« Door to door » constitue le deuxième Ep d’Emma Sand et fait suite à « Wonderland », paru en 2016. Pour le réaliser, elle et son groupe ont notamment reçu le concours d’Yves Péchin –guitariste pour feu Alain Bashung, Brigitte Fontaine, HF Thiefaine et Rachid Taha, ainsi que compositeur– aux arrangements.
Découpé en 6 pistes, le disque s’ouvre par « The green ray », une plage déchirée entre blues et valse lente, caractérisée par une guitare souvent jouée en slide et des claviers vaporeux. Paso doble coloré par les interventions de gratte surf, « Son of man » aurait pu figurer au répertoire de Vaya Con Dios. Enigmatique, véhiculant parfois des accents orientalistes, le titre maître baigne au sein d’un climat réminiscent du psychédélisme pratiqué sur la West Coast, fin des sixties par Jefferson Airplane. Cordes acoustiques et électriques tissent la trame de « Silver ashes », une compo bluesy teintée d’un zeste d’électro. Pseudo blues, « Surrender » met en exergue l’amplitude du drumming, alors que « The first day (waiting) » progresse à pas feutrés sur un rythme lancinant… Sur ces deux derniers titres, le timbre d’Emma se révèle plus clair. Mais c’est sans doute là que l’oreille de votre serviteur cale. Car si sa voix est irréprochable, elle manque singulièrement de modulation dans les inflexions et surtout de puissance, une carence en relief peut-être due au mixing…