Vous aimez Bruel qui chante la France des années 30 ? Ecoutez plutôt Marie Kiss La Joue. Avec ses textes simples, directs et vaguement désuets, avec ses guitares manouche et son violon, la chanteuse bretonne recrée des ambiances du même acabit. Il paraît qu'elle écrit ses chansons en observant la vie autour d'elle, depuis une table de bistrot. Cela donne beaucoup de portraits (Henri, Valentin, Sophie) et des petits bouts d'histoire, partis par exemple de la découverte de l'agenda d'un inconnu. L'ensemble est très agréable, grâce au swing de Marie Kiss la joue, au ton volontiers coquin de l'interprétation, à ce je ne sais quoi d'ironie et de modernité… qui manque cruellement dans la démarche sympathique de Bruel.