Aux Iles Britanniques, cette formation de jazz jouit d’une solide notoriété. Qui a même atteint le Vieux Continent ; mais chez un public averti. Faut dire que depuis 2004, elle accumule les prix et les nominations en tous genres ; et tout particulièrement au Mercury Prize ainsi qu’aux BBC awards. D’ailleurs, ce « Same as you » (NDR : c’est son sixième elpee !) lui a permis d’être à nouveau nominé parmi les meilleurs groupes jazz de l’année.
Toujours drivé par le drummer Sebastian Rocheford (NDR : outre son implication dans le jazz, il participe régulièrement à d’autres projet, et notamment en compagnie de David Byrne, Brian Eno ou encore Pete Doherty), le combo a bénéficié du concours de quatre musicos supplémentaires, pour enregistrer ce long playing.
Passé une brève intro au titre évocateur (« Life, Love and Light »), sur laquelle des vocaux se posent afin de planter un décor paisible, Polar Bear attaque cinq pistes de prog/free-jazz (NDR : certains taxeront sa musique de ‘lounge’ ; mais avouez que le qualificatif est un peu réducteur). Afin de maintenir constamment l’attention, la formation cherche faire fluctuer les styles et les ambiances ; ainsi on rencontre ça et là, des références africaines, caribéennes ou encore orientales. Mais aussi, elle nous réserve quelques surprises. Et tout particulièrement le concours de Hannah Darling sur le single « Don’t let the feeling go » ainsi que du saxophoniste Shabaka Hutchings (également aperçu au sein de Melt Yourself Down), sur plusieurs plages…
Finalement, la prouesse de Polar Bear, c’est d’être parvenu à rendre une musique peu accessible, tout à fait excitante. D’ailleurs, au plus les écoutes se multiplient, au plus on découvre de nouvelles facettes de l’expression sonore. Ce qui démontre sa richesse…