Bostonais comme les Pixies, les Mission Of Burma reviennent après plus de vingt ans de silence discographique. Ils sont adulés par Michael Stipe, Thurston Moore, Bob Mould, Moby ou encore Graham Coxon. Ces deux derniers ont d’ailleurs repris « That’s When I Reach for my Revolver » sur leurs albums respectifs. Pendant ces vingt ans, la plupart des membres de Mission of Burma se sont investis dans d’autres projets musicaux, avant de finalement se retrouver en 2002, avec une envie de jouer ensemble renouvelée. Hormis leur bidouilleur Martin Swope, qui préfère se la couler douce à Hawaii, les Mission of Burma sont tous là pour leur grand come-back. A l’arrivée, on se retrouve devant un album de rock indépendant américain tout ce qu’il y a de plus classique. Les guitares sont en avant, entre pop et noise, punk et psychédélisme. Les Bostonais reprennent les choses exactement là où ils les avaient laissées ; et le batteur prend même un malin plaisir à rater systématiquement ses roulements… A croire qu’entre 1983 et maintenant il n’avait plus touché à ses baguettes si ce n’est pour se gratter le dos. Blague à part, cet album recèle quand même quelques bons morceaux. Le pêchu « The Set Up » ainsi que les pop « Falling », « Prepared » et « Nicotine Bomb ». Rien d’enthousiasmant mais rien de honteux non plus ; mais il faut reconnaître que cet honnête album de rock ricain serait sans doute passé inaperçu s’il n’était pas l’œuvre de géniteurs si illustres.