A l’instar de la formation punk talentueuse –et féminine– Coathangers, qu’elle accompagne régulièrement en tournée, L.A. Witch partage une même prédilection pour les artworks… moches. Ici s’arrête la comparaison, car le trio de ‘sorcières’ féminines californien adopte un profil davantage psyché/rock voire surf/rock tout en affichant une morgue garage que n’auraient pas renié les Cramps. L.A. Witch donne le ton dès le morceau d’entrée « Kill My Baby Tonight », une piste sont les couches de guitares shoegaze semblent piquées à Jesus & Mary Chain, alors que la voix au timbre nonchalant –pour ne pas dire opiacé– de Sade Sanchez véhicule des textes joliment nihilistes (‘If I can’t Have You, No One Can’). Et finalement, cette belle virée psyché évoque la version ‘dark’ d’un obscur ‘girl band’ issu des sixties qui se serait cramé sous les rayons de soleil de la Californie…