“Union” constitue le neuvième elpee de Son Volt, une œuvre dont les lyrics véhiculent des messages engagés, fustigeant, notamment, le gouvernement Trump. Des textes qui malgré leur goût amer, laissent la porte ouverte à l’espoir d’un monde meilleur. D’où le titre de l’opus.
Pas étonnant que certaines compos se réfèrent à au combat de militant(e)s légendaires de l’histoire américaine ; en l’occurrence la syndicaliste Mary Harris Jones et le folk singer mythique, Woody Guthrie. Dont la plage qui clôt cet elpee. Elle relate l’histoire d’un sans papier qui avait aidé à reconstruire la Nouvelle-Orléans, suite aux ravages causé par l’ouragan Katrina. Car il risque d’être expulsé, et ses enfants renvoyés au Mexique, alors qu’ils n’ont jamais vu ce pays. Cette compo est directement inspirée du « Deportree » de l’illustre auteur/compositeur/interprète.
Découpé en 13 plages, cet LP s’ouvre par deux compos REMesques bien électriques. Tout d’abord « White Rome burns out », un morceau dont les ondulations furtives d’orgue vintage s’immiscent subrepticement. Puis, « The 99 », une piste qui libère des sonorités presque crazyhorsiennes.
Le long playing recèle deux blues : le malsain « Broad sides », puis l’acoustique « Truth to power blues ». Le reste de l’album privilégie l’americana ; sèche, piano et pedal ou lap steel se taillant la part du lion. Et si le ténébreux « Devil may care » aurait pu figurer au répertoire ‘unplugged’ de Bruce Springsteen, limité au chant laconique de Farrar et à deux grattes acoustiques, dont une jouée en picking, le titre maître s’avère sans doute le plus minimaliste du long playing.