Le séminal label franco-américain continue son entreprise de réédition de son vaste back- catalogue. Annonciateur du pire et du meilleur de la décennie 80, ce label a fricoté avec la no-wave dissonante qui inspire aujourd’hui des gens comme LCD Soundsystem et The Rapture. Mais il a aussi ouvert la voie à la pop et au funk au son clinquant qui nous ont valu quelques croûtes musicales que l’espace imparti nous empêche d’énumérer.
Le volume « Garage Sale » est baptisé en hommage au Paradise Garage, boîte new-yorkaise où les pionniers de la dance comme Larry Levan passaient leurs premiers remixes de morceaux disco. Le ton est ici à la musique de danse : on part du disco latino de l’impayable Coati Mundi, on passe par le funk synthétique et psychédélique de Was (Not Was) en faisant quelques haltes du côté de l’électro pop pour finir par la ballade sous amphétamines de Suicide, la bien nommée « Dream Baby Dream ». Même si certaines de ces chansons ont pris quelques sérieuses rides, la liberté d’esprit et l’attitude punk qui se dégagent d’elles inspirent la plus grande admiration. Du côté des morceaux excellents citons le « Sey Hey » de Coati Mundo, le funk « Jamesbrownien » de Snuky Tate, le futuriste « Techno-Frèqs » de l’ancien Funkadelic Junie Morrisson, le remix opéré par Larry Levan du « Something Wrong in Paradise » de Kid Creole, le pré-techno « What a Girl To Do » de Cristina et enfin Suicide qui nous enjoint de garder nos rêves vivants.
On prend (plus ou moins) les mêmes et on recommence avec « Undercover », consacré aux reprises... On termine par le « Christmas Record 2004 », dont la thématique est bien traduite par le titre...