Au cours de sa déjà longue carrière, le chanteur Graham Bonnet a marqué de son empreinte vocale, les albums de chacun des groupes au sein desquels il a milité. Et notamment « Down to Earth » de Rainbow, « Assault Attack » du Michael Shenker Group ainsi que « No Parole From Rock’ N’Roll », « Disturbing the Peace » et Dangerous Game d’Alcatrazz. Des œuvres considérées comme de grands classiques du hard rock, sur lesquels le charisme vocal de Bonnet a certainement contribué au succès.
Depuis, il poursuit une carrière solo, dont la qualité des albums n’a rien à envier à celle de ces anciennes productions. Ce nouvel opus, fort varié, dévoile les facettes de son talent et de celui de son band (dans lequel on trouve notamment son ancien complice d’Alcatrazz, le claviériste Jimmy Waldo). Tout en conjuguant énergie et subtilité, les compos font mouche. Impressionnantes, les parties de guitare exécutées par Kurt James sont illustrées par de belles descentes de manche, alors que sur chaque titre un voire plusieurs soli incisifs rayonnent.
Heavy, épique et lyrique la plage titulaire ouvre le long playing. Titre hard plus mélodique, « The Hotel » se distingue par sa ligne vocale imparable qui vous reste en tête. Les claviers entretiennent un climat mystérieux tout au long du bien rythmé « Long Island Tea ». Les sonorités vintage, notamment du mellotron, colorent « The House. « Livin’ Suspicion » adopte un style nettement plus FM. Davantage heavy, « Sea of Trees » et « America… Where Have you Gone ? » libèrent une belle dose d’énergie. Après son intro blues, « Man on The Corner » déboule pied au plancher. La reprise du célèbre « We Don’t need Another Hero » de Tina Turner est excellente. Quoique bien rock, « Heading Toward The Light » véhicule des accents psyché/rock. « The Crying Chair » campe une ballade poignante. Autant de titres qui se distinguent par la ligne de chant impeccable. Des compos dignes de grands classiques et qui figurent sur cet elpee kaléidoscopique, hautement épique, dans la droite lignée des œuvres signées UFO, Def Leppard, Deep Purple ou encore Queen… Du beau, du bon, du Bonnet !