Les Golden Virgins nous viennent du Nord-Est de l’Angleterre. De Sunderland, très exactement. Un trio qui brasse une multitude d’influences pour concocter une musique aussi personnelle qu’indéfinissable. Et ce premier opus en est la plus belle démonstration. Découpé en 12 fragments, « Songs of praise » oscille de la valse lente (« Waltz of praise ») à la pop mélancolique ‘blurienne’ (la ballade typiquement insulaire « Never had a prayer », le contagieux « We’ll never be friends » et le presque celtique « I don’t want no – one but you »), en passant par le folk gothique, moyenâgeux (« Shadows of your love »), le funk blanc (« The thought of her »), le boogie/rock’n roll (« I don’t want to believe you »), la power pop glamoureuse de Bowie et de Supergrass (« Renaissance kid »), la new wave hymnique, percutante, réminiscente des Cars (« I am a camera ») ou mélancolique, très british, si proche de Joe Jackson, nonobstant ses accès d’électricité déchiquetés, (« Light in her window »), le psychédélisme ample d’un Super Furry Animals (« Staying sober »), et le punk théâtral (« Never had a prayer »). Un punk théâtral abordé dans l’esprit du Sensational Alex Harvey Band. Même la voix de Lucas Renney adopte ici le timbre vocal emphatique du célèbre et défunt Harvey. Timbre et inflexions qu’il emprunte régulièrement au mythique Alex, avec beaucoup de bonheur, tout au long de cet opus. Un album fort intéressant, aux lyrics qui ne le sont pas moins (NDR : ils traitent de la fragilité des sentiments humains) pour un groupe qui risque de faire parler de lui (NDR : et en bien !) d’ici quelques semaines. Retenez bien ce nom : The Golden Virgins…