Ne vous fiez pas au patronyme de cette formation. Northland ne vient pas des froides contrées nordiques, mais bien du sud torride de l’Europe. De Barcelone plus précisément (NDR : ben oui, c’est sur la côté méditerranéenne…) Pourtant, l’expression sonore de cet ensemble espagnol est vraiment convainquant. Un folk/viking métal à la scandinave (NDR : fallait s’en douter) qui met en exergue violons, claviers, percussions, guimbarde, flute growls death métal et chœurs grandioses. Bref, les gringos n’ont pas lésiné sur les moyens pour nous proposer un voyage drakkar première classe, naviguant vers les lointaines terres du nord.
A l’instar de leurs collègues scandinaves, les Ibériques chantent les combats glorieux, les forêts immortelles, le sang des héros et la soif de revanche. Cependant, c’est bien connu : les Méditerranéens ont le sang chaud, et ne dérogent pas à la règle. Chez Northland, le froid banquet d’Odin se transforme souvent en ‘fiesta pagana’. Sur « The Old Town's Inn », par exemple, l’accordéon festif nous emmène danser la ‘humpa’ avec autant de plaisir que s’il était joué par un troll finlandais.
Epique, guerrier, festif et même romantique à ses heures, Northland signe un album qui plaira autant aux fans de Magö De Öz, qu’à ceux de Finntroll, Thyrfing, Cruachan ou Turisas. Cette année, la sangria aura un arrière-goût d’hydromel. Santé !