Originaire du Michigan, Jan James est chanteuse de blues/rock. Elle apprend à chanter au sein d’une chorale, à l’église. Son voisin, Craig Calvert, devient son partenaire musical, un guitariste/compositeur qui militait alors dans un groupe punk. Le duo part alors à Chicago, la cité du blues. Il se produit en club, et notamment au Buddy Guy's Legend ainsi qu’au House of Blues. Le tandem publie un premier elpee, "Last Train", chez le label batave, Provogue. Puis tourne en Europe, où il acquiert une popularité certaine. Ce qui va lui permettre de graver de nouveaux albums. Jan et Calvert continuent leur chemin ensemble ; ce dernier est d’ailleurs toujours son guitariste, mais est devenu son producteur.
Et c'est ce dernier qui lance rapidement la machine sur les rails, dès "I'm a gambler", un blues imprimé sur un mid tempo tout au long duquel la voix puissante de Jan se distingue, alors qu’offensive et limpide, la gratte se détache de l’ensemble. "Heart of the blues" bénéficie d’une excellente intro, chargée d’un maximum de feeling, sur les cordes. Sans équivoque, Calvert tire sur toutes les ficelles du guitariste de blues rock! Le long playing recèle quelques blues lents, dont le superbe "Losing man", une plage saturée d’émotion, et abordée dans le respect du Chicago blues side, si cher autrefois à Muddy Waters. Sans oublier la finale "Black Orchid blues" et "Bucky blues, une piste colorée par l’harmonica. Country/blues, "Battle of Jesse" est un morceau acoustique attaqué à la manière de JJ Cale, mais que chante Jan, d’une voix tellement féminine. Excellent come-back !