L’imagerie à la fois stoner, psychobilly et psychédélique de cette galette brûlante comme la braise, colle plutôt bien à l’univers musical de ce nouveau combo qui s’est notamment fait la main en assurant les premières parties des Datsuns et de Kill The Young. Ovni aussi international que multiculturel, les Elderberries ont un parcours pour le moins atypique. Originaire de la région de Manchester, le chanteur Chris Boulton a vécu en Irlande tandis que les frères Pope – cela ne s’invente pas – ont passé leur jeunesse dans la banlieue de Londres. A la même époque le guitariste Ryan Sutton traînait dans les bars d’Halifax, alors que Yann Clavaizolle, le frenchie de la bande, usait ses jeans sur les bancs d’un collège renommé de Clermont Ferrand.
Enfants d’expatriés, les futurs Elderberries se retrouvent en même temps, au même endroit. Ils ont à peine 15 ans et se rancardent le soir pour écouter les vinyles de leurs parents. Enivrés des riffs d’AC/DC, des Stooges, de Led Zep et des Ramones, ils ont le toupet de sécher les cours pour répéter les titres de ce premier album caractérisé par ses guitares rugueuses et ses sonorités américaines typiquement garages. Même si l’ensemble sonne comme du déjà entendu, les Elderberries possède ce petit plus susceptible de nous donner envie de réécouter la plaque toujours plus fort, en sirotant un Jack Daniels, la guitare cartonnée en bandoulière et la nuque endolorie par le headbanging !