Après le départ de Matt Sharp, en 1998, parti fonder The Rentals, Weezer a mis sa carrière entre parenthèses, laissant même planer une séparation jusqu’en 2000. Mais depuis, le ressort semble cassé. Episodiquement, le band, et surtout Cuomo retrouve l’inspiration. Mais ces bonnes dispositions sont souvent passagères, se traduisant le plus souvent par la confection d’excellents singles : mais le soufflé retombe rapidement. Ce qui n’a jamais empêché le combo de vendre des millions d’albums.
Cet elpee constitue déjà le treizième de Weezer. Encore un éponyme sous-titré. Le sixième ! Il y a eu ‘The Teal’, un bleu, un vert, un rouge un blanc et aujourd’hui, place au noir. Et c’est à nouveau un four. Hormis le single « High as a kite », un morceau de power pop très 90’s, caractérisé par une superbe mélodie, et un « Byzantine » imprimé sur le rythme d’un mambo, l’elpee est aussi insipide que médiocre, malgré ses refrains addictifs. Festif, le morceau d’entrée « Can’t knock the hustle » aurait pu sortir la tête de l’eau si les cuivres mariachi avaient été davantage mis en évidence. Mais en optant pour un easy listening dominé par les synthés, faut-il le souligner, Weezer risque à nouveau de broyer du noir…