de guitare de Barthélémy Attisso (solo) et de Latfi Benjaloun (rythmique) qui apportent tout leur sel à « Made In Dakar ». Impériales et étonnantes du début à la fin, pas besoin d’en dire plus.

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The Dynamics

Version Excursions

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Un peu comme le jazz, le reggae est un genre musical qui s’est beaucoup frotté aux reprises. Entre opportunisme pop et versions plus personnelles, l’exercice a souvent généré de la musique anecdotique, mais plus rarement engendré de grands moments. Fidèles à la tradition, les Lyonnais de « The Dynamics » prennent un malin plaisir à passer des classiques du rock, de la soul et du funk dans une moulinette dub, rocksteady ou ska. Le disque est remarquablement produit et joué (synthés et reverbs ‘vintage’ à profusion) ; et on sent que les titres ont été repris pour rendre hommage aux brillants compositeurs qui les ont écrits. Parmi les plages les plus réussies, on décernera une mention spéciale à la version ultra funky de « Miss You », le « Music » de Madonna transformé en disco reggae infectieux et une adaptation rêveuse du « Move On Up » de Curtis Mayfield. Le reste est tout bonnement agréable. Néanmoins, il faut quand même avouer qu’il est difficile de transformer en catastrophes des titres comme « 7 Nation Army », « Lay Lady Lay », « 90% Of Me is You » ou « Feel Like Making Love »…

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