Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Malice K sur les ondes…

Malice K est un artiste né à Olympia, WA, et basé à Brooklyn, dont la palette sonore est composée d'alt 90s et de lyrisme effronté, créant une rare fusion de pop rock indie décalé. Ancien membre du collectif d'artistes Deathproof Inc, il s'est forgé une…

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Vive La Fête - 11/04/2024
Chroniques

The Silence

Electric meditations

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The Silence est un quatuor issu de Tokyo, impliquant deux ex-membres de Ghosts ; en l’occurrence le chanteur/guitariste Batoh et le batteur Futoshi Okano. Le line up est complété par l’autre chanteur et bassiste Taiga Yamazaki ainsi que le saxophoniste/flûtiste Ryuichi Yoshida. Les présentations faites, passons à l’analyse de cet opus. Qui s’ouvre par l’excellent « Tsumi to Warai », une compo au cours de laquelle la structure guitare/basse/batterie et le saxophone fusionnent parfaitement, comme chez Hunters & Collectors, même si le sax s’autorise déjà un billet de sortie free et que la ligne de basse finit par épouser un profil syncopé. Une formule reconduite sur le tout aussi intéressant « I’m a man », une cover du classique de Bo Diddley, dont le groove primaire évoque les Standells. Enfin, pour les ¾ du morceau, car le reste dérive dans l’expérimentation. Une expérimentation pure qu’on retrouve sur « Improvisation », une plage qui porte bien son titre. « Butterfly blues » nous entraîne dans un univers déchiré entre funk et prog. Tel un papillon, la flûte volète entre le sax déchiqueté (Morphine ?) et les cordes de guitare lacérées ou ‘grésillantes’, selon… Des cordes semi-acoustiques jouées en picking mais également bien électriques alimentent « Meido Nisshi », une piste plus lente, dont l’intensité monte en crescendo. Caractérisé par son groove sombre et tumultueux, le titre maître véhicule à la fois des accents du swamp blues et de hard rock, une solution sonore troublée par d’inévitables remous de saxophone. Le long playing s’achève par « Tiña », un instrumental séduisant ; cordes de gratte frémissantes et flûte serpentine, bucolique ou free jazz alimentant cette plage presque cinématographique…

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Emma Frank

Come Back

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« Come Back » constitue le quatrième elpee d’Emma Frank, mais seulement le premier qui soit parvenu aux oreilles de votre serviteur. Le très talentueux Leif Vollebek décrit la musique de l’artiste américaine, comme du ‘cuivre sur de la soie’… Jolie métaphore ! Les compos sont sculptées dans un folk légèrement jazzyfiant et l’ambiance est définitivement éthérée (« Two Hours, Sometimes, Promises »). Elles rappellent même Agnes Obel ; d’ailleurs à l’instar de cette dernière, elles sont balisées par le piano. Les arrangements sont recherchés et collent parfaitement à la voix, d’une infinie douceur. Une belle œuvre ciselée dans le plus beau bois folk, même si elle souffre parfois d’une certaine austérité. On épinglera, en outre, la belle reprise du « Either Way » de Wilco.

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Thelonious Monster

Oh that monster

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Thelonious Monster a donc connu trois vies ; soit de 1983 à 1994, de 2004 à 2011 et depuis 2019. Cependant son dernier long playing, « California Clam Chowder » (NDR : un LP sur lequel Josh Klinghoffer, le futur gratteur de Red Hot Chili Peppers –il y restera de 2009 à 2019, avant le retour de John Frusciante– s’était particulièrement illustré) remonte à 2004. Soit 16 longues années sans enregistrer de disque ! Ce qui explique sans doute, pourquoi, « Oh that monster » ne constitue que son 6ème album !

Le line up du sextuor implique toujours trois des membres fondateurs, soit le chanteur Bob Forrest, le drummer Pete Weiss et l’un des trois guitaristes, Dix Denney.

La formation californienne a décidé de sortir cet opus, le jour des élections américaines. Et ce n’est pas un hasard, quand on connaît les opinions socio-politiques de Forrest, des opinions qu’il traduit dans ses lyrics. A l’instar de « Buy another gun », une compo qui soulève le problème de l’insécurité dans les écoles, consécutive à la vente libre des armes aux States. Une plage dont la mélodie évoque Suede, alors qu’une jolie combinaison de grattes rappelle… Thin Lizzy. L’elpee s’ouvre par « Disappear », un punk rock enlevé aux guitares menaçantes, que chante Bob d’une voix glapissante. L’ombre de Dead Kennedys n’est pas loin… Power pop, « Falling behind », aurait pu figurer au répertoire des Cars (ces clappements de mains !), même si les petites touches de claviers sont rognées à la manière de Garth Hudson, le claviériste du Band de Dylan. « Trouble » bénéficie d’arrangements orchestraux ‘beatlenesques’ (« I’m the walrus ?) dans les refrains. Luxuriant « Elijah » se distingue par un brillant entrelacement entre cordes acoustiques et électriques. Des cordes semi-acoustiques élégantes, ensoleillées qui illuminent « Day after day ». « La Divorce » est sculpté dans un funk réminiscent de Bowie. Imprimé sur un drumming échevelé, « Teenage wasteland » véhicule des accents cuivrés, tout en réverbérant des échos mélancoliques (Undertones ?). Des accents qu’on retrouve sur « Sixteen angels », une piste au cours de laquelle le saxophone énigmatique vire au free jazz, dans l’esprit d’un Mel Collins (King Crismon), alors que ténébreuse, la ligne de basse adopte progressivement des accords syncopés. Une plage qui frappe à la porte de la prog ! Et l’album de s’achever par le psycho/country « The faraway », un morceau qui à mi-parcours, nous entraîne dans un monde visionnaire…

Un retour réussi !

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Plastic Bertrand

L’Expérience Humaine

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Qui peut se targuer d’aligner 40 ans d’une carrière musicale aussi riche que glorieuse, vendre 20 millions de disques dans le monde et d’entendre ses tubes, adaptés par la crème de la crème de la scène musicale ; et tout particulièrement Metallica, Sting, Sonic Youth, The Presidents of the United States, Leyla Kaye ou encore Red Hot Chili Peppers ?

Véritable caméléon, Plastic Bertrand est toujours parvenu à insuffler un grain de folie dans des compos faussement gnangnan où la grandiloquence se faufile parfois entre le courant new beat d’un « Slave to the Beat » ou le punchy « Ça plane pour moi ».

Artiste touche-à-tout, le Bruxellois s’est ici entouré d’une belle brochette de professionnels tels que Dan Lacksman (Telex) et Alec Mansion (le père de Charlotte, une autre artiste belge), au Synsound Studios de Bruxelles, afin d’enregistrer un 10ème opus, un LP partagé entre compos chantées en français ou en anglais.

Onze années après gravé « Dandy Bandit », il nous propose « L’Expérience Humaine », un disque qui s’inscrit dans un courant électro-funk, institué en France par un certain… Daft Punk. Cette sortie est un évènement à lui seul, parce qu’attendu autant par le populi que la critique.

Si ce n’est l’album de la décennie, il constitue néanmoins un exercice relativement intéressant qui complète à merveille la discographie d’un sexagénaire… plus en forme que jamais.

Son style virevoltant et sautillant constitue un véritable produit de consommation que l’on prendra plaisir à écouter avec une sincérité absolue et une délectation immédiate, avant de passer ensuite à quelque chose de plus absolu tout en se souvenant de l’homme et de l’artiste qu’il a été.

Les sonorités électroniques et la voix robotisée rencontrées sur plusieurs chansons (NDR : souvenez-vous de « Tout petit la planète », début des années 80) rendent le format très contemporain, un mouvement bien dans l’air du (d’un) temps qui s’amplifie mais surtout attire une frange d’auditeurs plus jeunes, friands de ce genre de musique.

François Jouret, lui, à vrai dire, n’a plus rien à prouver. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle il émane de son personnage, justement, cette part innée d’humanité. Il herche simplement à se faire plaisir et faire plaisir aux autres tout simplement.

On épinglera, encore, « Don’t Stop », une compo disco interprétée en compagnie de Leee Johns, le chanteur d’Imagination, un créneau qu’il n’avait jamais exploré…

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Mike Bankhead

Anxious inventions & fictions

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Mike Bankead est issu de Dayton, dans l’Ohio. Auteur et compositeur, il est aussi pianiste et surtout bassiste. « Anxious inventions & fictions » constitue son second elpee, un disque qui fait suite à « Echo in the crevices », paru en juillet 2017.

Pour enregistrer son nouvel opus, il a reçu le concours de toute une série de collaborateurs, dont Tim Pritchard (The Boxcar Suite, Shrug) ainsi que le drummer Brian Hoeflich. Mike est manifestement inspiré par la musique des 90’s. Très électrique puisant dans l’alt rock et le grunge. Pensez à Bush, Smashing Pumpkins, Nirvana, Green Day, Hüsker Dü, Superdrag et même Ash. Enfin, sur les titres les plus saignants, l’album réservant également l’une autre ballade mid tempo ou sous forme de valse, à l’instar de l’hymnique « Never let go », une piste enrichie d’orchestrations et de chœurs. Ou encore « Goodbye », une chanson tramée sur un piano. Bénéficiant d’une jolie mélodie, « Partnerfamilias » est traversé par une intervention au violon, alors qu’empreinte de délicatesse, la guitare est jouée en picking.

Si les lyrics sont bien ficelés, traitant aussi bien du chagrin, de la découverte de soi, de la spiritualité, de la nostalgie, de la dépression et de l’amour et du désir, entre autres, la voix de Mike manque manifestement d’assurance et tombe même parfois à plat. Dommage, car l’expression sonore tient parfaitement la route.

Enfin, on épinglera encore, la joie pochette, imaginée par l’artiste-peintre Megan Fiely.

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Nothing But Thieves

Moral Panic

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Fondée en 2012, Nothing But Thieves est une formation issue de Southend-on-Sea, dans l’Essex, en Angleterre. « Moral panic » constitue son troisième album, mais le groupe est surtout connu pour ses singles qui cartonnent dans les charts, et puis par les invitations qu’il reçoit régulièrement dans les grands festivals.

Souvent comparée à Muse, notamment à cause de la voix de Conor Mason, qui rappelle celle de Matthew Bellamy, la musique de NBT semble aujourd’hui chercher sa propre voie. D’abord le timbre de Conor adopte un profil plus falsetto et puis les compos de ce nouvel elpee intègrent davantage d’électronique. Bien sûr, il émane parfois des compos, des relents empruntés au trio de Teignmouth, Notamment lors des envolées. Ce serait quand même dommage, quand on sait que le line up dispose de 3 guitaristes. Et puis des changements de rythme. A l’instar de l’excellent « Phobia ». Encore que la référence à Muse est ici, inévitable. Il faut cependant attendre, la fin du long playing, pour déceler deux autres morceaux intéressants. Tout d’abord « Can you afford to be an individual », discours rapé et riffs de grattes corrosifs lorgnant carrément vers Rage Against The Machine. Et puis la très jolie ballade, « Before we drift away », une plage mélancolique, sculptée dans les cordes jouées en picking, enrichie d’orchestrations de cordes. Caractérisée par sa mélodie hymnique, elle est abordée dans l’esprit du « Bitter sweet symphony » de The Verve. Le reste oscille entre électro/pop, métal et r&b. Même que le spectre de Mickaël Jackson rôde tout au long d’« Is everybody going crazy ? ».

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Barrie

Happy To Be There

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Envie d’une bonne dose d’énergie positive ? Ruez-vous sur l’album de Barrie, « Happy to be There », charmante formation issue de Brooklyn responsable d’une dream-pop enchanteresse. Au sein du line up, figure un ancien membre du band londonien Is Tropical et une bassiste recrutée via… Tinder. Sa musique pourrait être décrite comme une sorte de version plus pop de Beach House ; la voix de Barrie Lindsay alimentant des mélodies sucrées. Le quintet new-yorkais prend soin de ses harmonies et de ses rythmiques endiablées. Le son est chaleureux et les compos sont, en général, de toute bonne facture. Ce premier essai regorge ainsi de de perles pop telles que « Darjeeling » ou « Clovers ». Et circonstanciellement quelques touches psyché colorent l’ensemble (« Casino Run »). Barrie ou une incarnation quasi parfaite de l’indie-pop !

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Coma

Voyage Voyage

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A l’heure du coronavirus, la découverte d’un album intitulé « Voyage, voyage » par un groupe baptisé Coma a de quoi vous plomber le moral ; cependant, si vous êtes de nature optimiste, cet opus devrait vous permettre de vous évader le temps de 10 morceaux. Histoire de ne pas s'enfoncer un peu plus dans cette atmosphère morose, nous prendrons la seconde option afin d’aborder le long playing.

Réunissant Georg Conrad et Marius Bubat, ce duo a gravé deux elpees avant de d’être repéré par le prestigieux label berlinois City Slang (Tindersticks, Calexico, Caribou, …) Une belle récompense qui nous autorise à découvrir aujourd’hui le nouvel LP de ce tandem allemand. La musique de Coma agrège électro-pop et lounge. Taillée pour les clubs (quand ces derniers réouvriront), ce cocktail est également efficace en écoute à la maison. Coma combine à la perfection piano, guitare, batterie et synthés mais en y ajoutant des éléments électroniques. Tout en restant vaporeuse et mélancolique, sa musique s’avère captivante et énergique. On passe tout en douceur de morceaux principalement instrumentaux tels que « Snurrebassen » à des titres plus pop comme « Spiracles » ou encore « A-train ».

Au moment de conclure, soit au bout des 40 minutes imparties à cet album, il faut avouer que l’ensemble tient bien la route et qu’on en reprendrait même une dose. Et au fil des écoutes, certains titres finissent par sonner comme des tubes...

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Death Valley Girls

Under the spell of joy

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Death Valley Girls est un quatuor californien (issu de Los Angeles, très exactement) drivé par la chanteuse et multiinstrumentiste Bonnie Bloomgarden et le guitariste Larry Schemel (drummeuse, sa sœur, Patty, a sévi chez le Hole de Courtney Love et Juliette and the Licks). « Under the spell of joy » constitue déjà son 5ème elpee, une œuvre de psyché-garage-gothic-rock plutôt singulière. D’abord à cause des lyrics. Influencés par les philosophes Terence McKenna et Mitch Horowitz, des écrivains responsables de thèses consacrées à l’ésotérisme, au mysticisme, à la métaphysique ou encore à l’eschatologie (discours sur la fin du monde ou des temps). Notamment.

Mais ce qui frappe d’abord, c’est la voix de Bonnie. Pas d’un bout à l’autre de l’opus ; mais quand même sur la plupart des plages. Une forme d’hybride entre David Surkamp (Pavlov’s Dog) et Siouxsie Sioux. Quoique traversé par un sax hurleur, l’hypnotique « Hey Dena » et le post punk « It all washes away » réveillent même l’esprit gothique des Banshees. Un saxophone débridé dans lequel souffle Gabe Flores, régulièrement, un peu à la manière de Steve MacKay (Stooges). Il s’éclate d’ailleurs sur le titre maître, un hymne martial et euphorique qui s’achève dans un chaos quasi apocalyptique. En outre, l’autre guest, Gregg Foreman (Delta 72), inocule ponctuellement ses sonorités de claviers rognées (un Farfisa ?), dont Clint Boon raffolait au sein d’Inspiral Carpets. Sans oublier cette forme d’innocence angélique apportée par les chœurs d’enfants.

Les compos sont imprimées sur un tempo vivifiant, post punk, krautrock ou velvetien, et même new wave sur « I’d rather be dreaming ». Il flirte avec le rock’n’roll tout au long de « Hypnagogia » et le fulgurant « Day miracle challenge », deux pistes colorées par un piano électrique jazzyfiant. Ajoutez-y du groove, des cordes de guitare électrique fuzz, gémissantes, offensives ou chatoyantes, selon les morceaux, et vous obtiendrez un long playing qui mérite assurément de figurer dans le Top 20 de votre serviteur.  

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Slow Pulp

Moveys

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Les circonstances extrêmement difficiles de la période qui a précédé la parution de cet elpee (bouleversements personnels, maladie de Lyme pour Massey et grave accident de voiture pour ses parents, une semaine avant la pandémie) ont véritablement cimenté l’amitié qui lie les musiciens de Slow Pulp. Faut dire l’origine du combo remonte à l’école primaire, fréquentée par Mathews et Stoehr, se produisant alors ensemble depuis la sixième année, tout en grandissant à Madison, dans le Wisconsin.

Aujourd’hui établie à Chicago, la formation nous propose son premier album. Intitulé « Moveys », il est découpé en 10 titres pour un total de 26 minutes. Entre noisy, shoegaze et dream pop, les compos naviguent à la croisée des chemins de Pale Saints, Swerverdriver et Ride. Plus noisy pop, le sinueux « Track » évoque même My Bloody Valentine. Faut dire que les harmonies vocales éthérées, en couches, et la voix diaphane d’Emily Massey accentuent cette impression. Chargé de nuances folk, « New horse » est sculpté dans des cordes de gratte acoustiques. Jouées en picking, elles sont empreintes de délicatesse. Des cordes qui scintillent tout au long de « Channel 2 », une piste que se réserve Alex Leeds, au lead vocal. Percutant, « At it again » se charge d’intensité électrique à mi-parcours. Une électricité qui devient de plus en plus cinglante, mais en se ménageant des tonalités carillonnantes, sur le groovy « Idaho », une plage imprimée sur un mid tempo qui aurait pu figurer au répertoire de Veruca Salt.

Bénéficiant d’interventions discrètes au violon dispensées par Molly Germer, collaboratrice d’Alex G, le brumeux « Falling apart » s’enfonce dans le slowcore alors qu’enrichi par le concours de Willie Christianson à la slide et à l’harmonica, le plus country « Montana » marche carrément sur les traces de Neil Young. Exquis !

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