Retrouver Bradfort Cox constitue toujours une excellente nouvelle. Que ce soit à travers ses escapades en solitaire, sous le patronyme d’Atlas Sound (NDR : souvenez-vous de l’excellent opus, « Logos », publié l’an dernier ou au sein de Deerhunter. Alors que leur double elpee « Microcastle / Weird Era Cont », paru en 2008, tourne encore et toujours sur nos platines, on avait hâte de découvrir une suite à leurs aventures. Bien sûr, le groupe n’a pas chômé pour autant, puisqu’il a gravé un Ep et puis s’est fendu de quelques sorties, non-officielles. Il faut bien admettre que, depuis quelques années, le groupe d’Atlanta (Georgie) est certainement l’un des groupes les plus intéressants, à l’instar d’Animal Collective ou de Grizzly Bear.
Après avoir écouté une première fois « Halcyon Digest », on constate que l’expression sonore a emprunté un profil davantage acoustique. Pop aussi. Même si la musique recèle toujours des accès shoegaze. Elle se révèle même davantage dépouillée, que sur les œuvres précédentes. « Revival » ou encore « Sailing » en sont probablement les plus belles illustrations. Si la guitare continue de baliser les compos, une nouvelle dimension leur est apportée par la présence de nouveaux instruments. Harmonica sur « Memory Boy » et saxophone sur « Coronado » surprennent à premier abord ; mais finalement rendent l’ensemble plus séduisant. Mais la force des chansons procède de leur sens mélodique. Un sens mélodique terriblement contagieux. Et puis de cette intensité naturelle qui émane de la brume sonore. Presque palpable. A l’instar de l’excellentissime « Memory Boy ». Ou encore de « He Would Have Laughed », une plage dédiée à feu, leur ami et collaborateur Jay Reatard.
« Halcyon Digest » figurera parmi ma sélection des meilleurs albums de l’année, c’est une certitude.