Encore une formation de ‘Red Dirt’, style qui mêle country et rock'n'roll. Et elle nous vient également de l’Oklahoma. Jason Boland en est le leader, mais surtout le chanteur/guitariste. Il est soutenu par le gratteur Cody Angel (NDR : préposé à la pedal steel, guitare rythmique et Resophonic, il a succédé à Roger Ray), le drummer Brad Rice, le bassiste Grant Tracy et le violoniste/mandoliniste Nick Worley. Elle vit aujourd’hui à Austin, au Texas. "Squelch" constitue déjà son dixième elpee.
"Break 19" ouvre l’opus. Eraillé, le timbre vocal colle parfaitement au genre. Bien nerveux, pedal steel et violon sont déjà bien mis en exergue. Un violon qui demeure toujours aussi alerte tout au long de "The first to know". Les textes véhiculent, le plus souvent, des messages sociopolitiques. "I guess it's alright to be an asshole" adopte un profil résolument punk. Tout en rythmique, largement amplifiée, la gratte de Boland est totalement débridée. L’opus recèle également de très jolies ballades, à l’instar de "Holy Relic Sale", d’un "Do you love me any less", caractérisé par des interventions de pedal steel angéliques, et puis surtout du tendre "Bienville". Gratte et violon mènent la danse tout au long de "Lose early", une compo aux accents blues, dont le tempo lancinant est imprimé par la batterie, alors qu’un orgue Hammond tapisse le décor sonore. Bolan y réserve d’ailleurs sa meilleure sortie sur les cordes. Baignant au sein d’un climat ténébreux, "Christmas in Huntsville" raconte les dernières heures d'un condamné à mort vécues à la prison de Huntsville. Ce "Squelch" s’achève par la célébration d’une fête au Far West : "Fuck, fight and Rodeo" ; une piste dynamisée par les percus, alors que le violon est proche du délire…