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Live Spécial

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Jimmy Bowskill est un autre prodige de la guitare, qui s’est révélé dès son plus jeune âge. Marqué très tôt par le blues, ce Canadien enregistre son premier opus, "Old soul", alors qu’il n’a pas encore 12 ans. Et embraie par "Soap bars & dog ears", deux ans plus tard ; soit en 2004. Puis en 2007, il publie un elpee éponyme.

Il était donc judicieux qu’il enregistre enfin un premier album ‘live’. Pour lequel il a bien sûr reçu le concours de sa section rythmique, soit le drummer Dan Neil et le bassiste Wayne Deadder. Notre gamin fêtera ses 20 printemps ce 16 septembre. Il partage la même date d'anniversaire que BB King, né en 1925, il faut le rappeler. Soit 65 ans plus tôt, quand même… Ce Cd est emballé dans une pochette très colorée, rappelant une époque lointaine où la fantaisie était élevée au rang d’art. Manifestement notre Jimmy y puise, avec une certaine gourmandise, son inspiration ; une période au cours de laquelle les guitaristes incarnaient des héros, et s’autorisaient, sans réserve, de longs exercices de style en solitaire. Il aimait les gratteurs anglais de cette grande époque et tout spécialement Peter Green et Paul Kossoff, un ange doué trop tôt disparu. Mr Bowskill signe une partie de son répertoire, car il aime les reprises qui ne sont pas des surprises.

"Far from reality" ouvre la plaque. Ses notes émanant de sa Gibson Les Paul sont largement amplifiées, puissantes, bien grasses. Sa voix s'est affermie pour ne pas dire affirmée ? Son hard rockin' blues tient la route. Il embraie naturellement par la cover du royal "Rattlesnake shake" de Peter Green, époque Fleetwood Mac de la fin des sixties. Le gamin est à l'aise et se fait plaisir. Cependant, les tonalités des cordes sont bien plus proches de celles de feuPaul Kossoff, le gratteur de Free. Pas étonnant dès lors qu’il adapte leur "Walk in my shadows", une compo qui figurait sur leur tout premier long playing. Les musiciens de ce british blues band étaient alors fort jeunes également. Paradoxalement, le chant évoque aussi furieusement celui de Paul Rogers. Il emprunte les mêmes intonations dramatiques et tout en conjuguant intensité et précision ; ce qui n’est pas un exercice de style facile, avouons-le! Parfois, je me demande s’il n’est pas carrément hanté par la formation londonienne. Douceur et indolence baignent son "Loser", une compo au cours de laquelle son timbre s'intègre parfaitement à l'ensemble. Il est passé à la slide pour attaquer "Be mine". Ses interventions sont puissantes, dévastatrices et –reconnaissons-le– écrasantes. Mais c’est le feeling qu’il veut faire passer. Il s’en délecte même jusqu'à l'écœurement, pensant sans doute au Jimi Hendrix interprétant l'hymne américain, à l'aube, au festival de Woodstock. A cet instant du set, le leader n’hésite plus à rajouter l’une ou l’autre couche, heureusement, bien secondé par sa section rythmique. Insatiables, les six cordes ont pris entière possession de la scène, et largement teinté de rock, son blues épais monte en décibels. C'est le moment choisi pour remettre une solide louche de Free. En l’occurrence sur "Ride a pony". Et la magie opère à nouveau, d’ailleurs, Jimmy Rogers-Kossoff a le sourire aux lèvres. En fin de parcours, le gamin se réserve son slow blues royal, lors de la reprise du "Three o'clock in the morning" de BB King. Il y témoigne à nouveau ce sens de la tragédie, en exprimant la souffrance sur les planches. Dans le style, cet elpee ne manque pas d’allure. C’est vrai qu’un gars de 20 balais doit encore prendre le temps de se faire plaisir…

Informations supplémentaires

  • Band Name: Jimmy Bowskill
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Ruf / Munich
  • Date: 2010-05-02
  • Rating: 3
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