Originaire de Nouvelle-Zélande, Sarah Mary Chadwick a quitté son île pour tenter sa chance à Melbourne. En Australie, outre ses activités de graphiste (c’est elle qui réalise la pochette de cet album), elle milite alors au sein d’un groupe de grunge baptisé Batrider. Lasse des compromis artistiques, elle décide de se lancer en solo. Après avoir publié trois albums sur des labels obscurs, elle est enfin signée chez Syndelin (Cymbals Eat Guitars, Tim Cohen, The Fresh & Onlys, ...), écurie pour laquelle elle grave ce « Sugar Still Melts in the Rain ».
Quoique multi-intrumentiste, toutes ses compos sont tramées sur un piano, des compositions délicates qu’elle chante d’une voix chaude et éraillée. Dépouillée, sa musique est souvent enrichie d’un synthé, et parfois d’interventions de batterie et de basse. A l’instar de « Flow over Me » et « It’s Never Ok », deux superbes plages qui donnent le ton. Cependant, on ne peut pas dire les lyrics laissent beaucoup de place aux éclaircies, les 10 morceaux de cet opus épanchant les moments difficiles traversés par l’artiste au cours de sa vie.
En outre, à mi-parcours, l’excès de minimalisme étiole la concentration du mélomane et finit par lasser…