Si vous avez ingurgité de saines lectures au cours de votre jeunesse, vous le savez déjà, ce n’est pas la première fois que des Romains tentent d’envahir la Gaule. Mais autant vous prévenir tout de suite, cette nouvelle intrusion transalpine risque d’être un peu plus douloureuse pour les tympans que les précédentes. En effet, c’est armée de guitares bien plus lourdes que les poings d’Obélix et gavée d’une potion magique à haute teneur en champignons hallucinogènes, qu’une légion baptisée ‘Arc-en-ciel noir’ s’apprête à traverser nos frontières.
Black Rainbows est un trio aussi lourd qu’enfumé, formé en 2005 dans la capitale italienne. Son second opus, « Carmina Diablo » devrait, en toute logique, squatter les platines lasers de tous les accros au stoner, au désert rock et autre heavy psychédélique de la planète. En mêlant habilement les riffs ancestraux écrasants de Black Sabbath ainsi que les délires spatiaux et hallucinés d’Hawkwind aux ambiances arides des déserts californiens chères à Kyuss, Queens Of The Stone Age et Nebula, Black Rainbows s’impose comme la ‘crème de la crème’ du heavy rock plombé interplanétaire.
Dirigé par Gabriele Fiori, un chanteur guitariste dont l’organe vocal présente parfois des similitudes surprenantes avec celui de Pepper Keenan (Corrosion Of Conformity), Black Rainbows explore l’espace interstellaire au moyen de dix compositions flamboyantes, où la lourdeur des guitares se noie dans un océan d’effets psychédéliques hallucinants.
Ils sont fous ces Romains !