« Shriek », quatrième album de Wye Oak, s’autorise des espaces de liberté et s’éloigne de son folk nourri à la guitare, timidement fugueur, pour s’envoler vers des cieux plus aériens. Une musique précieuse, plus proche de leurs concitoyens de Beach House, qui arpente davantage un pop-folk éthéré et mélancolique aux arrangements tout droit sortis de l’usine à rêves de Brooklyn du Français Nicolas Vernhes (Animal Collective, Deerhunter…) Un 10 titres aux nombreux arrangements studio qui effacent systématiquement les grattes sauf lorsqu’elles viennent atterrir malheureusement sur « The Tower » ou plus rarement, sublimer « Paradise ».
Naguère parfois rigides et statiques, les mélodies deviennent plus rythmiques, plus dansantes sur certains titres. Ainsi, des morceaux comme « Glory » ou « Shriek » affichent un nouveau visage au duo de Baltimore. On aime ou on n’aime pas.
En bref, Wye Oak ose le changement. Il laisse les guitares au placard, modifie son cap artistique et se dirige vers des vents davantage dream pop (« I Know The Law ») et dansants. Une métamorphose partiellement réussie qui pourrait surprendre certains inconditionnels.