Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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The tinge Spécial

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A l’origine, Al Basile était écrivain et poète. C’est en rencontrant le célèbre guitariste Duke Robillard qu’il se rapproche de l’univers musical. En 1973, il devient ainsi le trompettiste du big band notoire de Rhode Island, le Roomful of Blues. Depuis une dizaine d’années Al a entrepris une carrière sous son propre patronyme, un parcours ponctué par la sortie d’excellents albums. "The tinge" constitue déjà son sixième. Mr Basile ne manque pas d’atouts. Sa voix est remarquable. C’est un excellent musicien et il jouit d’un don de compositeur inégalable. Et pour couronner le tout, dès qu’il entre en studio, il est rejoint par ses amis. Pour la plupart, des musiciens hors pair ! Duke Robillard se charge de la production et joue de la guitare, Marty Ballou se réserve la basse et Mark Teixeira, la batterie. Sans oublier Bruce Katz aux claviers ainsi que Rich Lataille et Doug James aux saxophones. Excusez du peu ! En présence de cette équipe d’élite, il n’est pas difficile d’imaginer le niveau au sein duquel la musique évolue. Et autant l’avouer tout de suite, vous ne serez pas déçus. Car ce nouvel opus est d’excellente facture. Il ne souffre d’aucune faille et dépasse même en qualité, le précédent elpee, "Groovin’ in the mood room" ; un disque paru en 2006. La production met en exergue les capacités vocales puissantes et tellement expressives de Basile. Une œuvre au cours de laquelle il use et abuse enfin de son cornet. Véritable plaisir pour les oreilles et festival musical permanent, elle est truffée de trouvailles et souligne les exploits individuels de l’ensemble. Particulièrement cool, la musique baigne au cœur d’une atmosphère délicieuse et sophistiquée. Essentiellement alimentée par un jazz libérant un maximum de swing, mais empreint de délicatesse. Un style que l’artiste estime relevant du soul jazz et du swing (NDR : pensez à Kansas City) tout en étant inspiré par le blues traditionnel. Voilà pour l’étiquette !

Dès les premières mesures de "Go back home to the blues", nous pénétrons dans cet univers où se côtoient jazz, blues et swing. Al possède une très bonne voix ; chaude, assez proche de celle de son ami Duke Robillard. Son premier solo au cornet nous situe l'étendue de ses compétences d’instrumentiste. Le schéma est très classique. Il est ainsi suivi par Duke qui libère ses notes en picking, comme un Albert Collins converti au jazz! "Just wait and see", est une ballade bien agréable, irradiée par l'orgue Hammond de Katz. Cuivrée, également. Et en particulier à cause du solo de cornet qu’il module à l’aide d’un obturateur. Slow blues très langoureux, "Airlift my heart" est d’une pure beauté. Basile accorde une merveilleuse partie sur son cornet, dont il étouffe les tonalités à l’aide d’une ventouse (NDR : une idée refilée par Cootie Williams). La présence d’un piano aux accords délicats et raffinés accentue le climat de mélancolie. Saturé de swing, "Not the wrong woman" trempe dans le jazz pur. Marty et Mark soutiennent l'ensemble en libérant beaucoup de groove. Tous les souffleurs (Al, Doug et Rich) se réservent un billet de sortie. "Give me the rainbow" relève également du jazz pur. Al se prend pour un crooner devant le piano acoustique de Katz. L’orgue nous réchauffe le cœur tout au long de "Can I trust you with a kiss?", une ballade, ma foi, fort agréable. "Too slow" reflète ce que Basile fait de mieux. Cette plage indolente, complètement imbibée de jazz et de blues, est ici hantée par l’esprit d’Eddy Cleanhead Vinson. Rich se charge de l'intro à l’aide de son sax alto. Duke se fait plus T-Bone que nature, pendant qu’Al nous enchante de son cornet. Al a de nouveau recours à son obturateur pour "Daddy got a problem" ; une ballade allègre proche du R&B dansant, caractérisée par sa rythmique syncopée. La plaque recèle encore deux ballades sublimes. Mr Basile les aborde à la manière d’Eric Clapton. Tout d’abord "She's in love with losing". Katz joue de l'orgue Wurlitzer en reproduisant les sonorités très 70’s de feu Ray Charles, tout au long de cette plage empreinte de tendresse et d'émotion. Le charme féminin submerge la mélodie de "Losing my cool". Et c’est toujours tendrement qu’Al clôt son opus le plus accompli à ce jour, par "Strawberries and cream". 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Al Basile
  • Genre: Blues/Roots
  • Label Prod: Sweetop
  • Date: 2008-03-11
  • Rating: 5
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