Quatre longues années que le nouvel opus de Taïfun est attendu. Soit depuis la sortie de "Trondheim". Pour ceux qui l’ignorent encore, cette formation appartient au substrat du label indie liégeois, Honest House. A l’instar de Frank Shinobi (NDR : des compagnons d’écurie), il a créé un son particulier, immédiatement identifiable, directement influencé par Reiziger (NDR : des Belges !), Modest Mouse et Motorspycho. Pour la petite histoire, il faut savoir que "Taïfun" est le titre d’un morceau du célèbre combo norvégien.
Pour enregistrer « Of coyotes and men », Taïfun a reçu le concours d’une connaissance, en l’occurrence Julien Conti (NDR : membre du regretté Casse-Brique, mais aussi de Mambo). Derrière les manettes. Le climat général de l’opus ne baigne pas dans la joie de vivre. Il macère même dans une atmosphère ténébreuse. A l’instar de l’excellent « Oh ! Captain ».
Dès « MasterFuck », piste qui ouvre l’LP, on retrouve le son si caractéristique du band. Ebréchée, la voix du chanteur est souvent soulignée d’harmonies vocales, et balayée par des cordes de guitares torturées ou authentiques, une expression sonore constamment mise au service de la mélodie. Les morceaux se chargent parfois d’accès plus noise, lorgnant même vers le math/rock, comme « Built to Spill ». Et pour rendre l’ensemble plus hétérogène, le combo nous réserve deux plages instrumentales, dont un « Bouba » enflammé par un saxophone…
En quatre années, le combo principautaire n’a pas vraiment changé de style. Il l’a approfondi. « Of coyotes and men » constituera certainement un des albums indie rock ‘noir-jaune-rouge’ de l’année. Un souhait ? Que le band se produise bientôt en concert !