Wild Belle ou la petite pépite ensoleillée venue de nulle part. Quelques mois après avoir pointé le bout de son nez sur la blogosphère grâce à un (très) court Ep dont seront extraits deux singles imparables (« Keep You », « It’s Too Late »), le duo frangin-frangine Bergman délivre son premier rejeton. « Isles » est le disque estival en puissance, amalgamant délicatement des mélodies dub, reggae, soul et pop.
Sans jouir du même engouement que pour des Haim, Boy, Daughter ou CHVRCHES, les Chicagolais Elliot et Natalie Bergman proposent onze compositions les pieds dans le sable, entre des « Keep You », « Take Me Away » et « It’s Too Late » boostés par un saxo terriblement accrocheur ou un « Twisted » afro-pop que Vampire Weekend ne renierait pas, ainsi que des languissants « Happy Home », « June » et « Love Like This ». Et lorsque Natalie s’épanche sur l’épaule de son frangin pour se plaindre de ses histoires de cœurs sur « Another Girl » (‘Didn’t I Treat You Right ? I’m just another girl, another one…’), celui-ci en profite pour prendre une seule et unique fois le micro et endosse joliment le rôle de grand frère pour lui répondre ‘He’s not good for you, I told you so…’ sur une mélodie forcément insulaire, forgée au Casio (« When It’s Over »).
A défaut d’avoir le soleil au-dessus de nos têtes, autant en avoir à fond dans les oreilles. Et les petits ilots musicaux de Wild Belle en regorgent de bout en bout.