Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Chroniques

Deadbeat & Camara

Trinity Thirty

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Alors qu’il débarque à l’aéroport de Rio de Janeiro, Scott Monteith entend la reprise du « Sweet Jane » (NDR : un titre composé par Lou Reed) de Cowboy Junkies, un groupe de country alternative canadien, et se remémore avoir beaucoup écouté et aimé « The Trinity Session ». Hasard du calendrier, l’elpee est paru trente ans plus tôt. Scott Monteith (NDR : mieux connu sous le pseudonyme de Deadbeat, il est considéré comme un pilier de la scène électronique berlinoise, où il s’est exilé) y voit l’opportunité de célébrer cet événement. Après avoir contacté les membres de Cowboy Junkies et recueilli leur approbation, il se lance dans une relecture intégrale de ce classique country/folk. Pour l’accompagner dans l’aventure, il fait appel à Fatima Camara, une musicienne active au sein de cette même scène. Le duo se lance alors dans une réappropriation du long playing « Trinity Thirty ». Pas question de guitare acoustique, accordéon ou autres instruments organiques, puisqu’ils ont été remplacés par des claviers et une boîte à rythmes. A l’instar du morceau original, le climat est glacial et le rythme langoureux. Même que la voix de Fatima Camara est aussi sensuelle que celle de Margo Timmins.

Finalement, Deadbeat & Camara est parvenu, à travers cet LP, à rendre hommage à Cowboy & Junkies. Et pourrait, peut-être, inciter le mélomane à (re)découvrir la mouture originale de « Trinity Thirty ». 

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Rott'n Dan & Lightnin' Willy

Rott'n Dan & Lightnin' Willy

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Issu du Canada, d’Edmonton plus précisément, ce duo réunit l’harmoniciste Rott'n Dan Shinnan et le guitariste Lightnin' Willy Ryan. Ils se partagent également les vocaux. Pratiquant une musique uniquement acoustique, ils puisent leur inspiration au sein du blues d'avant-guerre, tout en rendant hommage aux célèbres bluesmen tels que Sonny Terry, Brownie McGhee, Mississippi John Hurt ou encore Blind Willie McTell. Lors des reprises, la paire respecte les compos originelles des musiciens ancestraux, et tout particulièrement lorsque le blues était intimement lié au folk, à la country et au ragtime.

L’opus s’ouvre par le "I'm satisfied" de Mississippi John Hurt (NDR : né en 1892, il a commencé à enregistrer à partir de 1928). "You gonna quit me blues" est issu de la plume de Blind Blake, un spécialiste du ragtime, disparu dès 1937 à moins de 40 ans. Né à Mc Duffie (NDR : c’est en Géorgie, aux States) Blind Willie McTell agrégeait blues du Delta et celui –plus sophistiqué– de la Côte Est. Le tandem nous en réserve une adaptation de "Delia". Root'n Dan rend aussi hommage un patriarche de l’harmo, John Lee Willilamson, mieux connu sous le patronyme de Sonny Boy Willilamson I, une légende assassinée dans une rue de Chicago, en 1948, alors qu’il n’avait que 34 ans. Et le tandem s’attaque au monstre sacré, à travers "My belle" et "Coliseum station blues", deux plages qui trahissent bien leur passion pour l’artiste mythique, tout particulièrement dans l'exercice vocal. Chanté a capella, "Mercedes Benz" est une compo issue de la plume de Janis Joplin. Elle l’avait enregistré 3 jours avant sa mort, en octobre 1970. La nouvelle version rend hommage à Sonny Terry, inoubliable spécialiste du Piedmont blues. 

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Roomful Of Blues

In a Roomful of Blues

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Roomful of Blues est probablement le big band de blues et de swing le plus notoire de la planète. Etabli à Rhode Island, le groupe est né en 1967. Il est alors drivé par le guitariste Duke Robillard et le pianiste Al Copley. En 1980, Robillard cède le relais au talentueux Ronnie Earl. Depuis, vous vous en doutez, les changements de line up ont été très nombreux. Cependant, le cocktail de blues, jump, rock'n'roll, boogie et jazz du RoB a toujours été d’excellente facture. Gratteur, Chris Vachon en est le leader depuis 30 ans. Phil Pemberton se consacre au vocaux. Au poste depuis 1970, le saxophoniste Rich Lataille est le plus ancien membre du combo. Pour ce premier album concocté depuis neuf ans, Vachon a écrit ou co-écrit huit des treize plages.

L’elpee s’ouvre par "What can I do ?", une reprise d'un titre de Buddy Ace datant de près de 60 ans ; du rockin' r’n’b qui intègre parfaitement Rusty Scott au piano et se distingue par une sortie de Lataille sur son sax alto. Imprimé sur un mid tempo, le soul/blues "You move me" met en exergue un excellent envol de Chris sur ses cordes. De toute bonne facture, le titre maître se distingue par une intervention parcimonieuse à la gratte, légèrement inspirée par Otis Rush. Memphis blues humoristique et bien huilé, "Phone zombies" est directement inspiré par Albert et BB King. Le blues du big band rocke aisément sur "Watch your back" et "We'd have a love sublime". Les cuivres tirent leur épingle du jeu tout au long de "She's too much", du "Too much boogie" de Doc Pomus ainsi que lors de la finale tout en jump et swing, "I can't wait". Enfin, on n’en oubliera pas l'incursion dans le zydeco louisianais opéré sur "Have you heard", une piste entretenue par l'accordéon de Dick Reed…

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Tiger & The Homertons

Shadow in the dark (Ep)

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Tiger Finkel est parisien mais il a fondé son groupe, The Homertons, à Londres. Avant d’entamer une carrière musicale, il a beaucoup voyagé à travers le monde. Ce qui explique pourquoi sa musique est inspirée par les océans et la nature. Mais aussi par ses rencontres et la découverte d’autres cultures.

Aujourd’hui, il drive une formation cosmopolite puisqu’elle implique la chanteuse/claviériste autrichienne Célia Kleindienst, le drummer breton Thomas Kerbrat, le bassiste italien Gabio Gentilin ainsi que les guitariste Dário Ferreira et Vamvakas Anthon. Le premier est d’origine portugaise, le second, gréco-américain...  

Tiger reconnaît pour influences majeures Neil Young et Tracy Chapman, mais sa musique lorgne vers Noah and the Whale voire The Civil Wars et surtout Angus & Julia Stone, notamment lorsque sa voix et celle de Célia se conjuguent. Son nouvel Ep, « Shadow in the dark », le confirme. L’Ep recèle quatre titres dont deux acoustiques, intimistes et mélancoliques, parmi lesquels « Winter » est caressé par des cordes de gratte jouées en picking et traversé par des interventions à la pedal steel, ainsi que deux plus pop/rock, au mélodies lancinantes et chargés d’intensité électrique. La formation envisage d’enregistrer un véritable album en 2020…

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Guy Belanger

Eldorado

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Guy Bélanger est un harmoniciste canadien notoire. Québécois, cet auteur, compositeur et interprète puise ses influences dans le blues, le folk et le jazz. Il a apporté son concours à de nombreux artistes célèbres comme Cécile Dion, Bob Walsh ou encore au spectacle ‘Le Cirque du Soleil’. Pour enregistrer son sixième elpee solo, "Eldorado", il a reçu la collaboration de son backing group (un trio !) et de quelques invités… 

Guy n'est pas un chanteur exceptionnel. Pas étonnant qu’il privilégie les plages instrumentales. Six sur les onze de cet "Eldorado" ! Et en ouverture, "Carving the wind" donne le ton. Guy sculpte le vent quand il souffle dans sa musique à bouche… Le titre maître symbolise sa ‘quête’ pour sa musique. "Wicked" et "Ganga" mêlent jazz et musique indienne. Guy imprime le "Bright side for the road" de Van Morrison sur un tempo enlevé. L'harmonica et les cordes de Robert Macdonald en profitent pour prendre leur envol, alors que l'orgue Hammond et le piano tapissent l’ensemble. Blues purs et durs, "When will I know", "Four little words" et "Hummin'" évoluent sur un tempo lent. Caractérisé par l’intervention d’un violoncelle et le recours d’un bottleneck, ce dernier morceau rend un vibrant hommage aux légendes du Chicago blues comme Muddy Waters, Junior Wells et James Cotton. Mr Bélanger ouvre une parenthèse très roots à "Sign of the times", un morceau signé Prince. Acoustique, la version est traduite en blues originel et met en exergue la démonstration de Mathis Haug au chant et aux cordes (NDR : de nationalité allemande, mais établi en France, il drive sa propre formation baptisée The Mathematiks) …

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Tom Leeb

Recollection

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Si vous vous posiez la question, oui, Tom Leeb est bien le fils de Michel ! Nous essaierons de ne pas lui en tenir rigueur et de ne pas juger son premier album au regard de la carrière du paternel dont l’humour est devenu incontournable. Vu son cv, il faut reconnaître que sa filiation a dû jouer en sa faveur. En effet, outre carrière de songwriter, le fiston est également acteur et humoriste. D’ailleurs, le trentenaire était censé représenté la France au concours de l’Eurovision avant que ce dernier ne soit annulé.

Mais, revenons-en à ce qui nous préoccupe ; à savoir, ce premier album intitulé « Recollection ». L’artiste nous y propose un recueil de treize morceaux sculptés dans une forme de folk/pop. Il y relate ses histoires d’amour déçues et ses tristesses diverses. Rien de bien original à se mettre dans le tuyau acoustique malheureusement. Certes, Tom Leeb chante juste. L’instrumentation est léchée. Mais sa musique est tellement prévisible qu’elle en devient insipide. Pire, ce petit côté ‘fleur bleue’ finit par agacer…

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The Somnambulist

Hypermnesiac

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The Somnabulist, c’est le projet du chanteur/guitariste Marco Biancardi, un Italien établi à Berlin. Fondé en 2009, son line up a déjà subi plusieurs changements. Ce qui ne l’a pas empêché de publier 4 albums à ce jour, dont le dernier, « Hypermnesiac », est paru en février dernier.

Première constatation, l’instrumentation se focalise sur une structure guitare/basse/batterie, même si elle est, au final, bien plus riche qu’on ne l’imagine, invitant piano, cuivres (sax ténor et trombone), arrangements, samplings et tutti quanti, suivant les morceaux.

Découpé en 7 plages, cet elpee touche aussi bien à la noise, au rock, au psychédélisme, qu’au jazz et à la prog. Seule la jolie ballade « No use for more », lorgne vers la pop. Et encore ! Aucun morceau ne ressemble à un autre. Seule la voix éraillée, frémissante de Biancardo sert de lien entre les différentes pistes, une voix dont le timbre rappelle Jeff Martin (Tea Party), mais sans en avoir le baryton. S’ouvrant par l’élégant et atmosphérique « Film », un morceau tramé sur un piano sinistre, il s’achève par « Ten thousand miles longer », une méditation qui monte progressivement en intensité, en se frottant même au free jazz et aux sonorités de cordes cristallines, que ne renieraient pas And Also The Trees. Des cordes de même saveur qu’on retrouve également sur le nerveux « Tom’s still waiting ». Reptilien, « At least one point at which it is unfathomable » affiche une amplitude carrément prog, alors que « No sleep under heaven » libère une rage et une amertume feutrées dans l’esprit d’un Nick Cave. Une bien belle surprise !

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The Black Lips

In a world that’s falling apart

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The Black Lips compte 21 ans d’existence et « In a world that’s falling » constitue son 9ème elpee. Après avoir longtemps pratiqué le garage punk, le groupe yankee (NDR : il est originaire de Dunwood, en Georgie) a décidé de passer au country punk. M’enfin, pas de stress, il reste encore des traces de garage dans son expression sonore (« Odella », notamment). Simplement, on a l’impression que, très souvent, la formation se sert des clichés country pour les interpréter à sa sauce, tout en n’oubliant d’y injecter son sens de l’humour très caractéristique.

L’opus s’ouvre par l’excellent country shuffle « Hooker Jon », un morceau qui évolue sur un tempo réminiscent de « This boots are made of walking » de Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, et s’achève par « Live fast die slow », une sorte de chanson à boire, peut-être enregistrée au milieu d’un saloon. Le long playing recèle, bien sûr, des titres qui émargent davantage au country & western. A l’instar de « Rumbler », souligné furtivement par un harmonica, ou de l’allègre « Holding me holding you », une piste hantée par Johnny Cash. Mais en matière de punk, on retiendra surtout les chœurs plutôt que la sauvagerie ; « Dishonest man » nous replongeant plutôt dans le rock’n’roll des 50’s. Si la ballade hymnique « Get it on time » aurait pu figurer au répertoire du Velvet Underground, autre ballade, « Gentleman » véhicule des accents ‘rollingstoniens’ (NDR : pensez à « Wild horses »). Chargé de swing, « Angola rodeo » adopte une forme de glam réminiscente de T. Rex. Encore que le tout est servi dans l’esprit de la bande à Jagger/Richards. Bien enlevé, « Georgia » véhicule des accents psychédéliques. Et on en oublierait presque la présence régulière et inévitable de la pedal steel, interventions qui accentuent, bien sûr, l’aspect americana des compos.

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Karine Germaix

Incandescence (Ep)

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Bercée par la musique dès son enfance, Karine Germaix découvre l’accordéon à l’âge de 13 ans, instrument dont elle a fait aujourd’hui, un de ses principaux atouts artistiques.

Après avoir intégré des formations aussi diverses que variées telles que Orange Blossom, Rue d’la Gouaille ou Laoun Sharki, elle décide, en 2013, d’entamer une carrière solo. 

Elle publie alors un premier opus qu’elle baptise « Ondes étourdies », une œuvre au cours de laquelle elle risque une interface entre chanson et expérimentations sonores. Elle donne enfin, une suite à ce long playing, un Ep 5 titres, intitulé « Incandescence ».

Soutenue par une rythmique hypnotique et percutante, constituée de Flavio Maciel de Souza à la basse et de Didier Fontaine à la batterie, l’artiste révèle toute l’étendue de son talent sur des textes inspirés de Michaël Serré (Mickomix).

Difficilement classable, ce disque s’affranchit de règles conventionnelles et nous réserve des chansons tantôt faussement poussiéreuses (« Des mots crazy ») ou dont la démarche urbaine et moderne s’autorise un soupçon d’électro (« Je brûle »), des morceaux sur lesquels elle pose sa voix grave et puissante.

Elle a en tout cas le mérite d’oser sortir des sentiers battus en proposant une musique étrange, iconoclaste, sombre et mélancolique, mais pas dénuée d’intérêt.

La mécanique trouvera un intérêt auprès des mélomanes avertis. C’est une certitude.

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La Féline

Vie future

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La Féline, c’est le projet d’Agnès Gayraud, docteure en philosophie, auteure-compositrice et interprète, dont le premier LP, « Wolf & Wheel », est paru en 2011. Et ses observations sur le monde contemporain transparaissent tout au long de « Vie future », parfois de manière autobiographique.

Ce quatrième opus fait suite à « Adieu l’enfance », paru en 2015 et « Triomphe, en 2017. Une œuvre apocalyptique qui préfigure le désastre de notre planète. Avouons-le de suite, en cette période de confinement, cet elpee n’est pas de nature à vous détendre. Pas qu’il soit de mauvaise facture. Au contraire ; mais il risque de vous déprimer davantage. En fait il a été enregistré dans un contexte particulier, puisqu’alors qu’elle attendait son enfant, son beau-père est décédé.  

Evoluant dans une forme de trip hop, les 10 plages de ce long playing oscillent entre science-fiction et réalisme angoissant. Instrumentation organique et électronique alimentent des compos atmosphériques, poétiques, cotonneuses, cosmiques ou cinématographiques, parfois intimistes et surtout sombres, qu’elle chante d’une voix limpide, et dont le timbre oscille quelque part entre ceux d’Axelle Red, de Milène Farmer et de Françoise Hardy. Et même si parfois le tempo s’emballe, le climat demeure constamment grave tout en suscitant la réflexion… Et comme pour l’instant les idées ne sont pas vraiment claires, rien de tel pour compenser ce moment de spleen par l’écoute d’un bon vieux disque de garage/rock…

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