La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

logo_musiczine

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Shaka Ponk - 14/03/2024
Enter Shikari - Ancienne ...
Chroniques

Cedric Burnside

I be trying

Écrit par

Cedric Burnside, petit-fils de R.L. Burnside, perpétue l’histoire du Mississippi Hill Country blues, mais sous une forme davantage contemporaine. Pour enregistrer son nouvel elpee, « I Be Trying », il a reçu le concours de Luther Dickinson, le ‘lead guitarist’ de North Mississippi All-Stars (NDR : il s’illustre par une intervention nerveuse, voire torturée à la slide sur "Keep on Pushing"), du bassiste Zac Cockrell (Alabama Shakes) pour un titre et du batteur Reed Watson (John Paul White), même si Cedric se charge également de la grosse caisse au pied. Mais en général, les morceaux sont acoustiques voire semi-acoustiques, le phrasé nerveux administré à sa gratte constituant une quasi-constante. Il a également confié la mise en forme à Boo Mitchell (John Mayer, Mark Ronson, Valerie June), pionnier de la seconde génération de la soul de Memphis, ce qui explique aussi pourquoi, la voix de Burnside adopte un ton aussi proche de ce style, lors de certains refrains. On épinglera encore, çà et là, des traces de gospel et de funk, et alors qu’il emprunte un falsetto réminiscent de Prince sur "Love You Forever", plage qui clôt l’opus, en fin de parcours, un violoncelle s’invite discrètement dans l’ensemble…


 

Rating

Fiddlehead

Between the richness

Écrit par

Profondément marqué par le décès de son père, Pat Flynn avait monté Fiddlehead, une formation impliquant notamment des membres de Have Heart, Basement et Youth Funeral, pour rendre hommage à son défunt papa, à travers un premier elpee. Baptisé « Springtime and Blind », il était paru en 2018. Mais vu le succès de cet LP, le chanteur a décidé de poursuivre l’aventure.

« Between the richness » constitue donc son second long playing, une œuvre qui baigne toujours dans la nostalgie, malgré une solution sonore qui carbure au post-punk, pop et hardcore. Bref, une forme d’emo circa nineties qui ne lésine pas sur les accroches hymniques.

Les compos constituent, en outre, une véritable ode à l’existence, qu’elle soit bonne ou mauvaise, tout en empruntant parfois des formules à William Shakespeare et Crucial Jones. Et sur le premier morceau, « Grief motif », Pat récite un texte signé par le poète, écrivain et peintre américain, mort en 1962, E. E. Cummings.

Mais le contraste permanent entre l'énergie et l'agressivité du punk et la sincérité des émotions a beau être parfaitement dosé, la voix de Pat, pourtant haut-perchée, manque tellement de relief, que l’écoute en devient progressivement fatigante. 

Dommage, car musicalement l’elpee tient la route, marchant même parfois sur les traces d’Archers of Loaf…


 

Rating

Boxed In

Melt

Écrit par

Oli Bayston est un auteur-compositeur, producteur, multi-instrumentiste britannique qui a entamé sa carrière au sein du groupe indé Keith, puis collaboré avec, notamment, 2 Bears, Steve Mason, Willy Mason, Lianne La Havas, Lily Allen, The Voyeurs, Rosie Lowe et bien d'autres.

Boxed In, c’est son dernier projet. Il y combine ses deux plus grandes passions musicales, le Krautrock et la house, s'inspirant des rythmes motorisés de Can et Neu ! ainsi que de DJs house comme Pépé Bradock et Theo Parrish. Il a choisi ce patronyme d’après une peinture de Francis Bacon (‘Head VI’) décrivant l’opération par laquelle le corps entier s’échappe par la bouche ; ce qui métaphorise bien l’acte du chant…

Sorti en 2016, « Melt » nous replonge nostalgiquement dans l’univers électro-pop de Hot Chip (sans atteindre les mêmes sommets), grâce à ses accès de basse caoutchouteuse, ses cloches samba et ses clappements de main. Une belle façon de danser intelligemment (« Jist »)


 

Rating

Barely Autumn

Barely Autumn

Écrit par

Barely Autumn a publié ce premier elpee en 2017 ; mais malgré d’évidentes qualités, il est passé quelque peu inaperçu. Fondé par Nico Kennes, le groupe bruxellois recycle la musique indie pour se forger une identité propre. A l’écoute de cet opus, deux références émergent immédiatement : Sufjan Stevens et Eels. Le band à Mark Oliver Everett exerce même une influence un peu trop flagrante sur « Losing Ground ». Depuis, le combo a gravé un nouvel album dont le niveau d’écriture s’est significativement élevé…


 

Rating

We Hate You Please Die

Can’t wait to be fine

Écrit par

Après avoir gravé un premier elpee en 2018 (« Kids are lo fi ») et un Ep en mai dernier (« Waiting room »), We Hate You Please Die nous propose son deuxième opus, un disque qui nous replonge dans l’univers des B52’s du début des 80’s. D’abord, il y a la voix de Raphael Monteiro, aussi déclamatoire que celle de Fred Schneider. Puis, ces chœurs –notamment des ‘na, na, na’ et des ‘ouh, ouh, ouh’– qui rappellent ceux de Kate Pierson et Cindy Wilson. Mais le ton est résolument plus frénétique, les compos –en général garage/punk– se révélant même davantage échevelées qu’enlevées ; le tout entrecoupé régulièrement de brisures de rythme comme chez la formation mythique d’Atlanta.

Bien sûr, cette première analyse nécessite des nuances. Ainsi les guitares se déchaînent littéralement sur « Barney ». Bien que dérapant dans le délire, « Paula » adopte le célèbre tempo 4/4 des Ramones. Ou encore « DSM - V104 » qui s’autorise des accès de funk metal (Red Hot Chili Peppers ?) tant dans le rythme que le débit vocal (Zack de la Rocha ?), même si la voix masculine déblatère de temps à autre comme celle de Johnny Rotten, entre interludes plus ou moins paisibles. La compo la plus complexe de cet LP.

Autre piste qui tranche avec le reste de ce disque, « Exorcise ». A à mi-parcours elle s’enfonce dans le shoegaze, climat accentué par les harmonies vocales qui reflètent une insouciance toute adolescente.


 

Rating

Little Jimi

The Cantos

Écrit par

Little Jimi est un trio bordelais qui ne compte pas de bassiste, mais deux guitaristes et un drummer. Et « The cantos » constitue son premier elpee. Un disque dont la musique baigne au sein d’une forme de psyché-doom-prog qui aurait pu naître d’une rencontre entre le Pink Floyd et Black Sabbath, au début des seventies. Passages accablants et atmosphériques se succédant tout en véhiculant des vocaux sinusoïdaux.

S’ouvrant sur un tempo blues/rock plutôt lent, « Indian rain » prend son envol cosmique, dans l’esprit de Hawkwind », après avoir opéré un crochet par la prog de King Crimson, avant de refermer la boucle, comme elle avait été amorcée… Enfin, morceau final « Last Cantos XXIV » synthétise parfaitement le style psyché-doom-prog de Little Jimi, embrassant même des connotations orientales chères à Syd Barrett…

Et pour que votre info soit complète sachez que ‘L’Odyssée d’Homère’ sert de fil conducteur à ce périple sonore…


 

Rating

DogOn

Floater

Écrit par

Emmenée par la guitare exploratrice d’Eric Hunziker (NDR : c’est lui qui signe les 10 titres !), DogOn ravive la flamme du jazz/rock progressif. Boosté par l’incroyable groove entretenu par la basse à 6 cordes de Thomas Tavano et le drumming plutôt curieux de Tobias Hunziker (pourtant pas le frère de l’autre…), le trio zurichois s’autorise même des incursions dans l’univers oriental (« Dashashwamedh Gha ») ou encore électronique (« Priester »).   

En résumé, tout en marchant sur les traces de Tribal Tech, Bunny Brunel et Wayne Krantz (pour les connaisseurs), cette formation helvète élabore une musique à la fois –et c’est paradoxal– complexe mais accessible…


 

Rating

Don Nino

A beautiful cloud

Écrit par

Don Nino, c’est le projet de Nicolas Laureau, multiinstrumentiste chez NLF3 et chanteur/guitariste au sein de Prohibition.

« A beautiful cloud » constituerait déjà son septième opus en solitaire, un disque aux sonorités minimalistes, limitées à une guitare, un clavier, une basse, une boîte à rythmes et des timbales arides, métalliques, presque indus ; sans oublier la voix laconique parfois incantatoire mais bien timbrée de Nicolas qui se fond bien dans l’ensemble.

Si « Rainbow » emprunte un ton pseudo reggae, « Fascinating times » s’enfonce dans un psyché folk cher à Syd Barrett, alors que tout au long d’« In the distance » et « Walking the skyline », le bip angoissant d’un moniteur cardiaque passe en boucle, laissant planer des nuages pas aussi magnifiques que pourrait le prétendre Don Nino, malgré des textes qui ne manquent pourtant pas d’humour…


 

Rating

Old Sea Brigade

Motivational Speaking

Écrit par

Second elpee pour Old Sea Brigade, projet du chanteur-compositeur-multi-instrumentiste Ben Cramer, « Motivational speaking » baigne au sein d’une forme d’électro-pop-americana-folk aux arrangements soignés et aux jolies mélodies, parfois susceptibles de rappeler les Chills (le plus enlevé « Day by day », malgré ses synthés vintage réminscents de New Musik). Sans quoi, sur les autres pistes de ce long playing, Ben Cramer privilégie les ballades, qu’il interprète d’une voix feutrée, chansons qui traitent de la perte, l’anxiété et l’isolement ; mélancolique, « Nothing clever » frôlant paradoxalement et en même temps, les univers de The Apartments et de Prefab Sprout. Si les sonorités frémissantes de gratte électrique –malheureusement pas assez présentes au goût de votre serviteur– apportent une chouette coloration aux compos, l’ensemble est tellement sophistiqué qu’il finit par souffrir d’une inévitable uniformité…


 

Rating

Crazy Arm

Dark Hands, Thunderbolts

Écrit par

Issu de Plymouth (NDR : c’est dans le Devon, en Angleterre) Crazy Arm est un collectif réunissant 16 membres. Et pourtant, il est actif depuis plus de 15 ans ! Il lui a cependant fallu 4 ans pour terminer son 4ème album. Si sa longévité ne lui a pas servi, la pandémie a constitué un fameux frein aux différentes sessions. Il a été, en effet, difficile d’aménager du temps libre entre les différents musiciens en ces temps de Covid. Bref, l’écriture de « Dark Hands, Thunderbolts » n’a, apparemment, pas été de tout repos…

Le groupe anglais ne souhaite toujours pas être enfermé dans une case et, à l’écoute de cet opus, c’est manifeste. Il y recèle aussi bien des plages de country ou d’americana (« Brave Stars Here ») que de morceaux quasi-punk (« Montenegro »). Et tout au long de ce parcours escarpé, Crazy Arm affronte une série de sujets engagés tels que le brexit (« The Golden Hind ») ou les problèmes de santé mentale. Du beau travail pour ces artisans du rock…


 

Rating

Page 33 sur 1071