Ce cinquième long playing de Camille, on aurait préféré ne jamais l’avoir ouï. Sa voix chevrotante, plus fragile que la flamme d’une bougie en pleine tempête, est profondément agaçante. Même pas possible de la sauver en prétextant que c’est momentané ; non, non, c’est bel et bien perpétuel. Ses montées dans les aigus n’ont rien de séduisant, ils donneraient plutôt mal à la tête, comme si on vous bombardait d’ultrasons. Les textes sont d’une niaiserie peu commune, d’un inintérêt extraordinaire. La chanteuse parisienne a même sûrement quelques problèmes grammaticaux parce qu’on cherche où se cachent les phrases complètes. Elle a dû perdre un pari avec des copines. ‘On a mis des mots dans un chapeau, tu choisis et tu dois faire des chansons avec ça’. Impossible autrement. Ce qui débouche sur : piscine, twix, fontaine de lait, lasso… Passionnant ! Même la musicalité gave au bout de trois morceaux, entre autres parce qu’elle est répétitive. Rarement eu l’occasion d’écouter quelque chose d’aussi déplaisant, d’aussi peu intéressant, d’aussi mauvais. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir cherché du positif, j’ai fouillé mais… Elle dit ne pas mâcher ses mots, on aurait franchement préféré qu’elle les ravale. Cet album fait tellement mal qu’il aurait plutôt dû s’intituler « Ouille ».