C’est avec beaucoup d’intérêt que nous nous sommes penchés sur le projet de Gwenno Saunders.
Petite piqûre de rappel, Gwenno militait fièrement, micro vissé à la main, dans les Pipettes, un girl band qui a connu son petit succès début des années 2000.
A la fois chanteuse et DJ, la demoiselle possède beaucoup de charme, un certain charisme et une énergie scénique assez communicative.
C’est à présent seule qu’elle se lance dans l’aventure, et dès la première écoute, on se persuade qu’elle sera belle.
Tout d’abord interloqués par le titre de la galette « Y Dydd Olaf », on réfléchit au jeu de mots ou à la phonétique qu’elle pourrait cacher. Mais en lisant le titre des morceaux, on comprend vite que la Galloise vient défendre ses origines par ce qu’elle a de plus ancré en elle : la langue.
Très vite, l’album s’emmitoufle dans une pop rêveuse aux accents electro. Aussi rapidement également, le souvenir de Trish Keenan explose dans les oreilles.
Vaporeuse, désuète mais également parfois incisive et pertinente, la voix de Gwenno se fond parfaitement dans les mélodies qui enrobent et réconfortent, tout comme le proposait Broadcast, à l’époque de Tender Buttons, en 2005. Ce qui plombe un peu le côté novateur de « Y Dydd Olaf », mais là n’était pas son but de toute manière.
Manifestant énormément de tendresse et de rêve, la galette poursuit son chemin de manière convaincante. Souvent, la frustration d’avoir séché les cours de Gallois dans notre jeune époque, nous prive du plaisir de vraiment pouvoir s’immerger entièrement dans les chansons. Il ne nous reste dès lors que la possibilité d’imaginer des paroles, l’exercice offre du coup, une dose de vision supplémentaire. Gwenno pourrait nous chanter sa liste de courses à effectuer au supermarché que le subterfuge tiendrait la route.
C’est donc dans une ambiance mystérieuse et excessivement douce que l’enchaînement des plages s’exécute. Petit bémol tout de même, à vouloir insuffler du rêve, le réveil est rapide et fait mal. La durée de l’album n’étant pas hyper longue.
Cependant, « Y Dydd Olaf » baigne dans le bonheur tout en sublimant les éléments. Un argument à la créativité personnelle.
« Y Dydd Olaf » est juste magnifique et vivement conseillé.