Depuis des générations, le cocu prête à sourire.
Un mot si souvent honni et pourtant si savoureux. Le monde en est bien peuplé et sous ses airs de gentil et discret jardinier, Avi Buffalo pourrait très bien en produire à lui seul une quantité astronomique. Soyons clairs, Avi Buffalo est un piège à filles.
Et ses mélodies sucrées, romantiques et parfaitement ciselées deviennent des outils de propagande.
« At Best Cuckold » –car c’est ici que démarre cette chronique– constitue la deuxième galette du Californien, Avi Zahner-Isenberg.
Pour rappel, la première datait de 2010, à l’époque ou le gamin était à peine pubère et même mineur si on prend en considération la politique de certains Etats américains.
A 19 ans, Avi nous avait carrément scotchés en publiant un LP extraordinaire. Jalouses, certaines mauvaises langues attribuaient ce succès à la chance. Les plus béates parlaient de génie. Soyons pragmatique, « Avi Buffalo » était un magnifique coup de pied asséné au cul de la scène musicale auto satisfaite, par la jeunesse frémissante. Une manière de dire : planquez-vous, on débarque.
4 ans plus tard, Avi Buffalo est donc de retour. Pour un second opus. Un exercice de style qui très souvent permet de confirmer ou d’infirmer la tendance.
Mais il faut rester sur ses gardes. On a beau être jaloux, nos compagnes ne sont plus à l’abri…
Déchirée entre passion et tendresse, « At Best Cuckold » est une œuvre véritablement hallucinante. La mise en forme est d’une précision incroyable. Entêtantes, les mélodies contaminent esprits et cœurs. Les rythmes pulsent. Tout est susceptible de stimuler les envies ou le désir.
En 35 minutes, le combo n’en fait pourtant des caisses. Il pose simplement ses accords sur les 10 plages de cet elpee, en toute quiétude et sans ambages.
Malheureusement, Avi Buffalo a décidé de splitter.
La formation estime avoir fait le tour du sujet et même de s’y être quelque peu égaré. Et pourtant, des égarements pareils, j’en veux bien toutes les semaines. Mais soyons rassurés, nous garderons nos femmes…