Sean Carey est surtout connu pour son boulot exécuté auprès de Justin Vernon, chez Bon Iver, comme drummer et vocaliste. Pourtant, le natif d’Eau Claire (NDR : c’est dans le Wisconsin) mène un projet personnel depuis 2014. Et il tient parfaitement la route. « Hundred Acres » constitue déjà son 3ème opus solo.
Maintenant, n’imaginez pas que la musique de Sean Carey se contente de marcher sur les plates-bandes de Bon Iver. Bien sûr, on reconnaît la voix si présente dans les chœurs de ce dernier.
Et rien que l’image reproduite sur la pochette donne le ton. Elle évoque un retour à la nature. Sculptés dans une forme de folk sophistiqué, les morceaux constituent autant de coins, dans la forêt, à explorer. De balades bucoliques au cœur de l’Amérique des espaces verts. Quoique essentiellement acoustique, l’instrumentation (sèche, violon, piano, …) est riche, mais discrète. Bien sûr, l’ensemble est enrichi par le concours d’une lap steel ainsi que de quelques touches de synthés et d’ingrédients électroniques, que se réserve Justin Vernon en personne. Paisible, la voix de Carey est régulièrement soutenue par des chœurs, auxquels participe Gordi, une jeune songwritrice australienne qui avait reçu l’aide de Carey, lors des sessions d’enregistrement de son premier elpee.
Résultat des courses, l’expression sonore dispensée tout au long de ce « Hundred Acres » navigue à la croisée des chemins de celles développées par Asgeir et Sufjan Stevens. Dommage que l’ensemble manque un peu de punch. Un zeste d’adrénaline aurait permis à cet LP de sortir de l’ordinaire…