Un peu à l’image du loup menaçant, illustré sur la pochette du cd, la redoutable paire Cave/Ellis et leurs hommes de mains, Jim Sclavunos et Martyn Casey, montrent les crocs. Pour la seconde fois, le conteur des ténèbres et ses acolytes braquent leurs armes sur la tempe de la populace au nom de Grinderman, leur inquiétant alter-ego. Tout simplement intitulé « Grinderman 2 », le second opus du quatuor reprend les ingrédients de son prédécesseur en les gonflant d’une sacrée dose de testostérones. Grinderman va droit au but.
En tout, neuf morceaux radicaux et aiguisés comme des lames. Un sentiment oppressant de danger immanent traverse chacun des neufs morceaux de la plaque. De sa plume, toujours plus affutée à chaque publication, Nick Cave invoque les dieux et démons, quelle que soient leur forme ou leur acabit (« Evil », « Palaces Of Montezuma », « Mickey Mouse and The Goodbye Man », « Heathen Child »), tandis que ses compères taillent des mélodies malicieusement infectieuses. Du Punk Blues pur sang !