"Soul surfing" constitue le 22ème elpee de ce chanteur/poète/romancier yankee, exilé à Paris depuis de nombreuses années. Ce qui ne l'a pas empêché de s'entourer de ses musiciens new-yorkais préférés. En l'occurrence Ernie Brooks (ex Modern Lovers), le claviériste/accordéoniste Kenny Margolis (ex Mink DeVille) et le drummer Danny Montgomery, un autre expatrié américain qui a notamment joué pour Percy Sledge et Concrete Blonde. Sans oublier l'ex guitariste de Little Bob, Olivier Durand. Un disque dominé par l'instrumentation acoustique. Mais un peu comme chez Bob Dylan. C'est à dire quelque part entre folk, blues, country et rock'n roll. Exceptions qui confirment la règle, " Strangers on a train " trempe dans la bossa nova, alors que " Dragon " porte des accents soul/jazz. Parfois épaulé par une voix féminine, le chant d'Elliott se révèle tendre, profond, empruntant même parfois les inflexions de Willy DeVille, parfois celles du Zim, parfois celles de Bruce Springsteen ; alors que la conjugaison des six cordes acoustiques (l'une grattée, l'autre en picking) est un véritable régal. En parlant de cet opus, Elliott a déclaré : ‘Nous avons utilisé des guitares sèches, parce qu'elles sonnent presque humaines, parce qu'elles sont sculptées comme le corps d'une femme…’ On peut ainsi imaginer toute la sensualité qui transpire de ses mélodies à la fois touchantes et belles, mais également des instants empreints de poésie qu'il enrichit de ses lyrics chargés de mélancolie douce…