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Manu Chao - Bau-huis

Born lover Spécial

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McKinley Morganfield, dit Muddy Waters, le ‘Father of the Chicago Blues’, est sans doute le musicien le plus prestigieux de l'histoire du blues urbain d’après-guerre. Muddy a eu deux fils. Tout d’abord Larry Williams. Né en 1954, il porte le nom de sa mère. Il a mené sa carrière sous le nom de Mud Morganfield. Ensuite William ‘Big Bill’ Morganfield. Il est né en 1956. Pourtant, il a entamé son parcours musical avant son aîné. En 1999, il publiait son premier elpee, "Rising son", suivi de "Ramblin' mind" en 2001 et "Blues in the blood" deux ans plus tard. Les trois disques sont parus chez Blind Pig. L'an dernier il a fondé son propre label : Black Shuck et publié ce "Born lover" en hommage à son paternel.

L'ouverture est excellente. "Too late brother" nous rappelle l’atmosphère du Chicago Southside dont le roi n'était autre que Muddy Waters. La voix de Big Bill est excellente, grave, naturellement puissante. Les musiciens sont étincelants, et en particulier Steve Guyger à l’harmo, dans lequel il souffle, dès qu’il en a l’opportunité. Trois guitaristes figurent au casting. Tout d’abord Big Bill, et puis deux anciens du Muddy Waters Band, dont l'exceptionnel joueur de slide, Bob Margolin, ainsi que Brian Bisesi. Malheureusement, les notes de la pochette ne précisent pas la répartition des rôles entre les différents solistes.

"High gas prices" ouvre l’elpee. La slide est probablement celle du cadet des Morganfield. "My love is real" constitue certainement le meilleur moment de la plaque. La cover d’une compo signée Buddy Guy. Passion et discernement guident la voix du chanteur. Une sensibilité extrême émane des accords de guitares. Et une grande délicatesse de ceux du piano que se réserve Clark Stern. Big Bill est très à l’aise, mais manifeste un grand respect à l’égard du répertoire de son père. Notamment lorsqu’il interprète "Born lover", un titre au cours duquel Guyger affiche la toute  grande forme. William a hérité des gènes du blues. Il exécute autoritairement le "My last affair" du grand Howlin' Wolf. Sa guitare est bien à l’avant-plan tout au long de cette version qui tient parfaitement la route. L’adaptation du "Peace of mind" de Snooky Pryor est un autre grand moment du disque. La voix de Big Bill baigne dans l’allégresse. Imprimé sur un mid tempo, cette compo est alimentée par la slide gouailleuse de Margolin, le piano de Stern et l’harmo diatonique de Guyger, qui souffle dans les aigus. Un régal ! Funky, "I play dirty" met en exergue une chouette prestation de Stern à l'orgue. Au cœur de cette ambiance Southside, Big Bill est totalement épanoui. Et il le démontre sur "Who's the fool". "Lonesome lonely blues" est encore une compo à marquer d’une pierre blanche (noire ?) Autorisant une envolée de cordes absolument superbe, elle évolue dans un registre plus proche du westside Chicago blues de Magic Sam. La fin de parcours épouse un profil plus swing. Constituée du bassiste Mookie Brill et du drummer Chuck Cotton, la section rythmique entretient cette ligne de conduite. Sur "X rated love" (NDR : au sein de la famille, ils ont une bonne opinion de leurs prouesses amoureuses!) tout d’abord, et puis lors de la reprise du "One kiss" de l'inévitable Willie Dixon, morceau au cours duquel Steve Guyger est à nouveau remarquable…

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Big Bill Morganfield
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Black Shuck / Vizztone
  • Date: 2009-07-07
  • Rating: 3
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