Fils de musicien, Michael Bormann est âgé d’à peine treize ans lorsqu’en 1979, il fonde High Voltage. Le combo qu’il partage en compagnie de son frère publie plusieurs albums et remporte un succès d’estime en Allemagne. Cependant, c’est au sein de Jaded Heart, le groupe disputant à Fair Warning, le titre de ‘meilleure formation A.O.R. d’Outre-Rhin’, qu’il rencontre le succès. Son talent vocal l’amène à partager le destin d’autres formations, dont la plus célèbre est Bonfire, pour laquelle il tourne pendant deux ans sans sortir d’album. Chanteur, multi-instrumentiste, compositeur et producteur de talent, il consacre tout son temps à la musique.
« D.i.f.f.e.r.e.n.t. », son quatrième opus solo sort le 19 novembre 2010 chez AOR Heaven. Et on peut dire que l’hiver sera chaud pour les amateurs de hard rock aux mélodies sucrées et de jolies ballades acoustiques. Michael Bormann c’est avant tout une voix superbe, une combinaison parfaite entre la douceur de Bon Jovi et la chaleur râpeuse de Joe Eliott (Def Leppard). Mais l’Allemand est aussi un musicien accompli. Sur « D.i.f.f.e.r.e.n.t. », c’est lui qui se charge de la plupart des instruments (NDR : quelques soli ont été confiés à des amis). Il compose tous les titres, les enregistre et les produit.
Musicalement non plus, nous ne sommes pas loin de Bon Jovi, ni de la période la plus commerciale de Def Leppard. Les douze titres sont bien produits, et se partagent entre un hard FM ultra-léché et dynamique (qui aurait fait fureur sur les ondes américaines dans les années quatre vingt) et les ballades acoustiques romantiques à souhait (NDR : toutefois, nous nous serions quand même bien passés de ce « Was Mir Fehlt » un peu poussif chanté entièrement dans la langue de Goethe). Ce petit désaccord linguistique mis à part (après tout, nous sommes en Belgique), « D.i.f.f.e.r.e.n.t. » est une véritable réussite qui réjouira non seulement les fans de Jaded Heart, mais aussi les amateurs de très bon rock mélodique à la sauce américaine.