Etabli en Ecosse, Modern Studies pratique une forme de pop de chambre contemporaine ; un peu comme chez The Divine Comedy, mais en moins punchy et emphatique, au sein de laquelle il y intègre folk, jazz, rock, suivant les morceaux. Les arrangements sont riches et particulièrement soignés et les harmonies vocales échangées entre Emily Scott et Rob St John, impeccables, parfois pastorales, dignes même de Fairport Convention. Le groupe a également recours à un harmonium victorien, qu’il utilise aussi judicieusement que subtilement. Mais, pour enregistrer cet opus, il a également fait appel à de multiples collaborateurs, dont un orchestre de chambre (violons, altos, violoncelles, trombones, chœurs) et même des membres de leur famille, outre, bien sûr, l’utilisation par le quartet, d’une basse, d’une guitare et de drums.
« Welcome Strangers » constitue le second elpee de ce quatuor. Bien équilibré et homogène, il manque cependant de surprises. Ce qui entraîne, au fil de l’écoute, un sentiment de lassitude, bien légitime. Il y a bien le légèrement plus rythmé « Mud and flame », l’exotique « Let idle hands », au refrain euphorique (David Byrne ?) et l’envoûtant et bien cuivré « Horns and trumpets », dont les voix sont conjuguées un peu comme Nick Cave et Kylie Minogue, sur « Where the Wild Roses Grow », mais rien qui pourrait vous flanquer un coup de boost avant de commencer votre journée…