Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

logo_musiczine

Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

DAF - Bimfest 2023
Egyptian Blue

Boxer Spécial

Écrit par
&

Un ange passe. Quelques minutes se sont écoulées mais le temps s’est figé sur cette voix. A ses côtés, piano et violons, même impeccablement arrangés, ne sont que prétextes. Prétextes pour s’accrocher désespérément à la profondeur indélébile de ce timbre grave et doux. Prétexte pour faire tourner l’album en boucle, sans paraître, juste pendue aux lèvres de Matt Berninger. Le conteur a séduit, et fait sombrer délicieusement dans les méandres de ses narrations, bercées entre l’ombre et la lumière. Une voix qui n’a désormais plus rien à envier à Stuart Staples (Tindersticks), pour un album qui affine les surprises du passé. « Sad songs for dirty lovers » (2003) avait ému par sa pop parfaitement en équilibre entre acoustique ténébreuse et efficacité électrique ; « Alligator » (2005) avait conquis par ses vocalises sereines, acheminées en déluges sonores. « Boxer » s’élève toujours plus haut, à travers la finesse de l’instrumentation (violon, violoncelle, piano, harpe, trompette, orgue) et les participations complices de Padma Newsome, Doveman et Sufjan Stevens. Profondément sincère, il précipite d’imparables émotions sans jamais se départir de cette déconcertante sérénité. Emmené par cette impressionnante batterie où puissance et finesse se donnent la réplique sans jamais cesser de surprendre, le rythme flirte à la dérobée avec l’abysse. « Boxer » tangue entre résignation romantique et volonté débridée ; et c’est au cœur de ce va-et-vient que The National confirme sa force et sa délicatesse. Sur « Ada » et « Fake empire » guettent l’imparable crescendo et tombent les dernières résistantes. Où est la faille ? Pensée avortée, car, déjà, la vague a délicieusement submergé. Lorsque la marée baisse, les corps nus et frissonnants sont à découvert. Subitement tellement légers, les armes éparpillées dans l'écume. Seul un rire nerveux distrait un visage placide où la peur a littéralement fondu devant l’inébranlable moment présent. Car « Boxer » est purement et simplement une tempête de présent.

 



Informations supplémentaires

  • Band Name: The National
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Beggars Banquet / V2
  • Date: 2007-05-07
  • Rating: 0
Lu 1661 fois