Echappé du collectif A$AP Mob, Rakim Mayers, alias A$AP Rocky, rentre dans le rang des incontournables de la nouvelle scène Hip Hop US. Repéré en 2011 par la planète blog, grâce à « Live.Love.A$AP », une mixtape puissante recelant ses tubes « Purple Swag » et « Peso », le rappeur fait, depuis, le bonheur des hipsters de tous bords. En 2012, la BBC nomine Rocky dans son prestigieux « Sound Of (2012) », la fameuse liste ‘qui-te-dis-quels-sont-les-artistes-que-tu-vas-très-certainement-écouter-à-longueur-de-journée-l’année-suivante’. Depuis, le rappeur continue sa petite ascension pépère.
En 2013, A$AP Rocky prend la relève de Kendrick Lamar, qui a marqué 2012 de son sur-acclamé « Good kid, m.A.A.d city ». Sans grande surprise, le New-yorkais balance un « Long.Live.A$AP » plus que solide, entre Hip Hop old school (« Pain », « 1 Train », « PMW (All I Really Need) », “LVL”…) et bien ancré dans l’air du temps (« Fuckin’ Problems », « Wild For The Night », « Goldie »…) Le rappeur s’est (évidemment) extrêmement bien entouré, rassemblant la crème de la crème du Hip Hop actuel (Drake, Kendrick Lamar, Schoolboy Q, Action Bronson, 2 Chainz, Joey Bada$$, etc.), mais également d’artistes bankables à mort, militant dans d’autres styles (Santigold, Skrillex, Florence Welsh).
Le flow limpide et les sonorités parfaitement étudiées de « Long.Live.A$AP » génèrent un disque à la hauteur des attentes, malgré de petits défauts, sans conséquence. Comme un « Wild For The Night », plaisir coupable, mais qui dressera les poils des allergiques aux sons pompiers ou un « Fashion Killa » assez fadasse. Avec ses manips signées Hit-Boy, Clams Casino, Birdy Nam Nam, Skrillex ou Danger Mouse, « Long.Live.A$AP » ne pouvait que viser large, et dans le mille. Une belle réussite pour un gars qui ambitionne de changer la face du Hip Hop. Entouré de cette nouvelle génération, il est bien parti pour y arriver.