Joel Da Silva est originaire de Chicago, mais vit aujourd'hui à Fort Lauderdale, en Floride. Le père de ce chanteur, guitariste et compositeur, était brésilien. "Everywhere from here" constitue son dernier elpee. Il réunit dix plages, pour la plupart issues de sa plume…
"Shake" ouvre la plaque. Un blues/rock accrocheur d'excellente facture qui était déjà paru sous la forme d'un single. Solide ballade, "Everyday man" aurait pu figurer au répertoire d’Eric Clapton. Face à l'orgue de Tom Regis, Joel chante d'une voix intimiste, et son envol aux cordes est chargé de feeling. Un climat étouffant baigne "Down in the Delta". La guitare ne tient pas en place tout au long de cette excellente plage inspirée par Howlin' Wolf. Dynamisé par les percus et l'accordéon d'Alejandro Sanched, "Bad world" nous entraîne au cœur de l’ambiance louisianaise, et plus particulièrement néo-orléanaise. Le drummer imprime un tempo écrasant tout au long de "This day I bleed", un morceau qui semble se complaire au sein de cette atmosphère lourde, entretenue par les cordes acoustiques et électriques, avant que Dasilva ne se déchaîne sur sa gratte devenue menaçante et ravagée. Shuffle chaleureux, "Spell on me" révèle des musicos très soudés. A l’aide de ses cordes, Dasilva revisite ses racines brésiliennes, lors de l’instrumental "My brazilian soul", un titre qui clôt cet LP.