Ambrosia Parsley est charmante : son joli minois, malheureusement caché sur la pochette par un masque aux allures SM, nous ferait presque oublier sa musique, aguicheuse, et sa voix, sensible et sensuelle. On aimerait bien l'enlever, ce masque, pour plonger dans les yeux de la belle, comme on se love dans les airs délicats de ses chansons douillettes. Il y deux ans, elle se révélait à nous avec son premier album au titre interminable, " I Oughta Give You a Shot in the Head for Making Me Live in this Dump ", un CD bric à brac rempli de jolis morceaux à fredonner au coin du feu, le tube " Goodbye Moon " comme charpente un peu branque. Ce " Rough Dreams " mêle encore toutes les musiques les plus troublantes, preuve qu'Ambrosia et ses deux compagnons de route (le guitariste Duke McVinnie et l'organiste Danny McGough) n'aiment pas les chapelles : jazz, blues, rock (" Thundercats ", aux envolées de riffs à la Garbage), swing (" John, 2/14 ", ou la rencontre entre Goldfrapp et Phil Spector), pop (" Reseda Casino "),… Riche et voluptueux, " Rough Dreams " ravira les fans et convaincra les autres. Ambrosia, quand tu nous tiens !