La disparition de Gelatine Turner…

Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Chroniques

Texas

Hi

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La formation écossaise a donc retrouvé des morceaux écrits pour « White on blonde », il y a un quart de siècle dernier, et a décidé d’en consacrer une partie à ce nouvel elpee. Et notamment « Mr. Haze », le morceau qui ouvre le long playing. Entraînant, caractérisé par la présence d’un sample du « Love’s unkind » de Donna Summer, sa mélodie évoque paradoxalement… Abba. Second single, « Hi » a bénéficié du concours de Wu-Tan Clan. Son style de rap rapide est ici imprimé sur des drums inspirés de la bossa nova. Sans le New-Yorkais, la deuxième version du morceau qui clôt cet opus passe mieux la rampe. Un hit potentiel ! Question de goût, entre les deux pistes, of course !

Texas a recours à un Güiro, un instrument utilisé traditionnellement dans la musique portoricaine pour « Moonstar », une plage de country/blues/rock traversée par un souffle d’harmonica et colorée par des cordes de guitare chatoyantes.

Entre 1979 et 1983, Johnny McElhone, le gratteur de Texas, et Clare Gogan, militaient au sein d’Altered Images. Cette dernière et Sharleen Spiteri partagent les vocaux sur « Look what you’ve done », et l’association contrastée entre voix glaciale et chaude est particulièrement réussie. Une compo qui nous replonge 4 décennies en arrière, les accords de gratte rappelant même… Indochine.

On épinglera encore, le presque ‘unplugged’ « Unbelievable », « You can call me », qui aurait pu figurer sur « The hush » (1997), l’enlevé et particulièrement accrocheur « Sound of my voice » et les sonorités de guitare tropicales dispensées sur le mid tempo « Dark star », dont le rythme est imprimé par des claquements de mains.

La plupart des compositions sont enrichies discrètement d’arrangements de cordes et de cuivres. Bref, un album qui aurait pu sortir au cours des 30 dernières années, sans qu’on puisse le dater exactement… car Texas a encore fait du Texas…

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Tamar Aphek

All bets are off

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Tamar Aphek est une guitariste/chanteuse israélienne établie à Paris, depuis quelques années. Dans son pays natal, elle est surnommée la déesse de la guitare. Pour enregistrer cet elpee, elle a reçu toute une volée de musicos, dont le bassiste Yuval Garin et le batteur Uri Kutner. Ce dernier brille de mille feux, derrière ses fûts ; son drumming luxuriant, aride, impétueux ou tribal, communiquant très souvent une coloration jazzyfiante à l’expression sonore. Une musique qui creuse également parfois dans le noisy/punk, à la manière du Sonic Youth originel. Encore que « Beautiful confusion » concède des accents dream pop, « Too much information », surf ou cosmico/floydiens et « Drive », carrément psychédéliques. Et au sein de cet ensemble on croise épisodiquement un chouia de saxophone (« Show me your pretty side », plage cinématographique balisée par une ligne de basse énigmatique) ou de farfisa (« Russian winter »). Laconique, la voix de Tamar aurait pu naitre d’un croisement hypothétique entre celle de Laetitia Sadier et de feu Nico. Une voix responsable de textes qui parlent de jalousie, d’injustice, de colère et de vengeance.

L’elpee s’achève par « As time goes by », une adaptation ‘cabaret’ relativement dépouillée d’une chanson écrite en 1931 par Herman Hupfeld et interprétée en 1942 par Dooley Wilson dans le film ‘Casablanca’.

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Aaron Frazer

Introducing

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Si la voix d’Aaron Frazer suscite un vague souvenir en votre for intérieur, c’est parce que vous l’avez peut-être déjà entendue au sein de la formation soul, Durand Jones and the Indications. Non seulement, il siège derrière les fûts, mais il se consacre également et régulièrement au micro, pour suppléer son leader. Et fluette, sa voix est reconnaissable entre mille.

« Introducing » constitue le premier elpee de ce musicien aujourd’hui établi à Brooklyn. Pour assurer l’enregistrement et les arrangements, il a pu bénéficier du concours de Dan Auerbach (moitié de Black Keys).

Sa soul s’inscrit dans la droite lignée des légendes du genre tels que Curtis Mayfield, Lee Field and the Expressions ou encore Charles Bradley. Pour alimenter la riche instrumentation typique de ce style, il a pu également compter sur des pointures telles que le guitariste Billy Sanford (Ray Charles, Roy Orbison), le bassiste Nick Movshon (Mark Ronson, Charles Bradley), sans oublier les cuivres, que se réservent les musiciens de la famille Daptone (Sharon Jones, Charles Bradley, …) Au-delà de la musique, Aaron Frazer connaît les codes de la soul sur le bout des ongles et n’hésite pas à chanter des paroles ‘fleur bleue’.

Aaron Frazer nous livre un magnifique album de soul au sein duquel il est difficile de mettre en exergue un morceau en particulier, tant l’ensemble est cohérent et de qualité…

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Bénabar

Indocile heureux

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De son véritable nom Bruno Nicolini, Benabar semble avoir fait table rase du passé, puisqu’il a engagé un nouveau manager, un nouveau directeur artistique et de nouveaux musiciens. Et depuis, il a décidé de graver un neuvième opus qu’il a baptisé « Indocile heureux ».

Entre tendresse, romantisme et nostalgie, cet album confère encore un peu plus au chanteur le statut populaire dont il s’amuse –et brillamment– depuis maintenant 25 ans, en publiant des titres ultra radiophoniques tels que « L’effet papillon » ou encore « Le diner ».  

« Indocile heureux » épouse un format drôle, sobre mais émouvant, laissant transparaître, en filigrane, des compositions relevées de sonorités cuivrées qui rappellent des orchestrations souvent rencontrées au cours des 70’s.  

Sur fond de piano, de violon et de cor, l’instrumentalisation organique rame à contre-courant des mouvements contemporains ; ce qui procure à l’ensemble un effet ‘catchy’.

Trois petites années après avoir gravé « Le début de la suite », le Parisien se livre à travers un triptyque multimodal entre rire et larmes, passant de l’amour à la mort et de la mélancolie au romantisme.

Même si les chansons restent gentillettes, l’œuvre s’avère néanmoins de très bonne facture.

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Per Wiberg

All is well In the land of the living but for the rest of us… light out (Ep)

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Heureusement qu’il n’y a que 4 morceaux sur ce disque, sans quoi le titre aurait pris quatre à cinq lignes. Car il est simplement constitué du tracklisting de cet Ep, mis bout à bout. Orignal, mais quand même…

Per Wiberg, c’est l’ancien claviériste d’Opeth. Il y a deux ans, ce Suédois avait gravé son premier opus solo, « Head without eyes ». Mais depuis qu’il a quitté la bande à Mikael Åkerfeldt, il n’a guère chômé, car a apporté sa collaboration à Death Organ, Spiritual Beggars et Candlemass.

Sur cet Ep, hormis les drums, assurés par Tor Sjödén (New Keepers of the Water Towers), il s’est chargé de toute l’instrumentation.

« All is well » s’ouvre dans un climat sombre et sinistre. Relativement minimaliste (une sèche, un piano et quelque effets électro, outre sa voix), la plage évoque Archive, mais en plus tourmenté.

D’une durée de 7’, « In the land of the living », oscille entre rock gothique, indus et prog ; les spectres de The Mission, King Crimson circa Lizard et Nine Inch Nails, rôdant à tour de rôle.

Instrumental, « But for the rest of us » pourrait servir de B.O. à un film d’épouvante, les accords du piano accentuant cette impression de suspense…

Enfin, « Lights out » baigne au sein d’une atmosphère mélancolique rituellement entretenue chez Alice In Chains (surtout les harmonies vocales), alors que les envolées de guitare rappellent plutôt celles de Roger Waters sur « Dark side of the moon » …

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Wytch

Exordium

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Avant d’opter pour le patronyme Wytch, cette formation suédoise répondait au nom d’Aska. « Exordium » constitue cependant son premier elpee. Elle pratique un stoner légèrement teinté de blues, de psychédélisme, de rock 70’ et de doom. Mais bonne nouvelle, le combo peut compter sur l’excellente chanteuse Johanna Lundberg. Tour à tour puissante, sulfureuse, sensuelle, lyrique, envoûtante, incantatoire ou fantomatique, sa voix apporte un plus à une musique qui pourtant bien balancée pour le style, ne brille pas par son originalité.

De cet opus, on épinglera quand même le single « Black hole », au groove impitoyable, le plus punk « Evil heart », un morceau aussi rapide que féroce entrecoupé d’interludes lents et atmosphériques. « Savior », au cours duquel on découvre un mouvement qui rappelle le « Don’t fear the reaper » de Blue Oyster Cult. Et enfin « You », un morceau particulièrement sombre, tramé sur un riff en boucle, qui nous replonge quelque part, dans l’univers sonore du premier elpee de Black Sabbath.

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DIRK.

Cracks in common sense

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Fondé en 2014, DIRK. a décroché la médaille bronze lors de l'édition 2016 du Humo's Rock Rally. Deux années plus tard, son premier elpee, baptisé simplement « Album », a reçu un excellent accueil au Nord de la Belgique. Le combo y est d’ailleurs devenu particulièrement populaire, d’autant plus qu’il s’est forgé une solide réputation sur les planches.

« Cracks in common sense » constitue son second opus, un disque qui libère une belle énergie. Les compos sont davantage mélodieuses et les harmonies vocales soignées, même si le chanteur possède une voix versatile.

Au bout de plusieurs écoutes, des tas de références apparaissent et disparaissent aussi rapidement qu’elles ne sont apparues. Dans le désordre on pourrait citer Smashing Pumpkins, Muse, Nada Surf, Car Seat Headred et même Supergrass. Mais celles qui semblent les plus manifestes sont à chercher du côté de Weezer et des Pixies.

Plage qui ouvre cet LP, « Priceless » emprunte un riff grunge dans son intro, avant d’accélérer le tempo, sans pour autant dégrader la jolie mélodie. Baroque, « Golly » change régulièrement de rythme, et déjantées, les guitares se libèrent en fin de parcours. Des grattes qui peuvent aussi se révéler frénétiques ou chatoyantes. A l’instar de « Small life », déchiré entre cordes grondantes et tintinnabulantes, dans l’esprit de Rolling Blackouts Coastal Fever. Il arrive à Denturck de pousser ses cordes vocales dans le rouge, un peu à la manière de Frank Black, et notamment sur « Artline ».

A première écoute, « Cracks in common sense » semble tirer dans toute les directions. Ainsi sur « Pastime », il passe allègrement du rythme 4/4 au 7/4. Et une ballade minimaliste comme « Mother », qui clôt cet elpee, est totalement l’antithèse du reste de cet LP. Mais au fil des écoutes, on se rend compte que finalement, les morceaux forment un puzzle cohérent.

On n’en oubliera pas les textes habilement teintés d’humour et d’autodérision, qui traitent de solitude, de perte, de tourment et de doute…

Bref, un album qui tient la route et qui mériterait un accueil favorable du côté de la Wallifornie…

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Liz Phair

Soberish

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Considérée autrefois comme une icône de l’alt rock, Liz Phair est tombée bien bas. Déjà que son dernier elpee, « Funstyle », faisait pâle figure, mais alors « Soberish » ne ravive certainement les espoirs qu’une aussi longue attente aurait pu susciter. Alors que de nombreux médias, même spécialisés, ont bien voulu nous faire croire qu’il était de toute bonne facture...

Sur les 11 plages de cet opus, seul le spectral « Soul sucker » qui ose s’aventurer dans la pop expérimentale, se distinguant par d’excellentes harmonies vocales, et la pop song entraînante à coloration sixties « Bad kitting », tramée sur un riff de gratte sèche, sortent la tête de l’eau (NDR : du lot ?) On retrouve çà et là, ces riffs de guitare acoustiques, souvent bien torchés, mais en général les morceaux sont tellement insipides, qu’ils ne pourraient revendiquer qu’une programmation sur la bande FM, le dédoublement des voix, parfois vocodées, accentuant l’impression d’être en présence de compos revendiquant une sélection pour l’Eurovision…

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Adrian Crowley

The watchful eye of the stars

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Pour enregistrer son neuvième elpee, Adrian Crowley a mis les petits plats dans les grands. D’abord, le Dublinois a reçu le concours de John Parish. A la production, bien sûr. Mais aussi à l’instrumentation. Puis Nadine Khouri et Katell Keineg aux chœurs. Ensuite Jim Barr (Portishead), à la contrebasse. Et cerise sur le gâteau, le Crash Ensemble, un orchestre irlandais de musique nouvelle (violoncelle, alto, trombone, clarinette, double basse, flûte, piano, claviers et percus) qui se mue, pour la circonstance, en orchestre de chambre baroque. Les sessions se sont déroulées en studio ou à domicile, selon, au cours desquelles Adrian s’est servi initialement d’un mellotron et d’une gratte aux cordes en nylon.

Remarquable parolier, Crowley possède une voix qui envoûte… ou vous glace le sang. Au choix ! Un peu dans le registre de Michael Gira. Et cet organe colle vraiment bien à sa musique tour à tour intimiste, complexe, mélancolique, lugubre (le minimaliste « I still see you among strangers », au cours duquel Adrian adopte un timbre falsetto). Il relate même une histoire touchante, sur « Crow Song ». Il avait ainsi recueilli un corbeau blessé, et après l’avoir soigné, il l’a relâché dans la nature ; mais le volatile n’est malheureusement pas parvenu à survivre à ses blessures… Tel un conteur, il témoigne de son émerveillement lors de ses voyages ; que ce soit par la mer ou la route…

Parmi les meilleures plages de cet opus, on épinglera surtout celles au cours desquelles le Crash Ensemble est de la partie. A l’instar de « Northbound stowaway », la ritournelle lumineuse « Ships on the water », qui s’enrichit d’instrumentation au fil du morceau, ainsi que les très subtils « Bread & wine » et « The coulours of the night ».

« The watchful eye of the stars » est en outre paru chez Chemikal Underground, le label qui a permis de découvrir Arab Strap et Mogwai.  

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The Black Keys

Delta kream

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Dan Auerbach et Patrick Carney ont donc décidé de retrouver leurs racines, en gravant "Delta Kream", un album constitué de covers de légendes du Delta Blues, morceaux qu’ils interprétaient au cours de leur jeunesse. Dont celles de John Lee Hooker, R.L. Burnside et surtout Junior Kimbrough (5 titres sur les 11, quand même), un artiste qu’ils ont toujours considéré comme leur guide spirituel (NDR : ils leur avaient déjà rendu un vibrant hommage, en publiant « Chulahoma », autre elpee de reprises, en 2006). Et pour mieux s’immerger dans ce delta, ils ont invité Kenny Brown, un spécialiste de la slide (NDR : il a également milité auprès de R.L. Burnside) ainsi que le bassiste Eric Deaton, deux musicos qui ont fréquenté le défunt mythe (NDR : décédé en 1998). 

Inévitablement la formation apporte une touche personnelle à ce blues issu du Mississippi. Ainsi, il existe de nombreuses versions du « Crawling King Snake » de John Lee Hooker, dont la plus connue a certainement été réalisée par les Doors ; mais celle des Black Keys, groovy et sordide, est enrichie par une superbe intervention à la slide, alors que le « Going Down South » de R.L. Burnside se distingue par la voix falsetto, si caractéristique chez le duo. On épinglera encore le « Mellow peaches » de Big Joe Williams, une piste dont le climat sinistre des marais est amplifié par les infiltrations de Ray Jacildo à l’orgue…

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