Chaussée de bottes de cow-boy, un grand sourire au coin des lèvres, une vieille guitare acoustique dans une main et un accordéon rose dans l’autre, Dawn Landes ne ressemble à aucune de ses consœurs. A Louisville dans le Kentucky, la vie s’écoule inlassablement. Là-bas, les jours se suivent et se ressemblent. Dans la rue, les gens se regardent et s’assemblent. Alors, Dawn Landes, elle, choisit de ne pas se laisser surprendre et ailleurs d’aller apprendre. Son choix se porte sur New York où le flot artistique demeure toujours plus intense. "Dawn’s Music", son premier album, justifie pleinement cette migration précoce. Du haut de ses 24 ans, Dawn Landes jongle délicieusement de ses instruments cabossés. Sa guitare suit le courant d’un folk insouciant ("Kissing Song", "Honey Bee"), son accordéon impulse des mélodies inexplorées ("Traffic", "Accordion Song") et jamais la batterie ne se soucie des discrets soubresauts de ce gentil piano. L’espiègle éclat sonore de Dawn Landes achève de nous séduire. La rencontre impromptue entre Stina Nordenstam, Sinead O’Connor, Kristin Hersh et Suzane Vega porte désormais un nom : Dawn Landes. C’est beau comme un week-end ensoleillé à la campagne, chaleureux comme une vieux chalet perdu dans la montagne, réconfortant comme le café de nos grands-mères. "Dawn’s Music", ce n’est rien d’autre que ‘la’ musique de Dawn Landes. Rien d’autre.