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Smokey rolls down thunder canyon Spécial

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A boire et à manger sur le cinquième album de Devendra Banhart dont il partage la production en compagnie de Noah Georgeson. Les sessions d’enregistrement de cet elpee se sont déroulées à Topanga Canyon (NDR : voyez le topo : sur un flanc des montagnes de Santa Monica, face à l’océan Pacifique) en compagnie de son groupe au grand complet. Dans une maison transformée en studio pour la circonstance. Un endroit fréquenté à différentes époques par Emmylou Harris, Taj Majal, Joni Mitchell, Mick Fleetwood, les Doors et même Neil Young (pour concocter « After the gold rush »).

Sur les 16 titres que partagent les septante et une minutes de cet opus, un bon tiers manque franchement d’inspiration. Trois plages semblent même avoir été composées sous un état de somnolence avancé. S’il n’y avait quelques traces de piano sonore pour nous tenir en éveil, on tomberait ainsi facilement dans les bras de Morphée. Berceuse enrichie de chœurs et de cordes, « Freely » pourrait ainsi facilement faire le bonheur du répertoire de charme d’Henri Salvador. Quand à sa tentative d’incursion dans le funk à la Prince (« Lover ») et le reggae aussi lisse que filmique (« The Other woman »), on ne peut pas dire que ce soit une réussite.

Mais venons-en au reste. C'est-à-dire le meilleur. Dont une majorité de compos psyché folk vaporeuses teintées de latino. Depuis la ballade « Cristobal », caressée par les accords d’un charango que se réserve le producteur, à la finale « My dearest friend », étoffée par la présence d’un quatuor à cordes. Deux titres au cours desquels il adopte la formule du duo. Le premier en compagnie de l’acteur Gael Garcia Bernal. Le second de Vashti Bunyan, que Devendra avait sorti d’un silence de 30 années en l’invitant déjà à participer aux sessions d’enregistrement de « Rejoicing ». Banhart est toujours aussi hanté par Caetano Veloso et il le démontre à nouveau. Notamment sur deux sambas paresseuses. D’abord « Samba Vexillographica », au cours de laquelle Chris Robinson des Black Crowes se charge du charengo argentin ; et ensuite « Carmensita », davantage laid back, mais surtout nourrie aux congas.

Devendra adapte son timbre et ses inflexions vocales en fonction des chansons. Et puis, il s’exprime tantôt en espagnol ou en anglais. Mais aussi en portugais (le tendre et délicat « Rosa ») et en hébreu. Sur l’étonnant « Shabop shalom », une plage aventureuse caractérisée par des chœurs doo-wop réminiscents des 50’s (NDR : Nick Valensi, le guitariste des Strokes, en fait partie). Il y récite un conte surréaliste au cours duquel il clame audacieusement avoir écrit les manuscrits retrouvés dans la Mer Morte (NDR : ben oui, regardez-le, c’est pas la réincarnation de Jésus ?) D’ailleurs, il poursuit ce faux évangélisme en immergeant « Saved » dans le gospel. Devendra développe également parfois une perspective féminine à travers ses mélodies. A l’instar de « Bad girl ». Et malgré la présence d’une slide, cette ballade évoque en mon fors intérieur un certain « Don’t let me down » des Beatles. Si son approche du tex mex opérée sur « Tonada Yanomaminista » est assez réussie, la meilleure compo du disque est manifestement « Seahorse ». Une très longue plage qui démarre lentement, croise le jazz (Dave Brubeck ?) avant de glisser vers un pysché garage plus que probablement inspiré par les Doors et surtout le Grateful Dead. Un petite perle musicale lustrée par un clavier ‘manzarekien’ et une flûte pastorale.

Informations supplémentaires

  • Band Name: Devendra Banhart
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: XL Recordings / Beggars Banquet / V2
  • Date: 2007-11-13
  • Rating: 2
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