Devenus en l’espace de quelques albums, l’un des mastodontes du circuit rock mondial, les p’tits gars d’Arctic Monkeys auraient pu décider, à l’instar de King of Leon ou des Editors, de devenir une véritable machine à tubes, en gonflant le son et en offrant aux stades les refrains XXL et testonérisés dont ils raffolent. C’était mal connaître Alex Turner et ses élégantes aventures précédentes vécues au sein de The Last Shadow Puppets…
« Tranquility Base Hotel + Casino » est surprenant. A cause de cette ambiance classieuse et croonesque’ si chère à ce projet partagé auprès de son comparse Miles Kane. Turner a écrit les pistes de son sixième opus au piano, depuis Los Angeles, et pas à la guitare, comme il était coutumier du fait. En résulte des compos feutrées, matinées de sonorités 70’s, qui évoluent aux confins de l’univers d’un Father John Misty voire de Jarvis Cocker. Un opus qui risque de désarçonner les fans. Pas un single à l’horizon, mais une collection soyeuse de titres nostalgiques teintés de soul. Une belle prise de risque…