Le doux écho des guitares acoustiques et saturées de « In Your Honor » (2005) et du ‘live’ « Skin and Bones » (2006) résonnent encore dans nos têtes que les Foo Fighters remettent déjà le couvert, évitant ainsi tout silence radio inutile. Dix ans après « The Colour & The Shape » produit par Gil Norton, la bande à Grohl renoue avec ce dernier et délivre un sixième album studio efficace, bon compromis entre la face rock et celle plus acoustique du double album « In Your Honor » que d’aucuns considèrent comme le disque de la maturité.
Néanmoins, « Echoes, Silence, Patience & Grace » démontre en douze morceaux que la formation, plus mature que jamais, n’avait pas nécessairement besoin de s’étaler sur deux disques pour afficher toute l’étendue de son talent. Car si « In Your Honor » se faisait tout de même longuet, voire laborieux, le nouveau recueil ne conserve de son prédécesseur que les points positifs, comme une évidente recherche de renouvellement, illustrée par des morceaux tels que « Ballad Of The Beaconsfield Miners », splendide plage instrumentale et « Home », séduisante ballade au piano. Le quatuor maintient cependant sa marque de fabrique, déballant des purs produits ‘Foo Fightersiens’ (« The Pretender », « Erase/Replace » ou le génial « But, Honestly »). Bien que l’on puisse reprocher aux quatre Ricains de ne jamais se mettre réellement en danger, « Echoes, Silence, Patience & Grace » parvient à un niveau de sophistication rarement atteint par Grohl et ses comparses.