Gunwood (NDR: à l’origine, le trio répondait au patronyme de Gunwood Circle) réunit Gunnar Ellwanger (guitares, chant), Joao Francisco ‘Jeff’ Preto (basse, harmonica, banjo, percussions) et David Jarry Lacombe (batterie, claviers). Ces deux derniers assurent également les backing vocals. « Traveling Soul » constitue son tout premier elpee. Il fait suite à un Ep éponyme paru en 2015. Le groupe puise d’abord son inspiration dans le blues, mais également au sein du post rock, du rock, du folk et de la musique celtique. Et pas seulement. En fait, leurs références sont multiples et oscillent de Leonard Cohen aux Gladiators, en passant par les Dubliners, les Pogues, Radiohead, Feist et Joan Baez. L’originalité de Gunwood procède de cette faculté à incorporer plusieurs influences au sein d’un même morceau. Enfin, la lecture assidue d’Hermann Hesse (‘Le loup des steppes’, ‘Narcisse et Goldmund’) influe également sur leur écriture tout en affichant une volonté de liberté et d’universalité.
Blues/rock aux accents country & western, « Traveling Soul » évoque un voyage, une recherche sans fin au plus profond du moi, d’une vérité, d’un bonheur perdu qu’on ne retrouve jamais et d’un nouveau départ. « I Wanna Betray Myself » lorgne vers les Rolling Stones. Accrocheurs, mélodieux et entraînants, « Sweet Holy Road » et « Rescue » baignent au sein d’un rock ‘old school’. Vivifiants, « Hey Little Brother » et « More », dans le folk celtique. Le spectre de Shane McGowan rôde. L’americana régit la superbe ballade, « Afraid Of The Dark » et le hit potentiel, « Rainchild ».
« Daydreams » est par nature, visionnaire… Le banjo domine « Tales », une piste déchirée entre ambiance americana et celtique. Un instrument qui alimente encore et généreusement le savoureux « Old Man Song », un morceau imprimé sur un mid tempo et abordé dans l’esprit de Bruce Springsteen voire de Mumford and Sons. « Swimming » se distingue par sa mélodie contagieuse, grandiose même. Eraillée, enivrante, soul, la voix de Gunnar est soulignée par de superbes harmonies vocales. Les lyrics évoquent la nécessité de se surpasser, de faire évoluer l’être que nous sommes. Une plage remarquable qui rappelle, dans les sonorités, le « My Iron Lung » de Radiohead.